C'est probable, mais pour ma part je parlerais d'idolâtrie avec tout ce que cela comporte de navrant.Claude a écrit :N'est-ce pas ce qu'on appelle le culte de la personnalité ?
Scies et tics de langage
- Klausinski
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Votre remarque me rappelle cette manie qui consiste à faire suivre certains verbes introducteurs d'un nom commun abstrait censé exprimer une grande idée.André a écrit :Un sacré problème (!) que celui des verbes intransitifs employés transitivement
PENSER la modernité.
DIRE le réel.
La complexification est à la mode et, de tous les vices contemporains, c'est le plus susceptible de rendre fou. Je lis toute la journée des phrases de ce genre : « La mise en œuvre, de la part des militants, d'un processus de dénonciation à l'égard de l'impéritie émanant du parti a eu des conséquences considérablement néfastes sur l'environnement de ce dernier. »
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
- Jacques
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Oui, je trouve cela hautement ridicule. Je me rappelle, entre autres choses, une personne qui déclarait : « Quand je suis seul sur mon bateau je tutoie la mer ». Et quand un coureur (brésilien ?) s'est tué un journaliste a déclaré : « Ayrton Senna tutoyait le danger ».
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
À LA LIMITE : l'auriez-vous oublié parce qu'il est en fin de carrière ? Et d'ailleurs l'est-il ? Peut-être AU FINAL lui reprend-il des PARTS DE MARCHÉ ?
C'est dans les années 80, je crois, qu'on a pu entendre un nombre croissant de personnes qui commençaient toute phrase par À LA LIMITE. C'était d'un ridicule achevé. Aujourd'hui il y a aussi le J'ALLAIS DIRE qui s'est imposé tout à fait indûment.
C'est dans les années 80, je crois, qu'on a pu entendre un nombre croissant de personnes qui commençaient toute phrase par À LA LIMITE. C'était d'un ridicule achevé. Aujourd'hui il y a aussi le J'ALLAIS DIRE qui s'est imposé tout à fait indûment.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je ne l'ai pas mis parce qu'il semble être en perte de vitesse, mais il y en a un autre qui s'accroche : c'est pas évident pour dire que quelque chose n'est pas facile.Koutan a écrit :À LA LIMITE : l'auriez-vous oublié parce qu'il est en fin de carrière ? Et d'ailleurs l'est-il ? Peut-être AU FINAL lui reprend-il des PARTS DE MARCHÉ ?
C'est dans les années 80, je crois, qu'on a pu entendre un nombre croissant de personnes qui commençaient toute phrase par À LA LIMITE. C'était d'un ridicule achevé. Aujourd'hui il y a aussi le J'ALLAIS DIRE qui s'est imposé tout à fait indûment.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
PROFITER : loin de moi l'idée que l'ascèse devrait être pratiquée par tous nos contemporains ! Mais l'emploi quasi systématique de ce mot dans la moindre publicité m'énerve, de même que des expressions du genre "profiter de ses enfants", qui auraient eu une valeur péjorative quand j'étais enfant précisément, tandis que "Profite bien", que j'entendais alors, m'engageait à grandir.
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22