Mélange d'orthographe normale et rectifiée.

[jarnicoton]

Je n'hésite pas à écrire tranquillement "normale" et non "classique". :D

J'ignore s'il existe encore des dictées notées. S'il y en a, comment les correcteurs gèrent-ils le mélange des orthographes ?
Faut-il s'en tenir à une seule ? Le mélange est-il admis ou sanctionné ?
Ou bien est-il admis d'écrire par exemple "maitre" à un endroit et "maître" plus loin ?

[Anne]

Votre question est intéressante. J'aimerais bien en connaître la réponse, moi aussi.
Ces régularisations orthographiques qu'on n'est pas obligé de suivre ne donnent pas de nouvelles règles, mais rendent la règle floue, et une règle floue peut difficilement servir de référence quand il s'agit de sanctionner un exercice d'orthographe par une note.
Pour ma part, si j'étais professeur de français, j'accepterais indifféremment l'orthographe normale et l'orthographe rectifiée, puisque la règle est ainsi faite, mais j'imposerais la cohérence au sein d'un même texte, non seulement pour un même mot, mais aussi entre maître et connaître, par exemple. Ainsi, on n'aurait pas une règle floue, mais deux règles précises entre lesquelles il faudrait choisir.

[Perkele]

Mais vous savez bien que de nos jours l'orthographe n'a aucune importance, c'est l'intention et la créativité des charmants bambins qui comptent.

[Jacques]

Mais vous savez bien que de nos jours l'orthographe n'a aucune importance, c'est l'intention et la créativité des charmants bambins qui comptent.

Ce sont deux ex-ministresses qui l'ont dit, quand elles étaient encore en fonction. Alors, l'exemple vient de haut, nous pouvons y aller. C'est quasiment un précepte gouvernemental.

[Manni-Gédéon]

Je suis d'accord avec Anne au sujet de la cohérence.
Mais je dois avouer que je pratique certaines de ces rectifications orthographiques tout en refusant d'autres.
J'écris par exemple maître, mais évènement.

[Anne]

J'écris par exemple maître, mais évènement.

Je fais de même. On peut imaginer de s'imposer une cohérence par type de correction : conserver tous les accents circonflexes, mais admettre toutes les modifications d'accentuation qui suivent la prononciation, dans notre cas.

[André (G., R.)]

Mais vous savez bien que de nos jours l'orthographe n'a aucune importance,

N'empêche que selon une enquête dont les résultats sont publiés aujourd'hui quatre-vingts pour cent des Français s'estiment bons en orthographe !

[Jacques]

N'empêche que selon une enquête dont les résultats sont publiés aujourd'hui quatre-vingts pour cent des Français s'estiment bons en orthographe !

Autosatisfaction, orgueil et une confiance en soi qui se démonte facilement par l'expérience quotidienne.
De toute mon existence, je n'ai jamais affirmé à qui que ce soit que j'étais bon en orthographe. C'est comme les gens qui proclament : « Moi, je ne suis pas raciste ». Le fait même qu'ils éprouvent le besoin de s'en justifier me paraît suspect.

[Ernest de la Coquecigrue]

J'écris par exemple maître, mais évènement.

Je fais de même. On peut imaginer de s'imposer une cohérence par type de correction : conserver tous les accents circonflexes, mais admettre toutes les modifications d'accentuation qui suivent la prononciation, dans notre cas.

Le cas du mot évènement est un peu particulier, puisque cette graphie était déjà attestée bien avant les rectifications de 1990 :

• La première eut un débit prodigieux, parce que l’évènement étoit récent, et avoit fait grand bruit. — Jean Henri Castéra, traduction de la Vie de Franklin, tome I (XVIIIe)
  Et pourtant un évènement politique n’eût pas plus sérieusement passionné les esprits. — Edgar Quinet, Allemagne et Italie (XIXe)

J'écris moi-même évènement, alors que je n'applique pas les rectifications par ailleurs. Je préfère cette forme en raison de sa conformité avec la prononciation, et de la cohérence avec le mot avènement (qui a d'ailleurs servi de modèle lors de la formation du mot évènement à partir du latin evenire).

[Jacques]

J'écris moi-même évènement, alors que je n'applique pas les rectifications par ailleurs. Je préfère cette forme en raison de sa conformité avec la prononciation, et de la cohérence avec le mot avènement (qui a d'ailleurs servi de modèle lors de la formation du mot évènement à partir du latin evenire).

Je vous suis entièrement sur ce point. Par ailleurs j'applique aussi la règle du tréma, et j'écris aigüe, ambigüité, etc.
Mais pour le reste, je n'écrirai jamais maitre ou charriot ni même chausse-trappe, qui viole l'étymologie du mot.

[Jacques-André-Albert]

Il faut rappeler la nécessité du tréma pour les mots gageüre et argüer.
Est-ce que le mot aiguiser, que certains prononcent aigüiser, en toute logique, a gagné son tréma ?

[Jacques]

Littré donne bien ai-gü-i-zé pour la phonétique, mais il ne semble pas que les régularisations portent sur ce mot.
Il doit y avoir une erreur de syntaxe dans votre url qui ne s'affiche pas correctement.

[Jacques-André-Albert]

C'est une spécialité de Wikipedia de fournir des URL inutilisables.

[Jacques]

Décidément, Wikipédia ne me fait pas bonne impression.