Perles de la syntaxe

jarnicoton · Message par **jarnicoton** » sam. 08 déc. 2012, 12:46

La licence de pilote d'aéro-club portait jadis en couverture (c'était un petit carnet) la mention : pilote privé d'avion.

Jacques · Message par **Jacques** » sam. 08 déc. 2012, 12:49

Effectivement, il était assez évident que la recherche de la clarté devait gouverner la syntaxe, et que sociétés de sécurité privées écartait toute ambigüité. Ce relâchement devient fréquent.

Jacques · Message par **Jacques** » sam. 08 déc. 2012, 12:52

jarnicoton a écrit :La licence de pilote d'aéro-club portait jadis en couverture (c'était un petit carnet) la mention : pilote privé d'avion.

Mais dans ce cas, pilote d'avion privé laisse aussi un doute : est-ce l'avion qui est privé, ou le pilote ? Les deux probablement, et la grammaire ne permet pas le pluriel.

GB-91 · Message par **GB-91** » sam. 08 déc. 2012, 16:46

jarnicoton a écrit :La licence de pilote d'aéro-club portait jadis en couverture (c'était un petit carnet) la mention : pilote privé d'avion.

Exact. On dit toujours "licence de pilote privé" en opposition à "pilote professionnel". On continue de dire "aviation privée" en alternance avec "aviation légère".
J'ai encore quelque part (mais z'où ?) le petit carnet avec les 67 heures de vol dont j'étais très fier.
C'était en 1959.

Message par **Claude** » sam. 08 déc. 2012, 16:50

GB-91 a écrit :[...] C'était en 1959.

Heureux souvenir de mon certif.

jarnicoton · Message par **jarnicoton** » sam. 08 déc. 2012, 17:50

Les pilotes privés d'avion ont vu avec l'Europe leurs soucis réglés. Les questions grammaticales ne se posent plus, grâce à l'anglais ! Le pilote privé n'existe plus ; il est devenu en France comme en Espagne ou en Allemagne le détenteur d'un PPL, c'est-à-dire d'une Private Pilot License !

Message par **Perkele** » dim. 09 déc. 2012, 8:57

GB-91 a écrit :Le Monde daté de samedi 8 décembre, page 16 :

« Les sociétés privées de sécurité, tout comme l’industrie de l’armement… »

Voilà maintenant que l’on prive les sociétés de leur légitime droit à la sécurité. C’est le temps des restrictions pour tout le monde.

Voilà aussi un cas où le correcteur doit intervenir (courtoisement mais avec fermeté) auprès de l’auteur. Encore que, avec la restriction du nombre des correcteurs et l’aveugle confiance dans le correcteur automatique, il est probable que ce texte a été relu par son auteur, sans le concours de « l’œil neuf » d’une tierce personne.

On trouve aussi des sociétés privées d'enquêtes...

GB-91 · Message par **GB-91** » dim. 09 déc. 2012, 10:59

Extrait de La Basoche, organe syndical des clercs et employés de notaire :

Hormis un déluge de capitales, en usage dans le notariat, on relève :

« …Paris ne c’est pas fait en un jour. »
C’est vrai, ce qui est fait n’est plus à faire.

« …sujet technique mais au combien politique… »
Au combien et au comment ?

« …un salarié sur deux partants en retraite. »
Et quand ce sont des femmes ce sont des partantes en retraite.

« …des difficultés sérieuses se sont avérés… »
Je ne savais pas que difficultés pouvait être masculin.

« …ces points d’achoppement ayant étés revus et assouplis. »
S’il s’agissait des difficultés, elles auraient étées assouplies ?

N’oublions pas que ce sont des clercs de notaire qui s’expriment. Bac + 2 et ce ne sont pas des pigeons de l'année.

Jacques · Message par **Jacques** » dim. 09 déc. 2012, 11:09

N'est-il donc pas indispensable de savoir écrire un français correct pour travailler dans cette profession ? S'ils rédigent des contrats à la mesure de leur bulletin, ce doit être joli.

C'est lamentable et à dénoncer.

JR · Message par JR » dim. 09 déc. 2012, 13:30

GB-91 a écrit : N’oublions pas que ce sont des clercs de notaire qui s’expriment. Bac + 2 et ce ne sont pas des pigeons de l'année.

N'auraient ils pas externalisé leur communication ?

Manni-Gédéon · Message par **Manni-Gédéon** » ven. 14 déc. 2012, 20:04

Dans une émission médicale à la télévision suisse romande, une journaliste commente :
Aucun effet secondaire n'a été jusqu'à maintenant constaté.
C'est bizarre, n'est-ce pas ?
Aucun effet secondaire n'a été constaté jusqu'à maintenant me paraîtrait plus naturel.
Il me semble que j'entends souvent ce genre d'inversion chez des journalistes francophones. Serait-ce une spécialité de la télévision suisse romande ?

Message par **Claude** » ven. 14 déc. 2012, 20:21

manni-gedeon a écrit :[...] Il me semble que j'entends souvent ce genre d'inversion chez des journalistes francophones. Serait-ce une spécialité de la télévision suisse romande ?

Non, ce n'est pas une spécialité suisse comme le chocolat ; cette inversion s'entend en France ; elle me fait penser à « Je n'ai personne vu ».

Jacques · Message par **Jacques** » ven. 14 déc. 2012, 21:34

Jadis Pierre Desgraupes, dans une émission de radio à laquelle participaient des auditeurs qui devaient téléphoner,
disait « Personne plus ne m'appelle ».

Belle marquise, d'amour vos beaux yeux...