Il existe quelques mots féminins qui ne peuvent s’appliquer qu’à des hommes : lavette, lopette, canaille, chiffe-molle, fripouille, estafette, sentinelle, vigie.
Il existe par ailleurs de nombreux mots qui n’ont pas de féminin et qui, eux aussi, ne se donnent qu’à des hommes : assassin, bandit, bourreau, charlatan, contrefacteur, despote, dictateur, escroc, garnement, imposteur, malandrin, malfrat, manant, margoulin, massacreur, mercanti, monstre, oppresseur, pleutre, souteneur, tyran, voyou.
Étonnant, non ?
Question 1 : avec l’évolution (?) des mœurs faut-il envisager leur féminisation ?
Question 2 : homme d’État est aussi un mot qui n’a pas de féminin. Faut-il l’ajouter en cette belle compagnie ? Pensez-vous qu’il y ait sa place ?
À propos des féminisations
- Jacques
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À propos des féminisations
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Je ne verrais pas d’inconvénient à ce que l’on parle d’une « femme d’État ». Dans votre première liste, je remarque que seuls « lopette » et « vigie » sont définis par Larousse à l’aide du mot « homme ». Pour les autres il utilise « personne » (majoritairement) ou « individu » (pour « canaille ») et « militaire » pour « estafette ».
Les mots de la deuxième liste sont étonnants, en effet. On peut en féminiser un grand nombre en les faisant précéder du mot « femme ». Pour « oppresseur » je continue de voir d’un bon œil la solution québécoise, mentionnée sur un autre fil, consistant à utiliser la terminaison –e, avec l’article correspondant, bien sûr. Quant à « massacreur », Larousse atteste « massacreuse », qui m’était venu à l’esprit avant vérification.
Les mots de la deuxième liste sont étonnants, en effet. On peut en féminiser un grand nombre en les faisant précéder du mot « femme ». Pour « oppresseur » je continue de voir d’un bon œil la solution québécoise, mentionnée sur un autre fil, consistant à utiliser la terminaison –e, avec l’article correspondant, bien sûr. Quant à « massacreur », Larousse atteste « massacreuse », qui m’était venu à l’esprit avant vérification.