INDIGNATIONS 8

Pour les sujets qui ne concernent pas les autres catégories, ou en impliquent plus d’une
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

Onze heures et quart correspond tout à fait à onze heures et demie pour l'absence d'article. Onze heures un quart est à mettre en parallèle avec onze heures trois quarts.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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Claude
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Message par Claude »

jarnicoton a écrit :Ma grand'mère allait à la messe "de onze heures et quart".
On peut donc supposer que la grand'messe était célébrée vers neuf heures et demie.
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André (G., R.)
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Régime et comète à suivre

Message par André (G., R.) »

Je lis dans mon quotidien, à propos d'une sonde spatiale : «... elle va s'approcher, puis suivre... la comète...» Le langage journalistique utilise abusivement ce raccourci consistant, pour un complément de deux verbes, à ne l'introduire qu'en tenant compte du régime du deuxième. Il suffisait ici d'écrire : "... elle va s'approcher de la comète... et la suivre."
Dans la phrase "La police a arrêté et posé une seule question à la suspecte» l'erreur attire moins l'attention, parce que le complément de «a arrêté», «la suspecte», figure en toutes lettres à la fin, mais elle est identique.
Il me semble avoir vu un jour sur Français notre belle langue un fil traitant du sujet, mais je n'en suis pas certain. Et cette faute se rencontre tous les jours !
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Excusez certains guillemets fantaisistes dans ce qui précède.
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Jacques
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Message par Jacques »

Ce sont des fautes de syntaxe qui font école et deviennent ainsi de plus en plus fréquentes. Il en existe de multiples formes, comme celle qui consiste à englober deux verbes se conjuguant avec des prépositions différentes : Il n'arrêtait pas de sortir et entrer dans la maison. Ou deux verbes dont l'un est transitif direct et l'autre transitif indirect : Il regardait et parlait à sa voisine.
Cette distorsion syntaxique est difficile à admettre, car sans être un expert en français, un peu de bon sens suffit à sentir l'anomalie.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Klausinski
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Message par Klausinski »

Dans l'exemple « elle va s'approcher, puis suivre... la comète », ne peut-on pas considérer que « s'approcher » est employé absolument ? Cet exemple me choque moins que les autres.
Dernière modification par Klausinski le ven. 10 janv. 2014, 13:10, modifié 1 fois.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Klausinski a écrit :Dans l'exemple « elle va s'approcher, puis suivre... la comète », ne peut-on pas considérer que « s'approcher » est employé absolument. .
Je me suis également posé cette question, mais j'y ai répondu négativement, en considérant ce qui précédait et suivait la partie que je cite.
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Jacques
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Message par Jacques »

A priori je n'aurais pas été choqué parce que j'aurais interprété comme le fait Klausinski.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
jarnicoton
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Message par jarnicoton »

Je viens de tomber, à propos de la circulation sur le boulevard périphérique de Paris, sur les "émissions carbones".

Profitons-en pour faire un peu d'histoire du vocabulaire chimique. Le C0² s'est vu appeler tour à tour :
- air fixé (par la chaux vive, pour donner de la craie...)
- acide carbonique (appellation chimiquement impropre)
- gaz carbonique (ça ne veut rien dire)
- anhydride carbonique
- bioxyde de carbone
- dioxyde de carbone
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abgech
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Message par abgech »

Puisque nous en sommes à la chimie, connaissez-vous le monoxyde de dihydrogène, un composé largement répandu et qui peut se révéler dangereux, si ce n'est redoutable ? En tout cas, ce composé est responsable de nombreuses morts.

C'est une brillante illustration du pédantisme !
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Jacques
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Message par Jacques »

J'essaye de trouver une réponse à la devinette : un atome d'oxygène pour deux atomes d'hydrogène. Dans ce cas c'est de l'eau. Ai-je bon ? Si oui, nous atteignons effectivement le comble de l'absurde prétentieux. Cela me rappelle l'histoire de cet homme qui demandait à un pharmacien :
– je voudrais de l'acide acétylsalycilique
– vous voulez dire de l'aspirine ?
– ah, c'est cela ! Je n'arrive jamais à me rappeler le nom.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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abgech
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Message par abgech »

Jacques, vous avez gagné !

Comme vous le dites, le comble de l'absurde prétentieux. Encore qu'il ne faille jamais désespérer de la bêtise, le comble n'est peut-être pas encore atteint.

Je parlais d'un composé dangereux, n'y a-t-il pas de nombreuses morts par noyade ?
N'oublions pas les inondations, sa forme gazeuse provoque un important effet de serre, sa forme solide occasionne bien des fractures, etc.
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Claude
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Message par Claude »

L'eau, c'est le bien le plus précieux qui peut de surcroît s'offrir les trois états de la matière et avec laquelle* on peut obtenir un louchissement.

* j'ai hésité entre lequel et laquelle.
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Jacques
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Message par Jacques »

Je pencherais pour lequel, qui selon moi remplace le bien.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

On peut même, me semble-t-il, acquérir la certitude du bien-fondé de cette option si l'on inverse les deux subordonnées (sans aucun respect, certes, Claude, pour votre enchaînement d'idées) :
L'eau, c'est le bien le plus précieux avec lequel on peut obtenir un louchissement et qui peut de surcroît s'offrir les trois états de la matière.
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