aigu, contigu, exigu, ambigu, y en a-t-il d'autres ?

[shokin]

Salut à toutes et à tous,

En plus des mots suivants :

aigu, contigu, exigu, ambigu

y en a-t-il d'autres dont le féminin se forme en rajoutant un ë ? (e tréma)

Y a-t-il des exceptions ?

[Perkele]

Si j'ai bien compris, vous êtes un collectionneur.

[Perkele]

suraigu, ça vous va ?

[shokin]

Oui, un collectionneur de mots. Je cherche à m'approcher de l'exhaustivité, en l'occurrence dans les féminins irréguliers (et les pluriels irréguliers).

[Bernard_M]

+2 avec : subaigu en pathologie et bégu en hippologie.

[Perkele]

À savoir que le tréma est sur le E parce qu'autrefois il se prononçait. Cela fait d'ailleurs partie des règles de versification classique.

[shokin]

Éponymie, de l'autre forum, me demande de vous faire un gros "poutou", alors voilà un superpoutou. Il demande aussi comment mon interlocutrice a fait pour trouver le mot bégu.

[Jacques-André-Albert]

À savoir que le tréma est sur le E parce qu'autrefois il se prononçait. Cela fait d'ailleurs partie des règles de versification classique.

L'article de Wikipedia sur le tréma passe sous silence l'origine du tréma dans certains noms propres :

Il n'existe pas de nom commun contenant ÿ. Il apparaît par contre dans plusieurs noms propres :
les communes : Aÿ, Faÿ-lès-Nemours, Freÿr, L'Haÿ-les-Roses et Moÿ-de-l'Aisne ;
les noms de rue : rue et square des Cloÿs dans le 18e arrondissement de Paris, quai Jaÿr dans le 9e arrondissement de Lyon, rue Frédéric Faÿs à Villeurbanne (et le lycée du même nom) ;
les noms de famille :
les pharaons Aÿ Ier et Aÿ (II) ;
Jules Balaÿ, nom d'origine stéphanoise ;
Caÿstros, dieu fleuve de Lydie et le fleuve Caÿstre ;
La Famille de Croÿ, originaire de Picardie (Crouy) ;
Georges Demenÿ, nom d'origine hongroise ;
Ghÿs, version française d'un patronyme d'origine flamande (Ghij) ;
Pierre Louÿs, poète et romancier, de son vrai nom Pierre Louis ;
Pierre Lecomte du Nouÿ (très couramment écrit Pierre Lecomte du Noüy) ;
La famille Ysaÿe, originaire de Belgique ;
La famille Allote de la Fuÿe dont Sophie, mère de Jules Verne ;
Louis de Hoÿm de Marien, architecte.

Quand on a fréquenté les écrits du grand siècle, comme vous Perkele, on n'ignore pas qu'à l'époque les voyelles i, u et y étaient surmontées de points pour éviter la confusion avec les m et les n en particulier. Je pense que ces trémas sur les noms propres, qu'on pourrait interpréter comme de la bizarrerie ou de la coquetterie, sont le reliquat de cette pratique, qu'on ne doit pas ignorer pour former des hypothèses sur l'apparition du tréma.

[Perkele]

Réflexion très pertinente.