Jacques a écrit :Quand j'étais écolier, j'ai appris que la capitale de la Turquie était Istamboul. Et un jour, j'ai découvert qu'on écrivait désormais Istanbul. J'ai cru à une réforme que j'ai docilement adoptée, mais depuis j'ai fait machine arrière. Je boude l'anglicisme et reviens à l'orthographe française d'origine.
L'anglicisme est-il certain ? Si c'en est un, vous avez raison. Mais je me demande si "Istanbul" n'est pas la graphie turque, auquel cas on aurait affaire à un tout autre phénomène. J'imaginerais facilement que cette graphie nous soit arrivée quand la langue turque est passée de l'alphabet arabe à l'alphabet latin.
André (G., R.) a écrit :Je crois qu'il n'y a aucun mot français de souche où -im en fin de mot se prononcerait comme in dans "Tintin" (à vérifier). Nous avons par contre "verbatim", avec la voyelle I et la consonne M prononcées distinctement. Nous ne ressentons donc pas "Vadim" comme imposé par l'anglomanie, à la différence de ce qui se passe pour les mots russes se terminant phonétiquement comme "Lénine", mais notés sans E final. En viendrons-nous un jour à prononcer, si ce dévoiement l'emporte, "Chopin" comme "chopine" ?
Ce n'aurait rien d'étonnant, puisque j'entend de plus en plus prononcer Yoakime du Bellay.
(Tiens, un prénom en IM qui se prononce comme Tintin)
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
Perkele a écrit :(Tiens, un prénom en IM qui se prononce comme Tintin)
Il vous a fallu peu de temps pour trouver un contre-exemple à mon affirmation (heureusement prudente !) concernant la prononciation de la terminaison -im ! Ces deux lettres en fin de mot restent toutefois probablement rares en français et leur prononciation fluctuante me semble indépendante de l'anglomanie.
Le prénom Joachim est très répandu en allemand, où ses deux dernières lettres sont évidemment produites oralement comme les trois dernières de notre "Maxime".
Jacques a écrit :Quand j'étais écolier, j'ai appris que la capitale de la Turquie était Istamboul. Et un jour, j'ai découvert qu'on écrivait désormais Istanbul. J'ai cru à une réforme que j'ai docilement adoptée, mais depuis j'ai fait machine arrière. Je boude l'anglicisme et reviens à l'orthographe française d'origine.
L'anglicisme est-il certain ? Si c'en est un, vous avez raison. Mais je me demande si "Istanbul" n'est pas la graphie turque, auquel cas on aurait affaire à un tout autre phénomène. J'imaginerais facilement que cette graphie nous soit arrivée quand la langue turque est passée de l'alphabet arabe à l'alphabet latin.
Renseignements pris, cette orthographe est celle qui a été officiellement adoptée et recommandée par le gouvernement turc. Il y a donc effectivement une ambigüité. Cela ressemble tellement à de l'anglais qu'on peut se demander si cette forme n'a pas été inspirée par l'orthographe anglophone.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.
Gandhi, La Jeune Inde
Perkele, le 27 décembre 2013, a écrit :Néanmoins le M est nasalisé.
Deux ans plus tard, je remarque cette affirmation qui me paraît erronée : il me semble que seules les voyelles peuvent être nasalisées.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)