Bon Dieu mais c'est bien sûr !André (Georges, Raymond) a écrit :Vous vouliez peut-être dire : l'emploi de "entre".Jacques a écrit :Je pense que l'emploi de « en » est douteux.
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- Claude
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Si vous passez d'un département à l'autre on vous appellera le passe-muraille.André (Georges, Raymond) a écrit ::DKoutan a écrit :c'est le mot averses qui est impropre. Il faudrait dire des rideaux d'eau intermittents.
Des rideaux qui pourraient alors se situer entre le Var et les Alpes-Maritimes, pour les séparer comme le Rideau de Fer sépara jadis l'Europe en deux !
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Dans la phrase que je cite, la préposition "entre" est d'autant plus bizarre que "sur", dont on abuse en d'autres circonstances, et "dans" m'y sembleraient bien convenir. À moins que l'emploi d'"entre" signifie très finement que les averses ne concernent pas intégralement les deux départements, mais seulement une zone répartie sur l'ouest des Alpes-Maritimes et l'est du Var ?
- Jacques
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Lu sur Internet, à propos des otages français libérés :
Les dix-huit hommes, des Français et des touaregs, qui les ont récupérés à l'extrême nord-ouest du Mali...
Le mot Touareg désignant une peuplade, il devrait prendre la majuscule. Étant lui-même un pluriel (au singulier Targui), il n'a pas besoin d'un S redondant. Récupérer, c'est rentrer en possession d'un bien dont on avait été injustement dépouillé. Ce mot est galvaudé, utilisé abondamment à la place de prendre livraison, recevoir, se charger de ou d'autres du même genre qui donnent l'ide d'entrer en possession et non de rentrer.
Les dix-huit hommes, des Français et des touaregs, qui les ont récupérés à l'extrême nord-ouest du Mali...
Le mot Touareg désignant une peuplade, il devrait prendre la majuscule. Étant lui-même un pluriel (au singulier Targui), il n'a pas besoin d'un S redondant. Récupérer, c'est rentrer en possession d'un bien dont on avait été injustement dépouillé. Ce mot est galvaudé, utilisé abondamment à la place de prendre livraison, recevoir, se charger de ou d'autres du même genre qui donnent l'ide d'entrer en possession et non de rentrer.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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L'auteur de la phrase manque de logique s'il met un F à l'initiale de "Français" et une minuscule à celle de "Touareg" : il s'agit là d'appliquer une règle claire du français.
Les choses sont peut-être moins tranchées en ce qui concerne le pluriel "les Touareg", intéressant sur deux points : sa marque interne, et non en fin de mot, dans la langue d'origine, et la comparaison que l'on peut faire avec d'autres mots français d'emprunt.
Il me semble qu'il n'existe aucun nom français de souche subissant au pluriel uniquement une modification interne, comme c'est le cas pour l'allemand "(der) Laden", qui devient "(die) Läden" (ou "Laeden"), ou l'anglais "foot", qui donne "feet".
J'ai l'impression que les partisans du pluriel "Touaregs" se réfèrent alors à des mots comme "raviolis" ou "macaronis", d'origine italienne, que le français fait porter la marque -s au pluriel, alors qu'il s'agit sans ce S déjà de pluriels italiens en -i, venant de singuliers en -e ou en -o (maccherone, raviolo, rabiole).
Je constate que le "scenario" italien devient un scénario en français, avec un pluriel "scénarios", mais que le singulier d'origine est également accepté dans notre langue, pour devenir "scenarii" au pluriel.
Appliquons-nous la règle de la langue d'origine ou celle de notre langue ? Dilemme pour moi.
Les choses sont peut-être moins tranchées en ce qui concerne le pluriel "les Touareg", intéressant sur deux points : sa marque interne, et non en fin de mot, dans la langue d'origine, et la comparaison que l'on peut faire avec d'autres mots français d'emprunt.
Il me semble qu'il n'existe aucun nom français de souche subissant au pluriel uniquement une modification interne, comme c'est le cas pour l'allemand "(der) Laden", qui devient "(die) Läden" (ou "Laeden"), ou l'anglais "foot", qui donne "feet".
J'ai l'impression que les partisans du pluriel "Touaregs" se réfèrent alors à des mots comme "raviolis" ou "macaronis", d'origine italienne, que le français fait porter la marque -s au pluriel, alors qu'il s'agit sans ce S déjà de pluriels italiens en -i, venant de singuliers en -e ou en -o (maccherone, raviolo, rabiole).
Je constate que le "scenario" italien devient un scénario en français, avec un pluriel "scénarios", mais que le singulier d'origine est également accepté dans notre langue, pour devenir "scenarii" au pluriel.
Appliquons-nous la règle de la langue d'origine ou celle de notre langue ? Dilemme pour moi.
- Claude
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Citons tout de même œil > yeux : le plus irrégulier des pluriels mais il ne comporte qu'une syllabe ; c'est donc une modification interne totale.André (Georges, Raymond) a écrit :[...] Il me semble qu'il n'existe aucun nom français de souche subissant au pluriel uniquement une modification interne, comme c'est le cas pour l'allemand "(der) Laden", qui devient "(die) Läden" (ou "Laeden"), ou l'anglais "foot", qui donne "feet".[...]
![[clin d'oeil] :wink:](./images/smilies/icon_wink.gif)
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- Jacques
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Puisque vous parlez de l'allemand, il y a cette francisation de Lied en Lieds ou même lieds (le plus souvent) au lieu de Lieder. Il y a aussi les marks sans la majuscule et avec un S pour un mot qui est invariable.
Pour Targui / Touareg nous sommes en plein délire, car j'ai lu : des Targuis, un Touareg. J'admets que ces subtilités échappent au commun des mortels, mais les journalistes sont des professionnels de l'écriture, lus par des millions de gens. Je considère que ce sont des fautes professionnelles, d'autant plus impardonnables qu'elles font école en affichant aux yeux du public un exemple corrompu. J'absous volontiers le quidam francophone « moyen », mais pas l'homme de métier payé pour écrire.
Pour les spaghetti, macaroni, ravioli et tutti quanti, l'Académie française admet les francisations du pluriel se démarquant de la langue d'origine, quelle qu'elle soit, qui aboutissent là aussi à ce que j'appellerai « un surpluriel ». Mais cette tolérance ne concerne que les finales, et ne semble pas s'appliquer aux mots qui ont deux formes distinctes au singulier et au pluriel.
Pour Targui / Touareg nous sommes en plein délire, car j'ai lu : des Targuis, un Touareg. J'admets que ces subtilités échappent au commun des mortels, mais les journalistes sont des professionnels de l'écriture, lus par des millions de gens. Je considère que ce sont des fautes professionnelles, d'autant plus impardonnables qu'elles font école en affichant aux yeux du public un exemple corrompu. J'absous volontiers le quidam francophone « moyen », mais pas l'homme de métier payé pour écrire.
Pour les spaghetti, macaroni, ravioli et tutti quanti, l'Académie française admet les francisations du pluriel se démarquant de la langue d'origine, quelle qu'elle soit, qui aboutissent là aussi à ce que j'appellerai « un surpluriel ». Mais cette tolérance ne concerne que les finales, et ne semble pas s'appliquer aux mots qui ont deux formes distinctes au singulier et au pluriel.
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- Claude
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Oui ! mais il passe inaperçu, tellement le pluriel diffère du singulier.
Il me vient à l'esprit que œil et aller sont les deux mots qui ont une telle irrégularité quand ils passent, l'un vers son pluriel et l'autre vers sa conjugaison. En voyez-vous d'autres ?
Il me vient à l'esprit que œil et aller sont les deux mots qui ont une telle irrégularité quand ils passent, l'un vers son pluriel et l'autre vers sa conjugaison. En voyez-vous d'autres ?
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ZÈBRÂNE
Qui a décidé que l'animal issu du croisement du zèbre et de l'ânesse serait un "zonkey" ? Mon quotidien propose aujourd'hui la photo d'un tel animal, âgé de trois mois, né à Florence, charmant, avec un commentaire comportant ce mot à consonance anglaise. Pourquoi pas "zèbrâne", beaucoup plus explicite en français et ne comportant pareillement que deux syllabes ?
- Jacques
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Re: ZÈBRÂNE
Ce serait une imitation logique de termes comme tigron ou ligron qui sont des mots-valises. Zonkey est de façon évidente un de ces mots-valises à la mode anglophone, formé avec zebra et donkey, à rejeter donc.André (Georges, Raymond) a écrit :Qui a décidé que l'animal issu du croisement du zèbre et de l'ânesse serait un "zonkey" ? Mon quotidien propose aujourd'hui la photo d'un tel animal, âgé de trois mois, né à Florence, charmant, avec un commentaire comportant ce mot à consonance anglaise. Pourquoi pas "zèbrâne", beaucoup plus explicite en français et ne comportant pareillement que deux syllabes ?
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ENCORE LE H
J'ai déjà mentionné mon activité de "donneur de voix" pour une bibliothèque sonore francophone. Parmi les recommandations qui sont faites aux gens comme moi me pose un problème celle concernant le respect de la prononciation des mots en langues étrangères : pour un cas particulier, celui des noms ou prénoms avec H aspiré à l'initiale comme "Heinrich" en allemand et "Harold" en anglais, ce respect est impossible quand l'écrivain ou le traducteur emploient le mot sans tenir compte de sa première lettre, en le faisant précéder d'une apostrophe. On ne devrait jamais écrire "Il guettait l'arrivée d'Heinrich", mais "... de Heinrich". En pareil cas l'apostrophe est d'autant plus anormale qu'elle ne figure pas devant des mots français comme "haricot" (le haricot et non "l'haricot"), où le H soi-disant "aspiré" n'est en réalité pas prononcé. Écrivains, traducteurs, journalistes, épistoliers... pensez aux H réellement prononcés (inspirés à vrai dire) !
- Jacques
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Je suis étonné que vous parliez de H aspiré pour Heinrich ; en ce qui concerne les langues où H se fait entendre je parle plutôt de H expiré, qui me paraît plus conforme.
Il serait bon de réformer, d'ailleurs, le vocabulaire français qui n'a pas de sens : comme disait Jacques Capelovici, de toute façon H est toujours muet en français puisqu'on ne le prononce jamais.
Il serait bon de réformer, d'ailleurs, le vocabulaire français qui n'a pas de sens : comme disait Jacques Capelovici, de toute façon H est toujours muet en français puisqu'on ne le prononce jamais.
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- Jacques-André-Albert
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- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
On peut ajouter quand même qu'il existe deux sortes de h initiaux : l'un fait s'élider l'article défini, l'autre non ; le premier exige la liaison avec l'article indéfini, l'autre non.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)