INDIGNATIONS 8
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je ne sais pas, mais une chose est certaine : dans un décompte de temps on n'est pas limité par le chiffre 60, il est courant et non fautif de parler de 75, 90 minutes ou secondes, etc. au lieu de 1 heure/minute et quart ou 1 heure/minute 30, ou toute autre combinaison. En géométrie ce n'est pas le cas comme l'explique Claude.Koutan a écrit :Ne serait-ce pas le football le responsable, avec ses 90 minutes de jeu ?
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
À l'inverse, les artisans appliquent des barèmes prévoyant leur temps de travail avec des décimales : telle réparation doit durer 0,5 heure, telle autre 2,25 heures. Le maniement de ces valeurs me paraît très formateur, de même que vos « 9 heures 136 », Koutan. Il faut cependant que l'unité utilisée soit claire : pour les subdivisions décimales d'heures, on doit dire « virgule », pour les minutes ce mot mérite d'être prononcé.
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Quand j'étais dans l'industrie, je me souviens de certaines personnes dont la fonction était de chronométrer les gestes effectués par les ouvriers (on disait opérateurs). Ces relevés se faisaient avec des chronomètres dont l'unité de mesure était le dix-millième d'heure (appelé familièrement dmh).
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)
- Islwyn
- Messages : 1492
- Inscription : sam. 16 févr. 2013, 12:09
- Localisation : Royaume-Uni (décédé le 9 mars 2018)
Parce que les ouvriers en question étaient sans doute payés à la pièce : le « chronométreur » notait le temps nécessaire pour chaque geste effectué dans la fabrication de telle pièce, mettons un total de 45 secondes, et si en fin de journée ou de semaine l'ouvrier avait non seulement fabriqué le nombre d'articles ainsi prévu mais une quantité d'autres, il recevait une prime. Dans ces circonstances, il était essentiel que l'ouvrier, dès qu'il fut surveillé par un chronométreur, travaille aussi lentement que possible, de sorte qu'il serait plus facile d'obtenir la prime...Claude a écrit :C'est bizarre car je ne vois pas l'utilité d'une telle précision sur des gestes humains, sauf s'ils sont très nombreux afin d'éviter des valeurs arrondies.
![[sourire] :)](./images/smilies/icon_smile.gif)
Quantum mutatus ab illo
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Non, les ouvriers n'étaient pas payés à la pièce. Il s'agissait de décomposer les différentes opérations effectuées à un poste de travail, et de chercher à gagner quelques « dmh » en améliorant l'ergonomie du poste.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je lis sur un site Internet :
« La Franc-Maçonnerie, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, vise à former des Initiés c’est-à-dire des hommes dans la plus haute acceptation des mots. »
On dirait, tant la faute est fréquente, que personne (à part nous bien sûr), ne connaît le mot acception. Je me rappelle qu'un jour, dans un article que j'avais remis à l'imprimerie pour publication dans une revue locale, j'avais parlé de l'acception d'un mot, et que le typographe l'avait consciencieusement remplacé par acceptation.
J'ai dû insister à la correction pour attirer son attention et restituer à ma phrase son véritable sens.
« La Franc-Maçonnerie, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, vise à former des Initiés c’est-à-dire des hommes dans la plus haute acceptation des mots. »
On dirait, tant la faute est fréquente, que personne (à part nous bien sûr), ne connaît le mot acception. Je me rappelle qu'un jour, dans un article que j'avais remis à l'imprimerie pour publication dans une revue locale, j'avais parlé de l'acception d'un mot, et que le typographe l'avait consciencieusement remplacé par acceptation.
J'ai dû insister à la correction pour attirer son attention et restituer à ma phrase son véritable sens.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
J'ai aussi vécu une situation semblable. J'avais corrigé la phrase écrite par un de mes supérieurs hiérarchiques quelques soient les raisons et écrit quelles que soient les raisons. Celui-ci est venu me demander de réécrire la version juste, à savoir la sienne. Devant mon objection, il fit appel à une troisième personne, plus gradée que moi, qui lui donna raison. Je ne faisais pas le poids. Mais entra alors une secrétaire qui, bien sûr, savait écrire et m'approuva. Il fallut batailler un certain temps pour finalement l'emporter. Le supérieur était un lieutenant-colonel de l'Armée de terre, j'avais personnellement un emploi civil à la Défense.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
C'est typique : on nous oblige à admettre que le plus gradé a toujours raison. C'est aussi vrai dans le civil.
Quand j'ai commencé à travailler j'avais 17 ans ; je faisais du secrétariat dans une usine, donc au bureau où régnait la femme du patron. Elle me donnait des brouillons de lettres à taper à la machine. Elle commettait des fautes, surtout dans les accords de participe passé mais aussi dans l'orthographe, alors en tapant je corrigeais, et ensuite elle arrivait, furieuse, et m'enguirlandait « parce que je n'étais pas fichu de recopier exactement ce qu'elle avait écrit ».
Forcément, un blanc-bec de 17 ans ne pouvait pas avoir raison face à une vieille matrone de 42 ans !
Quand j'ai commencé à travailler j'avais 17 ans ; je faisais du secrétariat dans une usine, donc au bureau où régnait la femme du patron. Elle me donnait des brouillons de lettres à taper à la machine. Elle commettait des fautes, surtout dans les accords de participe passé mais aussi dans l'orthographe, alors en tapant je corrigeais, et ensuite elle arrivait, furieuse, et m'enguirlandait « parce que je n'étais pas fichu de recopier exactement ce qu'elle avait écrit ».
Forcément, un blanc-bec de 17 ans ne pouvait pas avoir raison face à une vieille matrone de 42 ans !
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).