Jacques a écrit :...Cette mutation phonétique, si je suis bien votre raisonnement, s'applique aussi à X, qui se change en Z dans dix-neuf, et devient dizneuf.
Comme elle peut s'appliquer :
au F, qui se change en V dans neuf îles (neu-vil)
au G, qui devient C dans sang humain (san-cumin)
Pour cette dernière lettre, c'est ma grammaire qui me le dit. Car je n'ai jamais entendu prononcer un san-cumin et je n'ai jamais entendu qu'un san-kimpur abreuvât nos sillons; expressions que je trouve personnellement peu heureuses et totalement incompréhensibles par un étranger !
Dans beaucoup de ses chansons, Brassens ajoute des voyelles de liaison euphonique :
« C'est à seule fin que son partenaire
Se croie-t-un amant extraordinaire… »
dans Quatre-vingt-quinze fois sur cent,
ou
« Coucha-z-avec son remplaçant »
dans Corne d’Aurochs.
C’est d’ailleurs courant dans la chanson française d’égratigner un peu la grammaire au profit de la sonorité : Malbrough s’en va-t-en guerre… :D
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
Oui Jacques, je n'avais pas fait le rapprochement relatif à ces lettres qui se substituent aux autres. Du point de vue de la liaison cette comparaison comporte une petite nuance car dans dix employé seul le X ne se prononce déjà pas ; ce serait seulement diss qui devient diz devant un mot commençant par une consonne, en l'occurrence neuf.
Je ne sais pas si je me suis bien exprimé
Claude a écrit : dans dix employé seul le X ne se prononce déjà pas ; ce serait seulement diss qui devient diz devant un mot commençant par une consonne, en l'occurrence neuf.
Je ne sais pas si je me suis bien exprimé
Je vous accorde dizuitt sur 20
L’ignorance est mère de tous les maux.
François Rabelais
Je dirais, sans plaisanter, que sa nature est d'être un t euphonique.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
C'est officiel. Il y a désormais les teuphoniques et les zeuphoniques.
J'entends souvent, pour ma part, des y en a qui-z-ont, par exemple : y en a qui-z-ont plus de chance que d'autres.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
Klausinski a écrit :C'est officiel. Il y a désormais les teuphoniques et les zeuphoniques.
J'entends souvent, pour ma part, des y en a qui-z-ont, par exemple : y en a qui-z-ont plus de chance que d'autres.
Je pense que, dans ce cas, c'est plutôt l'habitude d'entendre la liaison dans « ils ont » [ilzon] qui fait que le « ont » a annexé cette consonne initiale.
C'est un peu le même processus que dans dans l'utilisation de « il y a » simplifié en « ya » et qui devient, par exemple « je crois que ya », et même dans la bouche de nos hommes politiques.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
Oui, la raison que vous donnez est sans doute la bonne. C'est ce que l'on appelle un cuir, si je ne me trompe. Le « qui-z-ont » est celui que je trouve le plus malsonnant, mais, en effet, quand il s'agit de faire des cuirs, des velours ou des pataquès, nos hommes politiques ne sont pas en reste.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)