Je ne sais pas si les Français connaissent les différences, s'il y en a, entre ces différents groupes. Je crois qu'on utilise, selon les régions, un nom ou l'autre pour les désigner. J'ai côtoyé quelques-uns de ces nomades (une partie d'entre eux est d'ailleurs sédentarisée) qui se désignaient sous le nom de Tziganes. Je ne pense pas qu'ils aient intégré le nom officiel dont on les a affublés. Il en va d'ailleurs de cette dénomination comme de tant d'autres : il y a une espèce de diktat de ceux qui tirent les ficelles des marionnettes qu'ils croient que nous sommes, pour nous faire désigner les choses par le nom qu'ils ont choisi, au détriment des noms préexistants ; ainsi gazole, lave-linge, gens du voyage, non-voyant, médiathèque, chambre de métiers, professeur des écoles, et bien d'autres qui ne me viennent pas à l'esprit.cyrano a écrit :C'est un cas un peu différent: ce n'est pas un simple euphémisme pour "gitans" ou autre, mais un terme collectif (et, au passage, euphémistique, c'est exact) qui permet de désigner l'ensemble des populations traditionnellement nomades: gitans, tziganes, romanichels, manouches... En ce sens, il me paraît donc avoir son utilité.J'ajouterai « gens du voyage » aux exemples donnés par Anne.
Quelquefois, l'ancien nom revient en force, comme facteur, contre préposé (à la distribution du courrier) qu'on a tenté de nous imposer il y a quelques décennies ; je doute que « ripeur » (tiens, il n'est même pas admis par mon correcteur d'orthographe) fasse une longue carrière ; avec « personne à mobilité réduite », on nage en plein ridicule ; handicapé, hélas, s'est imposé en ramenant toutes les déficiences physiques et intellectuelles dans le fauteuil roulant : c'est tout simplement un appauvrissement du langage. Ce mot réducteur a entraîné dans son sillage le ridicule « paralympique » qui a dû naître dans la cervelle d'un type qui maniait mieux le jargon technocratique que la langue française.
Ah oui ! J'oubliais « les personnels ».