je pars pour trois jours, je pars trois jours
je pars pour trois jours, je pars trois jours
Bonjour,
les expressions suivantes Je pars pour trois jours et Je pars trois jours ont-elles strictement le même sens et sont-elles correctes ? Dans la négative pourriez-vous m'expliquer la différence et/ou m'indiquer laquelle est incorrecte ?
Il semble qu'en espagnol et en polonais les deux expressions existent alors qu'en anglais écrit il n'y a que celle avec la préposition for.
Merci de vous pencher (sans vous faire mal au dos) sur ma question, qui sans être cruciale, m'est intrigante.
SB
les expressions suivantes Je pars pour trois jours et Je pars trois jours ont-elles strictement le même sens et sont-elles correctes ? Dans la négative pourriez-vous m'expliquer la différence et/ou m'indiquer laquelle est incorrecte ?
Il semble qu'en espagnol et en polonais les deux expressions existent alors qu'en anglais écrit il n'y a que celle avec la préposition for.
Merci de vous pencher (sans vous faire mal au dos) sur ma question, qui sans être cruciale, m'est intrigante.
SB
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Bonjour,
Je pars trois jours, Je pars pour trois jours sont fautifs, l'emploi de partir suivi d'une mention de durée est considéré comme un tour incorrect. Il est chaudement recommandé d'utiliser le verbe s'absenter : je m'absente pour trois jours, ou je m'absente trois jours, ou je m'absente pendant trois jours sont tous considérés comme corrects par Girodet. En revanche, partir pour suivi d'une indication de destination est un emploi orthodoxe : Je pars pour Bordeaux, pour l'Angleterre...
N.B. : je me suis penché sans récolter un lumbago.
Je pars trois jours, Je pars pour trois jours sont fautifs, l'emploi de partir suivi d'une mention de durée est considéré comme un tour incorrect. Il est chaudement recommandé d'utiliser le verbe s'absenter : je m'absente pour trois jours, ou je m'absente trois jours, ou je m'absente pendant trois jours sont tous considérés comme corrects par Girodet. En revanche, partir pour suivi d'une indication de destination est un emploi orthodoxe : Je pars pour Bordeaux, pour l'Angleterre...
N.B. : je me suis penché sans récolter un lumbago.
Dernière modification par Jacques le mar. 30 avr. 2013, 10:36, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
C'est certain, là il n'y a plus de relation directe entre partir et l'expression de la durée.André (Georges, Raymond) a écrit :J'aurais sans doute pu commettre l'erreur, Jacques. Merci. Si l'on tient à conserver le verbe partir, il y a peut-être :
Je pars pour revenir dans trois jours.
Je pars pour rester trois jours.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Permettez-moi de signaler que cet emploi du présent à la place du futur est critiqué : c'est du style très familier, à bannir d'une langue un peu surveillée, d'autant que vous faites suivre le présent d'un futur, ce qui colle mal avec la concordance des temps. En outre, l'emploi du verbe s'absenter n'est pas conforme : s'absenter c'est s'éloigner, partir ; un verbe de mouvement et non d'état. Donc : Je partirai dans deux heures et resterai absent pendant trois jours.shokin a écrit :Je pars dans deux heures et m'absenterai durant trois jours.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Hippocampe
- Messages : 3114
- Inscription : dim. 17 avr. 2011, 18:15
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
- Hippocampe
- Messages : 3114
- Inscription : dim. 17 avr. 2011, 18:15
Merci André, mais justement, ça, je le savais déjà, j'aurais dû le préciser.
"Partir pour Paris" est plus élégant (disons) que "Partir à Paris". Mais j'utilise les deux expressions. Quand je veux bien parler j'utilise la première, sinon la seconde et beaucoup de gens n'utilisent que la seconde.
Je précise ma question : la seconde expression est-elle fautive ? Et si elle ne l'est pas, en quoi est-il préférable d'utiliser la première ?
Et même double-question pour l'autre expression et celle que vous proposez : la vôtre est plus élégante etc.
Merci.
"Partir pour Paris" est plus élégant (disons) que "Partir à Paris". Mais j'utilise les deux expressions. Quand je veux bien parler j'utilise la première, sinon la seconde et beaucoup de gens n'utilisent que la seconde.
Je précise ma question : la seconde expression est-elle fautive ? Et si elle ne l'est pas, en quoi est-il préférable d'utiliser la première ?
Et même double-question pour l'autre expression et celle que vous proposez : la vôtre est plus élégante etc.
Merci.
Car le feu s'est éteint, les oiseaux se sont tus et Ceinwen est partie.
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Je considère « Partir sans retour » comme fautif, l’expression sous-entendant que le retour ferait partie du « partir ».Hippocampe a écrit :Je précise ma question : la seconde expression est-elle fautive ? Et si elle ne l'est pas, en quoi est-il préférable d'utiliser la première ?
Et même double-question pour l'autre expression et celle que vous proposez : la vôtre est plus élégante etc.
Merci.
"Partir à Paris" ne me gêne pas, mais il y a de meilleurs connaisseurs que moi !
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Hippocampe, je vous donne la réponse de Girodet : Partir doit se construire avec pour, et non avec à, en, chez, vers.
Donc, vous ne pouvez pas partir à Paris.
Et je partage l'avis d'André : partir sans idée ou espoir de retour, mais pas sans retour. On peut dire : un départ sans retour comme on dit un aller sans retour.
Donc, vous ne pouvez pas partir à Paris.
Et je partage l'avis d'André : partir sans idée ou espoir de retour, mais pas sans retour. On peut dire : un départ sans retour comme on dit un aller sans retour.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22