Temps du subjonctif

[Perkele]

Le lundi je vais à la piscine, d'accord, mais quand j'y suis, je peux demander à une amie : "Tu viens à la piscine lundi prochain ?". Je ne me vois pas du tout lui dire : "Tu vas".

[André (G., R.)]

Donc, vous acceptez que l'on dise : « Je viendrai chez toi demain » au lieu de j'irai ?

Oui. Je l'évite, mais je l'accepte si, en particulier, cela répond à une question posée par celui chez qui il s'agit... d'aller !

[André (G., R.)]

Le lundi je vais à la piscine, d'accord, mais quand j'y suis, je peux demander à une amie : "Tu viens à la piscine lundi prochain ?".

Strictement exact ! Tout le monde est à la piscine au moment de cette conversation !

[Jacques-André-Albert]

Je pense qu'on peut très bien anticiper en se plaçant mentalement dans le lieu de destination : « viendrez-vous à la réunion, demain ? ».

[André (G., R.)]

Je pense qu'on peut très bien anticiper en se plaçant mentalement dans le lieu de destination : « viendrez-vous à la réunion, demain ? ».

D'accord. Il faut simplement remarquer d'une part qu'il ne s'agit pas que d'une anticipation, mais aussi d'une référence à un lieu où les locuteurs ont l'habitude d'aller, d'autre part que si la conversation a lieu à un autre endroit que celui de la réunion, il serait préférable de demander "Irez-vous à la réunion, demain ?"

[Jacques-André-Albert]

Si je dis : « tu viendras nous voir quand nous serons installés ? », il s'agit bien d'une anticipation. D'autre part, l'emploi du verbe venir traduit mieux une invitation que celui du verbe aller.

[Perkele]

Je pense qu'on peut très bien anticiper en se plaçant mentalement dans le lieu de destination : « viendrez-vous à la réunion, demain ? ».

D'accord. Il faut simplement remarquer d'une part qu'il ne s'agit pas que d'une anticipation, mais aussi d'une référence à un lieu où les locuteurs ont l'habitude d'aller, d'autre part que si la conversation a lieu à un autre endroit que celui de la réunion, il serait préférable de demander "Irez-vous à la réunion, demain ?"

Pour moi, "viendrez-vous" peut s'employer en référence au lieu où les protagonistes vont se retrouver ensemble, même si aucun des deux ne s'y trouve au moment où la question est posée.

[Jacques-André-Albert]

C'est, dit d'une façon différente, ce que j'exprimais précédemment.

[Jacques]

Le verbe venir a une flexibilité d'emploi, qui ne le cantonne pas à l'action stricte de se rendre en un lieu où est déjà celui qui parle. On peut dire : « Mardi prochain j'irai à Épernay. Viendras-tu avec moi ? ».

[André (G., R.)]

Si je dis : « tu viendras nous voir quand nous serons installés ? », il s'agit bien d'une anticipation. D'autre part, l'emploi du verbe venir traduit mieux une invitation que celui du verbe aller.

"Venir" en tant que tel traduit-il mieux une invitation qu'"aller" ? Cette impression ne vient-elle pas de l'habitude que nous avons de le voir employé (de manière tout à fait justifiée !) par l'invitant ?
Par ailleurs, non seulement la phrase "Tu viendras nous voir quand nous serons installés" ne me gêne pas, mais je la considère comme seule correcte. Celui qui la prononce habite, mentalement, sa nouvelle maison. C'est la condition qui lui permet d'envisager la visite de son interlocuteur.

[André (G., R.)]

Le verbe venir a une flexibilité d'emploi, qui ne le cantonne pas à l'action stricte de se rendre en un lieu où est déjà celui qui parle. On peut dire : « Mardi prochain j'irai à Épernay. Viendras-tu avec moi ? ».

C'est vrai. J'ai précisément essayé de rappeler son sens strict. Et la question se pose, dans votre exemple, de savoir si l'on n'a pas à faire davantage au verbe "venir avec" comme substitut d'"accompagner" : en allemand "mitkommen" est totalement distinct de ""kommen".

[Jacques-André-Albert]

J'insiste sur l'idée d'anticipation, celle qui existe dans l'expression « le temps viendra où ».

[Jacques]

J'ai précisément essayé de rappeler son sens strict. Et la question se pose, dans votre exemple, de savoir si l'on n'a pas à faire davantage au verbe "venir avec" comme substitut d'"accompagner" : en allemand "mitkommen" est totalement distinct de ""kommen".

C'est drôle, vous me rappelez qu'en Belgique on dit : « Est-ce que tu viens avec ? » dans le sens de m'accompagnes-tu ?
J'ai parfois eu l'impression que les Wallons avaient subi, dans certaines tournures, l'influence de germanismes par l'intermédiaire du flamand.

[André (G., R.)]

Par l'intermédiaire du flamand... ou non ! La capitale de la Wallonie, Liège, est aussi proche des régions germanophones d'Aix-la-Chapelle (Allemagne) et d'Eupen (Belgique) que de la Flandre.
Concernant "venir" et "aller", avez-vous remarqué quelles expressions remplacent "accompagner" et quels gestes... les accompagnent ?!
Si j'ai l'intention d'aller à la piscine et que je souhaite y être accompagné de ma femme, je peux dire à cette dernière "Tu viens avec moi ?" ou bien "On y va ensemble ?"
En disant "Tu viens avec moi ?" je fais de la main droite, et peut-être plus spécialement de l'index droit, un mouvement partant d'une trentaine de centimètres de mon corps et s'en rapprochant, tandis que pour "On y va ensemble" je fais des deux mains un mouvement partant de ma poitrine et s'en éloignant.

[Jacques]

C'est le langage du corps, instinctif, non raisonné et dont nous n'avons pas conscience. Il est intéressant de constater que l'expression gestuelle vient souvent souligner l'expression vocale. Et il est vrai que, dans certains cas, sans elle on comprend moins facilement.