Emploi de "dont"

André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

AliceAlasmartise. a écrit :Celui dont je t'ai parlé
Quel problème y aurait-il à dire et écrire cela, en particulier si le verbe avec lequel va "celui" est clairement formulé antérieurement ou si la phrase compléte devient par exemple "Celui dont je t'ai parlé est parti" ?
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Claude
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Message par Claude »

Il me semble que tout est clair :
- avec un verbe transitif direct c'est que : l'homme que je me rappelle...
- avec un verbe transitif indirect c'est dont : l'homme dont je me souviens...
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Jacques
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Message par Jacques »

Le pléonasme est devenu systématique, y compris dans les dialogues de films ou feuilletons.
Vous êtes donc comme moi, « c'est elle dont je parle » vous donne l'impression d'être quelque chose de familier et peu académique. Pourtant JAA nous donne des citations qui ont un caractère littéraire. Je préfère de loin « c'est d'elle que je parle ».
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Jacques
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Message par Jacques »

Claude a écrit :Il me semble que tout est clair :
- avec un verbe transitif direct c'est que : l'homme que je me rappelle...
- avec un verbe transitif indirect c'est dont : l'homme dont je me souviens...
Oui. Et : c'est la soupe que nous avons mangée. C'est la soupe dont je t'ai donné la recette.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Claude
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Message par Claude »

La soupe aux choux ?
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Jacques
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Message par Jacques »

Claude a écrit :La soupe aux choux ?
Oui, celle du Glaude.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Claude
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Message par Claude »

C'est bien au film que je pensais. :wink:
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

Jacques a écrit :
Claude a écrit :La soupe aux choux ?
Oui, celle du Glaude.
Je trouve fréquemment, dans les actes paroissiens anciens, le prénom Claude sous la forme Glaude, ainsi que Brigitte transformé en Brigide, et, dans le Nord, Yolande en Yolente.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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Claude
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Message par Claude »

Serait-ce un prénom à part entière ? Voici sa répartition dans le temps depuis 1600.
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Claude a écrit :Il me semble que tout est clair :
- avec un verbe transitif direct c'est que : l'homme que je me rappelle...
- avec un verbe transitif indirect c'est dont : l'homme dont je me souviens...
Ne m’en veuillez pas, mais pour que tout soit parfaitement clair, il faut préciser que dans « l’homme que je me rappelle » on a le pronom relatif « que », remplaçant "l'homme", tandis que dans la phrase "C'est de lui que nous parlons" (comparée à "C'est lui dont nous parlons") "que" est conjonction de subordination.
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Jacques
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Message par Jacques »

André (Georges, Raymond) a écrit :Ne m’en veuillez pas, mais pour que tout soit parfaitement clair, il faut préciser que dans « l’homme que je me rappelle » on a le pronom relatif « que », remplaçant "l'homme", tandis que dans la phrase "C'est de lui que nous parlons" (comparée à "C'est lui dont nous parlons") "que" est conjonction de subordination.
C'est cette différence de nature entre deux mots de même orthographe (pronom relatif et conjonction) que j'ai parfois du mal à faire accepter lorsque j'explique la différence entre COD et complément circonstanciel dans des phrases comme :
– les dangers qu'elle a courus
– les dix minutes qu'elle a couru
ou encore
– les efforts que ce travail m'a coûtés
– les cent francs que ce livre m'a coûté
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Exemples très clairs pour illustrer une difficulté de la langue française.
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

Claude a écrit :Serait-ce un prénom à part entière ? Voici sa répartition dans le temps depuis 1600.
J'en doute. Les auteurs de ces cartes ont voulu distinguer deux prénoms qui ne sont qu'un. J'en veux pour preuve cet acte de 1672 à Rueil-en-Parisis, où la personne décédée est appelée Claude Vaze dans la marge et Glaude Vasse dans le corps de l'acte.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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