C'est vexant...
C'est vexant...
De passage hier près d'une fontaine située dans une ville thermale, je pouvais lire ce témoignage sur une plaque apposée en ces lieux.
"Le jeudi 13 août 1573 je fus au lieu de la (ville en question) pour boire cette eau et ... je fus guéri comme aussi faisaient la plupart des malades qui en ont bu de quelque maladie qu'ils soient vexés ..."
Je dois avouer mon ignorance sur cette acception ancienne du verbe vexer qui dans ce cas précis signifie si j'ai bien lu dans le dictionnaire "qui nous cause des dommages " dont on souffre pourrait-on dire.
N'étant pas vexé par quelque maladie j'en ai bu par curiosité et pour ma part je n'ai pas été guéri puisque je n'étais pas malade...
"Le jeudi 13 août 1573 je fus au lieu de la (ville en question) pour boire cette eau et ... je fus guéri comme aussi faisaient la plupart des malades qui en ont bu de quelque maladie qu'ils soient vexés ..."
Je dois avouer mon ignorance sur cette acception ancienne du verbe vexer qui dans ce cas précis signifie si j'ai bien lu dans le dictionnaire "qui nous cause des dommages " dont on souffre pourrait-on dire.
N'étant pas vexé par quelque maladie j'en ai bu par curiosité et pour ma part je n'ai pas été guéri puisque je n'étais pas malade...
- Jacques-André-Albert
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Vous trouverez ce sens de vexer dans le dictionnaire du moyen français : faire souffrir quelqu'un.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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Re: C'est vexant...
:DAndré79 a écrit :N'étant pas vexé par quelque maladie j'en ai bu par curiosité et pour ma part je n'ai pas été guéri puisque je n'étais pas malade...
Il est toujours intéressant d'observer l'affaiblissement ou le renforcement du sens de certains mots au cours des siècles : on peut comparer « vexer » à « travailler », faire souffrir en ancien français. À l'inverse un bandit a pu être jadis un simple exilé. Par ailleurs « vexer », dans son acception moderne, me paraît de moins en moins employé, disons, par les moins de quarante ans.
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- Jacques
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Quelqu'un de sérieux a écrit un jour que le vocabulaire des jeunes générations se limite à un millier de mots.André (G., R.) a écrit :Je ne sais trop. Mais quand j'emploie ce mot en présence de jeunes, je ressens chez eux un léger étonnement.
Je me rappelle un garçon de 19 ans, vraiment intelligent, qui préparait une licence d'économie et que j'aidais dans l'apprentissage de l'anglais. Nous traduisions un texte sur les distributeurs automatiques au Japon. Il était question de sodas qui tombaient dans... Comme il butait sur cela, je lui ai dit « dans un réceptacle ». Alors, il s'est esclaffé et m'a dit : « Réceptacle ? C'est un mot qui s'employait à votre époque, mais ça n'existe plus ». Il n'a pas dit ringard mais il le pensait si fortement que cela se sentait dans ses propos.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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La jeunesse possède parfois aussi un vocabulaire dont ses grands-parents, voire ses parents, n'avaient pas idée au même âge, parce qu'il n'existait tout simplement pas à l'époque ou qu'il n'avait pas encore connu le succès. Le premier souci que j'ai concernant ce vocabulaire « moderne » réside dans son origine anglo-américaine pour au moins la moitié des cas.
Quoi qu'il en soit, ma petite-fille d'onze ans lit infiniment plus que moi quand je suis entré en sixième. Mais sa sœur de neuf ans ne prend pas la même voie. Je suis toujours un peu réticent quand il s'agit de généraliser. Je pense malgré tout aussi que la lecture (et l'écriture) ne sont pas suffisamment pratiquées par une trop grande partie des quinze-quarante ans.
Quoi qu'il en soit, ma petite-fille d'onze ans lit infiniment plus que moi quand je suis entré en sixième. Mais sa sœur de neuf ans ne prend pas la même voie. Je suis toujours un peu réticent quand il s'agit de généraliser. Je pense malgré tout aussi que la lecture (et l'écriture) ne sont pas suffisamment pratiquées par une trop grande partie des quinze-quarante ans.
- Jacques
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Il y a donc du mystère. C'est tout de même bien en lisant que j'ai en grande partie appris le français. Mais, sur les conseils de notre directeur d'école, je cherchais dans le dictionnaire le sens des mots que je ne connaissais pas.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
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J'ai travaillé dans un collège il y a treize ans, et j'ai entendu ce genre de réflexion : « m'sieur, ça s'dit plus, ça », à propos d'un passage de Balzac. Le problème, c'est qu'ils n'ont pas toujours les mots de remplacement, et qu'en général ils perdent en précision.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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- Perkele
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- Localisation : Deuxième à droite après le feu
"Y m'fout les glandes" (voire "les deglan") :DJacques a écrit :Mais alors, que disent-ils ?
Dernière modification par Perkele le ven. 09 mai 2014, 8:27, modifié 1 fois.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.