Unité de mesure incompatible avec adverbe
- Claude
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Unité de mesure incompatible avec adverbe
J'entends parfois l'expression x kilomètres plus tard...
Il doit y en avoir d'autres que j'ai oubliées.
S'agit-il d'une figure de style ou d'une impropriété ?
Il doit y en avoir d'autres que j'ai oubliées.
S'agit-il d'une figure de style ou d'une impropriété ?
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- Jacques
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
En toute logique c'est une impropriété puisqu'on associe une unité de longueur avec une notion de temps. Mais en extrapolant, dans les transports on associe souvent la longueur et la durée : pour aller à X... il faut compter 60 km ou il faut compter 70 minutes.
Je me demande si on ne pourrait pas y voir une figure de style hardie, mais je n'ai pas de confirmation.
En tout cas je ne suis pas foncièrement choqué.
Je me demande si on ne pourrait pas y voir une figure de style hardie, mais je n'ai pas de confirmation.
En tout cas je ne suis pas foncièrement choqué.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Par contre, quelques années-lumières plus loin est correct.
Il me semble qu'il vaut mieux adapter les adjectifs ou les adverbes aux unités de mesure :
- un siècle plus tard,
- un kilomètre plus loin,
- un gramme plus lourd,
- un kilomètre-par-heure plus vite,
- un décibel plus fort,
- etc.
Il me semble qu'il vaut mieux adapter les adjectifs ou les adverbes aux unités de mesure :
- un siècle plus tard,
- un kilomètre plus loin,
- un gramme plus lourd,
- un kilomètre-par-heure plus vite,
- un décibel plus fort,
- etc.
Nous sommes libres. Wir sind frei. We are free. Somos libres. Siamo liberi.
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- Jacques
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Vous m'étonnez. Je copie ceci dans le dictionnaire de l'Académie, 9e édition : La galaxie d'Andromède se trouve à deux millions d'années de lumière ou d'années-lumière du Soleil. Il n'y est pas fait mention d'une autre orthographe.jarnicoton a écrit :Non, c'est du français rectifié 1991... mais à condition peut-être bien d'enlever alors le "s" à "années"...
J'ai cherché dans la liste des modifications orthographique donnée par Grevisse et dans celle du Dictionnaire des difficultés de Larousse, rien n'indique la faculté d'accorder le second élément de ce nom composé.
Je relève également ceci : Les noms composés, avec trait d'union, formés à l'origine soit d'une forme verbale et d'un nom, soit d'une préposition et d'un nom, perçus comme des mots simples, prennent la marque du pluriel au second élément, seulement et toujours lorsqu'ils sont au pluriel (ex. : « un essuie-main », « des essuie-mains », « un cure-ongle », « des cure-ongles », « un garde-meuble », « des garde-meubles » - qu'il s'agisse de personnes ou de choses -, « un après-midi », « des après-midis »).
Année-lumière n'entre pas dans ces catégories puisqu'il est composé de deux substantifs. Le fait même qu'on puisse dire année de lumière exclut la possibilité de mettre lumière au pluriel. La lumière, c'est ici un nom générique, il ne se conçoit pas au pluriel.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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- Jacques
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- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Vous y êtes vraiment réfractaire, car vous parlez de réforme alors que l'Académie française réfute ce mot et parle de régularisations orthographiques. Elle pensait qu'ainsi la nouvelle orthographe passerait mieux, mais cela ne paraît guère être le cas.
À vrai dire, l'Académie n'y est pas pour grand-chose, hormis le fait qu'elle a donné son accord, car le travail a été fait par le Conseil supérieur de la langue française.
À vrai dire, l'Académie n'y est pas pour grand-chose, hormis le fait qu'elle a donné son accord, car le travail a été fait par le Conseil supérieur de la langue française.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Hippocampe
- Messages : 3113
- Inscription : dim. 17 avr. 2011, 18:15
Ne peut-on dire que "x kilomètres" signifie "le temps passé à parcourir les x kilomètres" par la grâce d'un trope ?
Pour "trope", Wikipédia indique :
"Un trope (substantif masculin), du grec τρόπος, tropos (« tour »), est une figure de style ou figure de rhétorique, de signification destinée à embellir un texte ou à le rendre plus vivant qui consiste à employer un mot ou une expression dans un sens détourné de son sens propre (exemple : voiles pour vaisseaux).
Les tropes sont considérés comme des ornements.
Dans son principe, on dira qu’il y a trope, dans une partie de discours, lorsque l’expression qui advient ne renvoie pas à son sens habituel, mais à un autre, indiqué ou non par le terme approprié. Dans le cas où il y a double indication de sens, par le terme tropique et par le terme non tropique (comme dans « cet homme est une bête »), le trope est « in præsentia » ; quand le terme tropique est seul à véhiculer l’information pertinente (« regardez la bête en maillot sur la plage, à droite »), le trope est « in absentia ».
Les tropes sont donc le fruit d’associations mentales qui conduisent au changement de sens des mots ; ainsi le mot « flamme » symbolise-t-il aussi la passion amoureuse, dans une relation métaphorique."
Pour "trope", Wikipédia indique :
"Un trope (substantif masculin), du grec τρόπος, tropos (« tour »), est une figure de style ou figure de rhétorique, de signification destinée à embellir un texte ou à le rendre plus vivant qui consiste à employer un mot ou une expression dans un sens détourné de son sens propre (exemple : voiles pour vaisseaux).
Les tropes sont considérés comme des ornements.
Dans son principe, on dira qu’il y a trope, dans une partie de discours, lorsque l’expression qui advient ne renvoie pas à son sens habituel, mais à un autre, indiqué ou non par le terme approprié. Dans le cas où il y a double indication de sens, par le terme tropique et par le terme non tropique (comme dans « cet homme est une bête »), le trope est « in præsentia » ; quand le terme tropique est seul à véhiculer l’information pertinente (« regardez la bête en maillot sur la plage, à droite »), le trope est « in absentia ».
Les tropes sont donc le fruit d’associations mentales qui conduisent au changement de sens des mots ; ainsi le mot « flamme » symbolise-t-il aussi la passion amoureuse, dans une relation métaphorique."
Dernière modification par Hippocampe le dim. 02 juin 2013, 19:52, modifié 2 fois.
Car le feu s'est éteint, les oiseaux se sont tus et Ceinwen est partie.