le bashing
le bashing
Bonjour,
Est-ce que dire "le bashing de qqc/qn" sonnerait bizarre ? Si oui, pourquoi ?
Je demande cette question parce que je ne trouve, dans la presse française, que des modèles quasi-anglais où le nom "bashing" est précédé (!) par son complément :
Marisol Touraine dénonce le «fonctionnaire bashing» de la droite (source)
Pendant ce temps, la presse française s’adonnait au Kremlin bashing (La presse s'adonnait au dénigrement du gouvernement russe)(source)
Pas de répit pour le Barroso "bashing" (Il s'agit des attaques personnelles contre José Manuel Barroso)(source)
Hollande contre le "Merkel bashing" de certains membres du Parti socialiste (Il s'est élevé contre un texte ouvertement anti-Merkel)(source)
Merci
Est-ce que dire "le bashing de qqc/qn" sonnerait bizarre ? Si oui, pourquoi ?
Je demande cette question parce que je ne trouve, dans la presse française, que des modèles quasi-anglais où le nom "bashing" est précédé (!) par son complément :
Marisol Touraine dénonce le «fonctionnaire bashing» de la droite (source)
Pendant ce temps, la presse française s’adonnait au Kremlin bashing (La presse s'adonnait au dénigrement du gouvernement russe)(source)
Pas de répit pour le Barroso "bashing" (Il s'agit des attaques personnelles contre José Manuel Barroso)(source)
Hollande contre le "Merkel bashing" de certains membres du Parti socialiste (Il s'est élevé contre un texte ouvertement anti-Merkel)(source)
Merci
Je lis régulièrement cette expression sur des forums peuplés de personnes québécoises.
Le Québec bashing, Patapouf (Jean Charest) bashing, etc.
Il m'est même arrivé d'écrire : On n'obtient rien par le bashing si ce n'est le bashing.
Je ne l'ai toutefois pas encore lue sous la forme le bashing de. Le génitif saxon semble plaire.
Le Québec bashing, Patapouf (Jean Charest) bashing, etc.
Il m'est même arrivé d'écrire : On n'obtient rien par le bashing si ce n'est le bashing.
Je ne l'ai toutefois pas encore lue sous la forme le bashing de. Le génitif saxon semble plaire.
Nous sommes libres. Wir sind frei. We are free. Somos libres. Siamo liberi.
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Vous m'apprenez cet anglicisme. Dire qu'il sonne bizarre à mon oreille serait un euphémisme : je me demande comment on pourrait faire cesser cette prostitution linguistique à laquelle s'adonne une trop grande partie de nos élites. J'ai l'impression, mais, je le répète, je découvre le vocable, que "dénigrement", "critique", "attaques", "opposition", "blâmes", "reproches", "coups" et quelques autres mots pourraient exprimer la même chose.
- Islwyn
- Messages : 1492
- Inscription : sam. 16 févr. 2013, 12:09
- Localisation : Royaume-Uni (décédé le 9 mars 2018)
Le terme bashing est très mal reçu en anglais, du fait qu'il fut à l'origine accolé à « Paki », et le « Paki-bashing » désignait littéralement une attaque physique, généralement perpétrée par un groupe, sur un Pakistanais. Vu ces connotations, le terme comporte toujours une idée de dénigrement.
Quantum mutatus ab illo
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Re: le bashing
Bien sûr qu'il sonne bizarrement, et la raison en est simple : c'est encore un anglicisme, dont je ne connais d'ailleurs pas le sens. Et je rejoins pleinement l'avis d'André, Georges, Raymond. C'est encore une basse soumission, un lèche-bottes de plus envers le charabia angloricain.Boyar a écrit :Bonjour,
Est-ce que dire "le bashing de qqc/qn" sonnerait bizarre ? Si oui, pourquoi ?
Merci
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Re: le bashing
Merci pour toutes vos opinions concernant ce nom emprunté de l'anglais. Je vois que ce mot, à la mode parmi les journalistes, n'est pas toujours bien accueilli par le grand public français.
Pourtant, je pense que j'ai malformulé ma question, parce que ce n'est pas le mot bashing per se qui m'intéresse, mais surtout la structure grammaticale où le complément précède le nom qu'il complète (le fonctionnaire bashing).
Si je comprends bien, le modèle typique exige que le complément suive le nom qu'il complète. Cela s'applique même aux noms empruntés de l'anglais qui se terminent en -ing :
De même, le monitoring des performances est perçu différemment ... (source)
... un défenseur a le ballon sur le côté, les attaquants l'encerclent et le pressing de toute l'équipe est déclenché. (source)
Alors, pourquoi n'utilise-t-on pas ce modèle, s'il s'agit du mot bashing ? Est-ce qu'il y a quelque chose dans ce mot qui fait que ses compléments le précèdent ?
Pourtant, je pense que j'ai malformulé ma question, parce que ce n'est pas le mot bashing per se qui m'intéresse, mais surtout la structure grammaticale où le complément précède le nom qu'il complète (le fonctionnaire bashing).
Si je comprends bien, le modèle typique exige que le complément suive le nom qu'il complète. Cela s'applique même aux noms empruntés de l'anglais qui se terminent en -ing :
De même, le monitoring des performances est perçu différemment ... (source)
... un défenseur a le ballon sur le côté, les attaquants l'encerclent et le pressing de toute l'équipe est déclenché. (source)
Alors, pourquoi n'utilise-t-on pas ce modèle, s'il s'agit du mot bashing ? Est-ce qu'il y a quelque chose dans ce mot qui fait que ses compléments le précèdent ?
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Re: le bashing
Bien que la règle ne s'applique pas à tous les anglicismes, l'utilisation même du mot "bashing" semble effectivement aller de pair avec la renonciation à l'une des caractéristiques (Elle admet cependant des exceptions) de la langue française, l'antériorité du déterminé sur le déterminant (LES FLEURS de mon jardin, UNE VOITURE fabriquée en Roumanie...) Il s'agit évidemment d'un degré supplémentaire dans l'allégeance. On ne se satisfait plus d'emprunts de mots, la grammaire anglaise s'insinue aussi dans notre langue. Le phénomène n'est pas entièrement nouveau, mais s'amplifie indéniablement.Boyar a écrit : ce n'est pas le mot bashing per se qui m'intéresse, mais surtout la structure grammaticale où le complément précède le nom qu'il complète (le fonctionnaire bashing).
Si je comprends bien, le modèle typique exige que le complément suive le nom qu'il complète. Cela s'applique même aux noms empruntés de l'anglais qui se terminent en -ing :
De même, le monitoring des performances est perçu différemment ... (source)
... un défenseur a le ballon sur le côté, les attaquants l'encerclent et le pressing de toute l'équipe est déclenché. (source)
Alors, pourquoi n'utilise-t-on pas ce modèle, s'il s'agit du mot bashing ? Est-ce qu'il y a quelque chose dans ce mot qui fait que ses compléments le précèdent ?
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Re: le bashing
J'ai déjà, je crois, cité ici comme exemple typique de cette basse soumission à la syntaxe anglaise, cette pancarte affichée au-dessus du guichet d'une gare française dans une grande ville : Jeunes voyageurs service.André (Georges, Raymond) a écrit :
Il s'agit évidemment d'un degré supplémentaire dans l'allégeance. On ne se satisfait plus d'emprunts de mots, la grammaire anglaise s'insinue aussi dans notre langue. Le phénomène n'est pas entièrement nouveau, mais s'amplifie indéniablement.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Re: le bashing
Donc, c’est une sorte de manie bizarre et passagère. Pas une révolution philologique.