INDIGNATIONS 6
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Emploi familier ou ironique de "promettre" : d'accord ! Mais ici l'organisme SNCF ne peut se permettre cette familiarité ou cette ironie : c'est le journaliste qui décide de l'emploi de ce verbe et y met ces nuances. D'où mes réticences. Il me paraît important de considérer que la SNCF en tant que prestataire de services ne peut se permettre ce genre de promesse et d'ironie !
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je relève ceci dans les informations sur Internet, à propos de l'entretien du pape avec 45 élus français : ...il les a clairement invités à "amender et même à abroger" les lois si nécessaire, pour leur "apporter l'indispensable qualité qui élève et anoblit la personne humaine".
Je ne sais pas si le pape parle français. S'il est passé par un interprète, d'où vient l'erreur ? De l'interprète ou du journaliste qui écrit l'article ? Une fois de plus se fait la confusion quasi généralisée entre anoblir : conférer un titre de noblesse et ennoblir, apporter de la noblesse morale, de la grandeur d'esprit, de nobles sentiments.
Je ne sais pas si le pape parle français. S'il est passé par un interprète, d'où vient l'erreur ? De l'interprète ou du journaliste qui écrit l'article ? Une fois de plus se fait la confusion quasi généralisée entre anoblir : conférer un titre de noblesse et ennoblir, apporter de la noblesse morale, de la grandeur d'esprit, de nobles sentiments.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Pardon de réagir un peu tard et de revenir sur le sujet au moment où vous l'abandonnez.Jacques a écrit :La SNCF promet une journée galère.
L'emploi du verbe promettre ne me gêne pas du tout ici, mais par contre, la « journée galère » me heurte par son aspect familier, non seulement dans l'emploi du mot lui-même dans cette acception, mais dans son emploi comme quasi-adjectif, sans article ni préposition.
- Hippocampe
- Messages : 3114
- Inscription : dim. 17 avr. 2011, 18:15
Bof, j'accepte "galère" comme adjectif en langage relâché mais ça dépend des goûts, je comprends votre gêne.
De même que je dis "un "galérien" pour désigner un gars qui va d'ennuis en ennuis.
Il est vrai que je dirais plus "une journée galérienne".
De même que je dis "un "galérien" pour désigner un gars qui va d'ennuis en ennuis.
Il est vrai que je dirais plus "une journée galérienne".
Car le feu s'est éteint, les oiseaux se sont tus et Ceinwen est partie.
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Le simple ajout de la préposition de rectifierait l'expression : une journée de galère. Et ça rétablirait l'image dans sa juste proportion, car, après tout qu'est-ce qu'une journée de galère par rapport aux années que devaient subir les galériens ?
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
J'avais aussi un peu tiqué sur cette expression, à la fois par la syntaxe relâchée et par le côté un peu familier ou populaire, mais j'attendais les réactions.
Pour le verbe promettre, l'emploi n'est vraisemblablement pas fautif, mais il me semble qu'il pèche par manque de tact envers les victimes.
Pour le verbe promettre, l'emploi n'est vraisemblablement pas fautif, mais il me semble qu'il pèche par manque de tact envers les victimes.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
C'est juste: c'est une solution habile pour conserver l'allusion à l'expression familière "quelle galère!", que le journaliste avait visiblement envie d'utiliser ici (car je pense que c'est le journaliste qui parle au nom de la SNCF et qui se permet donc de "promettre" ironiquement une telle journée), tout en respectant une syntaxe correcte.Jacques-André-Albert a écrit :Le simple ajout de la préposition de rectifierait l'expression : une journée de galère.
Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet (Courteline)
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Cette dernière abréviation semble d'ailleurs largement utilisée.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Ça me paraît admissible. Les abréviations ont toujours eu cours, et c'est un généalogiste amateur qui vous le dit, de plus en plus familier des documents anciens. Les manuscrits médiévaux, déjà, sont truffés d'abréviations, de signes mis à la place de groupes de lettres fréquents.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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