Tourisme magasinier ? magasinage ?

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Perkele
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Tourisme magasinier ? magasinage ?

Message par Perkele »

A-t-on une expression bien française pour exprimer ce nouveau but de voyager qui consiste à se rendre dans un endroit réputé pour ses bas prix pour y faire uniquement des achats ?

J'ai lu "tourisme-shopping" mais ce n'est pas français.

Faut-il emprunter à nos amis québécois ?

Faut-il innover ?
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

faire du tourisme d'emplettes, ses courses au loin, ses achats sur place ou à la source, du tourisme commissionnaire...
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
cyrano
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Message par cyrano »

"Tourisme-shopping" est effectivement hideux, mais si on admet que "shopping" est un anglicisme aujourd'hui aussi solidement implanté que "week-end" ou "sandwich", on pourrait peut-être tourner cela en "shopping touristique"?
Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet (Courteline)
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Jacques
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Message par Jacques »

C'est un compromis qui semble être ce qu'on peut dire de mieux. Nous devons bien admettre que dans certains cas la francisation est un échec ou donne lieu à des substituts pas très élégants. Le « magasinage » des francophones d'outre-Atlantique a quelque chose de bizarre, car en Europe le mot, qui existe depuis longtemps, désigne le fait d'entreposer des marchandises dans un lieu affecté à cet usage. Il existe à Paris des entrepôts spécialisés qui portent d'ailleurs le nom de Magasins généraux.
Il faut rappeler qu'à l'origine, magasin et boutique avaient deux sens bien distincts :
MAGASIN. s. m. Lieu où l'on garde, où l'on serre un amas de marchandises ou de provisions. Grand magasin. Magasin d'étoffes. Magasin de livres. On a construit de grands magasins. Magasin d'armes, de poudres, etc. Magasin à poudre. J'ai loué cette maison pour en faire un magasin. Il tient magasin de draperie. Il vend en magasin.
On appelle Marchand en magasin, Celui qui vend ses marchandises en gros.

C'est l'usage populaire qui a créé une confusion entre les deux, parce qu'à une époque il s'était établi la pratique de vendre des marchandises en magasin plutôt qu'en boutique.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

Mais alors, les grands magasins parisiens, qui font plus de vente que d'entreposage, auraient-ils dû être baptisés les grandes boutiques ?
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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Jacques
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Message par Jacques »

Je me suis posé la question, et à mon avis voici la réponse : boutique désigne un commerce de dimensions modestes. Avec l'évolution de sens, à partir du moment où l'on s'est mis à faire de la vente dans les magasins, les entrepôts, qui étaient des établissements beaucoup plus grands que les boutiques, le nom s'est tout naturellement appliqué :
MAGASIN. s. m. Lieu où l'on garde, où l'on serre un amas de marchandises. On a construit de grands magasins. J'ai loué cette maison pour en faire un magasin. Avoir des marchandises en magasin.
Il se dit également d'Un établissement de commerce plus ou moins considérable, où l'on vend certaines marchandises, soit en gros, soit en détail. Magasin de livres, d'étoffes, d'épiceries. Magasin de modes, de nouveautés. Il tient un magasin de draperie.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Perkele
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Message par Perkele »

Je trouve intéressant de se pencher sur cette différence oubliée entre magasin et boutique.

J'aime bien aussi la proposition de Cyrano. Je crois bien que c'est ce que je vais utiliser.

Merci beaucoup pour vos réponses.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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