prononciation des adjectifs numéraux six, dix
- Jacques-André-Albert
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La prononciation [sin mar] est traditionnelle en France. On la retrouve dans le nom d'une commune de Touraine, Cinq-Mars-la-Pile, dont l'origine est Saint-Mars.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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- Jacques
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Idem pour le marquis de Cinq-Mars qui conspira contre Richelieu et fut décapité.Jacques-André-Albert a écrit :La prononciation [sin mar] est traditionnelle en France. On la retrouve dans le nom d'une commune de Touraine, Cinq-Mars-la-Pile, dont l'origine est Saint-Mars.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Alors il serait cohérent d'appeler Mar nos amis les Marc (s), et l'évangile selon Saint-Mar laverait plus blanc. Cette bizarrerie serait-elle empruntée à la prononciation du nom des résidus de fruits, ou de l'ancienne unité de masse, ou bien alors la bizarrerie résiderait-elle dans notre persistance à nommer Marc les Marc (s) ?
- Jacques-André-Albert
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Ce que vous appelez bizarrerie était chose commune jusqu'aux XVIIe et XVIIIe siècles. Un ours se disait [our], un arc était [ar]. En dehors du R, les consonnes finales ne se prononçaient pas. Il nous est resté (au moins pour une partie d'entre nous) fusi(l), persi(l), nombri(l), et certainement d'autres qui ne me viennent pas à l'esprit.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
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Tout cela est assez incertain. D'ailleurs la prononciation varie selon les régions. Dans certaines on prononce persil' par exemple (en Belgique aussi je crois). J'ai aussi entendu fournil' et j'ai d'ailleurs moi-même prononcé ainsi.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
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Je me suis posé la question sur ma propre prononciation de la finale en -il, et je suis arrivé à la conclusion que je prononçais dans les mots que j'avais appris dans le milieu familial et qui faisaient partie de mon environnement (persil, nombril, fusil, sourcil, outil), et que je disais [il] à la fin des mots acquis hors de la famille (chenil, coutil, fournil).
La prononciation et l'usage des mots en général, n'obéit pas à des lois scientifiques, mais correspond à des strates le plus souvent temporelles. C'est ce qui explique les archaïsmes qui s'opposent à l'homogénéisation de la langue.
La prononciation et l'usage des mots en général, n'obéit pas à des lois scientifiques, mais correspond à des strates le plus souvent temporelles. C'est ce qui explique les archaïsmes qui s'opposent à l'homogénéisation de la langue.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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- Jacques-André-Albert
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