Entrer en...
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- Inscription : mar. 11 sept. 2012, 9:16
Entrer en...
"entrer en religion" ou "entrer en transes" sont des expressions anciennes, mais les autres "entrer en..." suivis d'une abstraction sont-ils légitimes quand l'usage n'en est pas bien établi ?
Le langage affecté les fait employer depuis quelques années, comme par exemple : "entrer en vieillesse", "entrer en maladie". Ont-ils connu jadis un certain usage ? Mais voici que pour des considérations théologiques dont nous ne discuterons pas, on vient de mettre "entrer en tentation" dans le Notre Père à la place de la formulation précédente. Cela tient-il sur le plan de la correction du langage ?
Le langage affecté les fait employer depuis quelques années, comme par exemple : "entrer en vieillesse", "entrer en maladie". Ont-ils connu jadis un certain usage ? Mais voici que pour des considérations théologiques dont nous ne discuterons pas, on vient de mettre "entrer en tentation" dans le Notre Père à la place de la formulation précédente. Cela tient-il sur le plan de la correction du langage ?
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Pour la vieillesse, on dit plutôt « entrer dans ».
« Entrer en tentation » me semble être du jargon.
Sinon, on peut ajouter « entrer en scène », « entrer en lice », « entrer en méditation », « entrer en gare », « entrer en usine », « entrer en ménage », « entrer en apprentissage ».
Le TLFI donne aussi :
« Entrer en agonie, en convalescence, en fureur, en rage »
« Entrer en communication, en conversation, en correspondance, en pourparlers, en rapport(s), en relation(s), etc.; [Le compl. exprime le début d'une situation juridique : ] entrer en jouissance de, en possession de.»
« Entrer en action, en fonction(s), en conflit, en exercice, en service. »
« Entrer en circulation, en ébullition, en fusion, en mouvement, en vigueur, en combinaison... »
« Entrer en tentation » me semble être du jargon.
Sinon, on peut ajouter « entrer en scène », « entrer en lice », « entrer en méditation », « entrer en gare », « entrer en usine », « entrer en ménage », « entrer en apprentissage ».
Le TLFI donne aussi :
« Entrer en agonie, en convalescence, en fureur, en rage »
« Entrer en communication, en conversation, en correspondance, en pourparlers, en rapport(s), en relation(s), etc.; [Le compl. exprime le début d'une situation juridique : ] entrer en jouissance de, en possession de.»
« Entrer en action, en fonction(s), en conflit, en exercice, en service. »
« Entrer en circulation, en ébullition, en fusion, en mouvement, en vigueur, en combinaison... »
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)
- Jacques-André-Albert
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- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
C'était la version d'origine, puis il y en eut une autre qui disait Ne nous soumets pas à la tentation. On dirait que ce passage provoque de l'indécision, pour être ainsi remanié.Jacques-André-Albert a écrit :Oui, mais le traditionnel « succomber à la tentation » faisait bien l'affaire.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Perkele
- Messages : 12915
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
- Ne nous laisse pas succomber à la tentation = la tentation est extérieure à Dieu mais il a le pouvoir de nous aider à résister.
- Ne nous soumet pas à la tentation = c'est Dieu qui crée la tentation (le diable n'existerait-il pas ?)
- Ne nous laisse pas entrer en tentation = On ne sait pas qui manigance la tentation, peut-être nous-même, mais Dieu a le pouvoir de nous retenir.
Il semblerait que ce soit pour que le texte soit commun aux trois principales religions chrétiennes que le texte a été modifié ; et qu'il ait fallu 17 ans pour y parvenir.
Maintenant, aurait-on pu trouver un autre verbe ? Je suppose qu'en 17 ans ils ont dû y réfléchir.
- Ne nous soumet pas à la tentation = c'est Dieu qui crée la tentation (le diable n'existerait-il pas ?)
- Ne nous laisse pas entrer en tentation = On ne sait pas qui manigance la tentation, peut-être nous-même, mais Dieu a le pouvoir de nous retenir.
Il semblerait que ce soit pour que le texte soit commun aux trois principales religions chrétiennes que le texte a été modifié ; et qu'il ait fallu 17 ans pour y parvenir.
Maintenant, aurait-on pu trouver un autre verbe ? Je suppose qu'en 17 ans ils ont dû y réfléchir.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
Dimanche matin, j'irai écouter le prêtre.
Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous de la séduction. Il faudrait le dire aux créateurs de publicité.
On parle souvent d'entrée en service (débuter le travail), d'entrée en lice.
![[rigole] :lol:](./images/smilies/icon_lol.gif)
Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous de la séduction. Il faudrait le dire aux créateurs de publicité.
On parle souvent d'entrée en service (débuter le travail), d'entrée en lice.
Dernière modification par shokin le mar. 15 oct. 2013, 15:50, modifié 1 fois.
Nous sommes libres. Wir sind frei. We are free. Somos libres. Siamo liberi.
- Perkele
- Messages : 12915
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Il ne s'agit pas pour l'instant de l'installer dans la liturgie et de changer tous les missels.
Il s'agit pour le moment de publier une Bible, c'est-à-dire le recueil de l'ancien testament, des psaumes et du nouveau testament dont la traduction a été élaborée par un collège œcuménique pour que les trois principales religions chrétiennes aient accès exactement au même texte.
Ce sera donc uniquement le Notre Père qui figure dans l'Évangile qui sera rédigé selon les termes donnés par l'actualité de ce jour.
Il s'agit pour le moment de publier une Bible, c'est-à-dire le recueil de l'ancien testament, des psaumes et du nouveau testament dont la traduction a été élaborée par un collège œcuménique pour que les trois principales religions chrétiennes aient accès exactement au même texte.
Ce sera donc uniquement le Notre Père qui figure dans l'Évangile qui sera rédigé selon les termes donnés par l'actualité de ce jour.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.