Écoute
- Jacques-André-Albert
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Écoute
L'actualité a mis dans la bouche de certains hommes politiques une acception nouvelle et non homologuée du verbe écouter, celle de mettre quelqu'un sur écoute. Mais dans le cas présent, il s'agit plutôt d'enregistrer quelqu'un à son insu.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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- Jacques
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Ne pourrait-on admettre le mot en fonction de cette définition de l'Académie ? : Action d'écouter attentivement et, spécialt., d'épier, de faire le guet.
Il s'agit d'une forme d'espionnage, et on parle bien d'écoutes téléphoniques dans ce sens. L'enregistrement illégal d'une personne à son insu se fait à des fins d'exploitation, de pression, voire de chantage.
Il s'agit d'une forme d'espionnage, et on parle bien d'écoutes téléphoniques dans ce sens. L'enregistrement illégal d'une personne à son insu se fait à des fins d'exploitation, de pression, voire de chantage.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
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Jacques, vous parlez là du substantif, dont le sens d'espionnage est parfaitement admis. Ma remarque concernait le verbe, dont l'emploi abusif peut prêter à confusion : « il a écouté le président de la République » ne permet pas d'en conclure qu'il l'a enregistré à son insu.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
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- Jacques
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Je n'avais pas saisi la nuance. Oui bien sûr, c'est un abus, une impropriété.Jacques-André-Albert a écrit :Jacques, vous parlez là du substantif, dont le sens d'espionnage est parfaitement admis. Ma remarque concernait le verbe, dont l'emploi abusif peut prêter à confusion : « il a écouté le président de la République » ne permet pas d'en conclure qu'il l'a enregistré à son insu.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).