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Est-ce que la tournure "Querelle amoureuse" est
- Jacques
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- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
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Justement non, un blessé grave c'est la même chose qu'un malade imaginaire, et Grevisse dit dans Le Français correct : « Le transfert de l'épithète (imaginaire) d'un nom (maladie) à un autre nom (malade) de la même famille lexicale ou du même domaine sémantique se fait en français : malade imaginaire, instituteur primaire, critique littéraire, etc. De telles expressions sont utilisées par les écrivains : C'étaient des mutilés graves (Bernanos) – Un mort, deux blessés graves, tous les autres blessés légers (Malraux) – Une rixe qui, par miracle, ne fit pas de blessés graves (Y. Gandon).Klausinski a écrit :mais le sens de grave dans « blessé grave » n'est pas relevé. C'est toujours la blessure seule qui peut être grave.
Ceux qui préconisent de remplacer blessé grave et blessé léger par grand blessé et petit blessé proposent des locutions qui appliquent le même procédé par transfert. »
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Klausinski
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J'oubliais un exemple d'hypallage dont personne ne pourra contester l'ancienneté : malade imaginaire ; le malade existe réellement, il n'est pas imaginaire, ce qui l'est en revanche, ce sont les maladies dont il se croit atteint.
Pour la traduction de Love examination, comme c'est le titre d'une musique (donc sans parole), il n'est pas possible d'en proposer une traduction. Ou alors il faudrait retrouver la référence, savoir pourquoi ce titre a été choisi. J'ai cherché l'expression « love examination » sur Google livres. On trouve par exemple ceci :
Interestingly enough, there is an other fact in the biblical account that is sometimes overlooked when studying this love examination that Jesus Gave to Peter.
Ici, il s'agit vraisemblablement d'une mise à l'épreuve de la foi. Cela illustre bien le grand nombre de traductions possibles.
Pour la traduction de Love examination, comme c'est le titre d'une musique (donc sans parole), il n'est pas possible d'en proposer une traduction. Ou alors il faudrait retrouver la référence, savoir pourquoi ce titre a été choisi. J'ai cherché l'expression « love examination » sur Google livres. On trouve par exemple ceci :
Interestingly enough, there is an other fact in the biblical account that is sometimes overlooked when studying this love examination that Jesus Gave to Peter.
Ici, il s'agit vraisemblablement d'une mise à l'épreuve de la foi. Cela illustre bien le grand nombre de traductions possibles.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
- Klausinski
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- Inscription : mar. 12 déc. 2006, 23:54
- Localisation : Aude
Jacques, je ne parlais pas en mon nom mais en celui de l'Académie ; plus précisément je traduisais ce que je crois être l'avis de l'Académie d'après ma lecture de l'entrée « grave » de son dictionnaire.
Evidemment, nos messages se sont croisés.
Evidemment, nos messages se sont croisés.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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- Jacques
- Messages : 14475
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je connais la position de l'Académie, et j'avais bien compris que vous vous y référiez, mais je voulais justement signaler le point de vue de Grevisse qui s'y oppose. Il la cite d'ailleurs au début de l'article, mais j'ai escamoté ce passage.
Cela remet en cause beaucoup de constructions du même style : je tique toujours quand j'entends parler d'un chirurgien esthétique ou cardiaque, par exemple.
Cela remet en cause beaucoup de constructions du même style : je tique toujours quand j'entends parler d'un chirurgien esthétique ou cardiaque, par exemple.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Klausinski
- Messages : 1295
- Inscription : mar. 12 déc. 2006, 23:54
- Localisation : Aude
Nous en parlions ici.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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- Perkele
- Messages : 12918
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Je propose donc "Épreuve d'amour" pour titre du morceau.Klausinski a écrit :J'oubliais un exemple d'hypallage dont personne ne pourra contester l'ancienneté : malade imaginaire ; le malade existe réellement, il n'est pas imaginaire, ce qui l'est en revanche, ce sont les maladies dont il se croit atteint.
Pour la traduction de Love examination, comme c'est le titre d'une musique (donc sans parole), il n'est pas possible d'en proposer une traduction. Ou alors il faudrait retrouver la référence, savoir pourquoi ce titre a été choisi. J'ai cherché l'expression « love examination » sur Google livres. On trouve par exemple ceci :
Interestingly enough, there is an other fact in the biblical account that is sometimes overlooked when studying this love examination that Jesus Gave to Peter.
Ici, il s'agit vraisemblablement d'une mise à l'épreuve de la foi. Cela illustre bien le grand nombre de traductions possibles.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Perkele
- Messages : 12918
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
L'hypallage consiste à garder le sens de "querelle d'amoureux" en disant "querelle amoureuse" qui, au sens premier, devrait vouloir dire "querelle qui donne, démontre de l'amour".shokin a écrit :Pouvons-nous accepter que querelle amoureuse soit une métonymie ?
A moins qu'il ne s'agisse d'un hypallage, comme vous l'avez dit.
Pour avoir une métonymie, il faudrait que "querelle" désigne un concept plus général. Lequel ?
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Klausinski
- Messages : 1295
- Inscription : mar. 12 déc. 2006, 23:54
- Localisation : Aude
Comment analysez vous cette expression pour y voir une métonymie ? Pour moi, c'est bien une hypallage (le mot est féminin). Comme on le voit, cette figure de style a, tout comme la métaphore et la métonymie, son rôle dans l'évolution de la langue.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
On ne peut pas concevoir une métonymie, parce que celle-ci transfère le sens d'un nom : boire un verre de lait est une métonymie parce que ce n'est pas le verre qu'on boit, mais son contenu. Le tribunal a rendu son verdict est une métonymie, parce que ce sont les juges qui rendent un verdict, et qu'on désigne lesdits juges par le nom du lieu où ils siègent.
Klausinski a parlé d'une hypallage, nous pouvons lui faire confiance, il connaît mieux que nous les mécanismes de la rhétorique. L'hypallage transfère plutôt une épithète vers un objet inattendu : les belles dames agitaient des mouchoirs enthousiastes ; les moisssonneurs posant leurs faucilles lassées.
Klausinski nous nous sommes de nouveau croisés.
Klausinski a parlé d'une hypallage, nous pouvons lui faire confiance, il connaît mieux que nous les mécanismes de la rhétorique. L'hypallage transfère plutôt une épithète vers un objet inattendu : les belles dames agitaient des mouchoirs enthousiastes ; les moisssonneurs posant leurs faucilles lassées.
Klausinski nous nous sommes de nouveau croisés.
Dernière modification par Jacques le jeu. 24 janv. 2013, 14:23, modifié 4 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Klausinski
- Messages : 1295
- Inscription : mar. 12 déc. 2006, 23:54
- Localisation : Aude
Mais dame Perkele nous avait devancés, agitant son mouchoir enthousiaste.Jacques a écrit :Klausinski nous nous sommes de nouveau croisés.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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