Exemple : « Y a-t-il d'autres ignares que moi sur ce forum ? »
Phrase interrogative fermée
- Claude
- Messages : 9173
- Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
Phrase interrogative fermée
En surveillant les devoirs d'un élève de CE2, je viens d'apprendre qu'une phrase interrogative fermée est celle dont la réponse ne peut être que OUI ou NON.
Exemple : « Y a-t-il d'autres ignares que moi sur ce forum ? »![[rigole] :lol:](./images/smilies/icon_lol.gif)
Exemple : « Y a-t-il d'autres ignares que moi sur ce forum ? »
Avatar : petit Gaulois agité (dixit Perkele)
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4697
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Re: Phrase interrogative fermée
OUIClaude a écrit : Y a-t-il d'autres ignares que moi sur ce forum ?
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Re: Phrase interrogative fermée
Pour la phrase interrogative fermée, c'est encore de ce charabia moderne qui s'est introduit dans le vocabulaire de l'enseignement. Sur ce plan, je suis aussi ignare.Claude a écrit :En surveillant les devoirs d'un élève de CE2, je viens d'apprendre qu'une phrase interrogative fermée est celle dont la réponse ne peut être que OUI ou NON.
Exemple : « Y a-t-il d'autres ignares que moi sur ce forum ? »
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
-
André (G., R.)
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Re: Phrase interrogative fermée
Oui !Claude a écrit :Y a-t-il d'autres ignares que moi sur ce forum ?
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Entre ignares, nous nous comprenons donc fort bien.
Cette loufoquerie dans le vocabulaire de l'enseignement, et les concepts qui l'inspirent, me paraissent s'inscrire dans la même ligne que ce qu'on appelle « l'art moderne ».
Cette loufoquerie dans le vocabulaire de l'enseignement, et les concepts qui l'inspirent, me paraissent s'inscrire dans la même ligne que ce qu'on appelle « l'art moderne ».
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
-
André (G., R.)
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Qu'on me permette cependant de rappeler l'importance qu'il y a dans l'enseignements du français et des langues étrangères à faire distinguer par les élèves les questions auxquelles on répond par oui ou par non et les autres. Cela permet par exemple (mais je n'apprends rien à personne !) de bien choisir le mot de subordination pour le style indirect (en français : "si" pour les premières, le mot interrogatif de style direct pour les autres, à l'exception de "que", "quoi", "qu'est-ce que", qui deviennent "ce que".)
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Nous n'avons pas été initiés à ces subtilités, et pour ma part je n'ai pas souffert d'en être privé, cela ne m'a pas empêché de comprendre les subtilités essentielles de la grammaire.
À trop vouloir en faire, on embrouille les esprits des jeunes élèves.
À trop vouloir en faire, on embrouille les esprits des jeunes élèves.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
-
André (G., R.)
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Je vous trouve sévères à l'égard des enseignants. On ne peut pas leur reprocher d'attirer l'attention des élèves sur la différence entre cinq "si" : la conjonction de subordination introduisant la subordonnée de condition, celle qui amène l'interrogative indirecte, l'adverbe d'intensité, la réponse affirmative à une question négative et la note de musique :
Si tu pars, je ne te suivrai pas.
L'infirmière m'a demandé si je dormais bien.
Elle est si belle !
Tu n'as pas vu mon chien ? Si !
Do, ré...,si, do.
Pour le deuxième exemple, il me semble utile d'expliquer que la subordonnée introduite par "si" est une interrogative indirecte, et non une subordonnée de condition, et qu'un bon moyen de s'en rendre compte consiste à poser la question de style direct (Dors-tu bien ?) et à constater qu'on y répond correctement, entre autres, par oui ou non.
Ce point est capital pour l'apprentissage de beaucoup de langues étrangères, où les élèves tendent fâcheusement à utiliser, comme en français, le même mot de subordination dans la subordonnée de condition et dans l'interrogative indirecte.
Anglais (sauf erreur ?) :
I asked her wether she was married. (Je lui ai demandé si elle était mariée.)
If I were a rich man... Si j'étais un homme riche...
Allemand : Er hat mich gefragt, ob du hier wohnst. (Il m'a demandé si tu habitais ici.)
Wenn du hier wohnen würdest, würdest du sowas nicht sagen ! (Si tu habitais ici, tu ne dirais pas cela !)
Si tu pars, je ne te suivrai pas.
L'infirmière m'a demandé si je dormais bien.
Elle est si belle !
Tu n'as pas vu mon chien ? Si !
Do, ré...,si, do.
Pour le deuxième exemple, il me semble utile d'expliquer que la subordonnée introduite par "si" est une interrogative indirecte, et non une subordonnée de condition, et qu'un bon moyen de s'en rendre compte consiste à poser la question de style direct (Dors-tu bien ?) et à constater qu'on y répond correctement, entre autres, par oui ou non.
Ce point est capital pour l'apprentissage de beaucoup de langues étrangères, où les élèves tendent fâcheusement à utiliser, comme en français, le même mot de subordination dans la subordonnée de condition et dans l'interrogative indirecte.
Anglais (sauf erreur ?) :
I asked her wether she was married. (Je lui ai demandé si elle était mariée.)
If I were a rich man... Si j'étais un homme riche...
Allemand : Er hat mich gefragt, ob du hier wohnst. (Il m'a demandé si tu habitais ici.)
Wenn du hier wohnen würdest, würdest du sowas nicht sagen ! (Si tu habitais ici, tu ne dirais pas cela !)
- Islwyn
- Messages : 1492
- Inscription : sam. 16 févr. 2013, 12:09
- Localisation : Royaume-Uni (décédé le 9 mars 2018)
Une toute petite erreur s'est glissée dans ce message. Il fallait écrire whether, qui se prononce tout comme weather (= le temps qu'il fait) et wether (= bélier châtré)... :DAndré (Georges, Raymond) a écrit :Anglais (sauf erreur ?) :
I asked her wether she was married. (Je lui ai demandé si elle était mariée.)
Pour le reste, entièrement d'accord ; l'emploi de si d'ailleurs pose beaucoup de problèmes (ah oui !) pour les débutants anglophones.
Quantum mutatus ab illo
-
André (G., R.)
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je ne comprends pas votre réaction André. Je n'estime pas avoir été sévère envers les enseignants. Ils n'étaient pas impliqués dans mon estimation. Ce que je critique, c'est un système qui crée des concepts suspects à mes yeux. Le système, les technocrates qui l'ont conçu, et pas ceux qu'on oblige à suivre les directives de ces penseurs qui veulent tout révolutionner, histoire de se donner l'impression qu'ils servent à quelque chose. Ce ne sont pas les enseignants qu'on pouvait rendre responsables de ce qui fut à long terme reconnu comme une absurdité, une aberration, à savoir les math modernes. On leur en imposait le programme, mais il faut remonter pour trouver la source. Là pour moi, c'est pareil.
Mais je ne vois pas le rapport entre cette notion de phrase interrogative fermée, seul objet de nos réticences, et la démonstration que vous faites, et qui n'est aucunement contestable. C'est un autre sujet.
Mais je ne vois pas le rapport entre cette notion de phrase interrogative fermée, seul objet de nos réticences, et la démonstration que vous faites, et qui n'est aucunement contestable. C'est un autre sujet.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).