marguerite84 a écrit :Pour ajouter au vocabulaire sarthois grâce auquel les chattes chatonnent et les chiennent mettent bas, histoire de ne pas « chiotter », ce qui ne serait pas très élégant pour une femelle qui se respecte, je colore la discussion d'un peu de patois provençal qui permet aux chattes de catouner (un catoun) et aux chiennes de cadeller (un cadeo).
Mais les bédigues restent bien françaises et « agnellent », dommage.
« Catoun » est manifestement l’équivalent exact de « chaton », un mot parfaitement français. « Chatonner » est tout aussi parfaitement français, mais a été partiellement oublié par la langue moderne. J’ai eu souvent l’occasion de constater que des mots de ce que je croyais être du patois sarthois et que j’ai eu honte d’employer une fois entré en sixième, rendaient compte en fait d’un état ancien de la langue devenue standard.
Pour la formation du français considéré comme standard les différents parlers d’Île-de-France et du Val de Loire ont joué un grand rôle, la Cour se déplaçant jadis entre ses châteaux de ces régions. On dit aujourd’hui que le « meilleur » français serait parlé en Indre-et-Loire : la Sarthe touche ce département.
Vous m’étonnez, Marguerite84, à parler de « patois » provençal. Il me semble que vous fâcheriez Mistral. Ou bien voulez-vous dire que « catoun », « catouner » et « bédigue » sont des formes quasiment villageoises de mots qui en auraient d’autres à quelque distance ?
La langue d’oïl a laissé davantage de traces en français standard que la langue d’oc. Mais cette dernière a l’intérêt d’être plus proche du latin (la parenté de « catoun » avec « cattus » est encore plus nette que celle de « chaton » avec ce même mot.) et son apport à l’édifice commun est loin d’être négligeable.