Prononciation : villes et autres lieux...
- Jacques-André-Albert
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Sceaux, oiseaux, ciseaux…
1942. J’ai treize ans et j’ai en charge la nourriture d’une vingtaine de lapins. En sortant de l’école, je vais donc « à l’herbe aux lapins ». Je pédale, j’en reviens avec un plein sac dans lequel figure peut-être un peu de luzerne empruntée à un champ cultivé quand je suis dépassé par deux motocyclistes allemands. Ils s’arrêtent et me barrent le passage. Sur leur thorax, la plaque métallique sur laquelle on peut lire « Feldgendarmerie ». Avec eux, ça rigole pas. Le plus grand, pas souriant, m’interpelle : « Mé-A-Oux ? »
Je bats des bras en levant les épaules. Je préfère passer pour un demeuré que pour un coupable.
« Mé-A-Oux ?, répète le Pandore.
Il le répète encore et voit que je ne comprends vraiment pas. C’est alors que le collègue feldgendarme s’approche, saisit une badine dans la verdure du bord de route et trace sur la partie sablée à la limite du bitume les cinq lettres : M-E-A-U-X.
Je fais : « Ah so, Meaux ! “ Mais l’autre insiste: “Nein Mô, Mé-A-Oux! »
Nous étions sur la route de Lagny. Je les ai laissé chercher leur Mé-a-oux.
1942. J’ai treize ans et j’ai en charge la nourriture d’une vingtaine de lapins. En sortant de l’école, je vais donc « à l’herbe aux lapins ». Je pédale, j’en reviens avec un plein sac dans lequel figure peut-être un peu de luzerne empruntée à un champ cultivé quand je suis dépassé par deux motocyclistes allemands. Ils s’arrêtent et me barrent le passage. Sur leur thorax, la plaque métallique sur laquelle on peut lire « Feldgendarmerie ». Avec eux, ça rigole pas. Le plus grand, pas souriant, m’interpelle : « Mé-A-Oux ? »
Je bats des bras en levant les épaules. Je préfère passer pour un demeuré que pour un coupable.
« Mé-A-Oux ?, répète le Pandore.
Il le répète encore et voit que je ne comprends vraiment pas. C’est alors que le collègue feldgendarme s’approche, saisit une badine dans la verdure du bord de route et trace sur la partie sablée à la limite du bitume les cinq lettres : M-E-A-U-X.
Je fais : « Ah so, Meaux ! “ Mais l’autre insiste: “Nein Mô, Mé-A-Oux! »
Nous étions sur la route de Lagny. Je les ai laissé chercher leur Mé-a-oux.
- AliceAlasmartise.
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- Jacques
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Il y a de cela un bon nombre d'années,j'étais en longue maladie et j'avais téléphoné à un collègue à son domicile. Il employait une femme espagnole pour venir faire un peu de ménage chez lui. Il s'appelait Dupuy ; quand j'ai appelé c'est la femme de ménage qui a répondu, et elle m'a dit ceci :« Mécé Doupouy il est pas là il a décènndou à la conncerze. »
Dernière modification par Jacques le mar. 12 févr. 2013, 14:17, modifié 2 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).