Hippocampe a écrit :J'ai suivi le lien que vous avez donné pour aller sur le site de Renouvo. Je trouve que les modifications qu'on y suggère sont judicieuses.
Il me semble qu'il y a du flou quand il s'agit de savoir si tel mot doit ou non s'écrire ou non désormais de telle façon.
En lisant ce site je ne vois que des recommandations, ce n'est pas très clair.
Si vous ne trouvez que des recommandations et pas de consignes vraies, c’est parce que personne en France, même l’Académie française ou le président de la République, n’est autorisé à imposer quoi que ce soit en matière de langue ou d’orthographe. Il n’est pas davantage permis de légiférer sur la question.
Le Conseil supérieur de la langue française a fait des propositions sur des régularisations d’anomalies orthographiques et les a soumises à l’Académie, qui les a approuvées toutes à l’unanimité de ses membres. Elles ont donc été inscrites au Journal officiel de la République française, mais n’ont pas bénéficié de la publicité nécessaire. Les médias se sont empressés de faire grand tapage au sujet des « féminisations », qui n’étaient en réalité que des recommandations du Premier ministre au personnel de la fonction publique. Ils nous ont fait croire qu’elles étaient obligatoires et s’appliquaient à tout le monde. Mensonge éhonté, manipulation de l’opinion publique. Puis ils se sont lancés à fond dans une féminisation abusive et anarchique, allant jusqu’à l’absurde et violant des règles de grammaire (la médecin, la mannequin, la procureure...).
S’ils avaient eu l’intelligence de battre le tambour pour faire connaître ces mesures orthographiques, et donner le bon exemple comme ils avaient donné le mauvais, les choses auraient progressé.
Ces recommandations sont donc laissées à l’appréciation et au bon sens des francophones, et la nouvelle orthographe devrait logiquement s’imposer dans l’usage au fil du temps. Mais les dictionnaires ne les intègrent pas, les médias en font fi, et les enseignants ne savent pas sur quel pied danser parce qu’elles ne figurent pas dans les manuels scolaires.
Pour ma part j’adopte celles qui me conviennent, par exemple pour l’accent grave (évènement, etc.) et le tréma sur la lettre qui se prononce (aigüe, ambigüité...) mais je refuse de supprimer l’accent circonflexe dans le corps d’un mot (maitre, flute...).