Féminisations, encore !
- Jacques
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Féminisations, encore !
Au fil d’une observation de plusieurs années, je suis convaincu que les plus acharnés à établir une féminisation forcenée des noms de fonctions, souvent mal conçue et aberrante, sont surtout les hommes. De toutes les femmes que je connais, je l’ai déjà dit ici, je n’en vois pas une seule qui y soit favorable, à commencer par mon épouse.
Encore une preuve : dans une émission où des candidats s’affrontent pour le titre de meilleur pâtissier, le commentateur annonce qu’une équipe de trois sera envoyée dans un restaurant de haut de gamme, pour passer deux jours sous les ordres de Christelle B, la cheffe pâtissière.
Arrivés sur place, les trois candidats sont accueillis par la dame, qui se présente en disant : « Je suis Christelle, le chef pâtissier. »
Je me demande en fait si l'attribution d'un titre masculin ne serait pas, pour une femme, une sorte de promotion sociale, la preuve qu'elle est mise à égalité avec les hommes, surtout dans des domaines longtemps réservés exclusivement à ceux-ci.
Encore une preuve : dans une émission où des candidats s’affrontent pour le titre de meilleur pâtissier, le commentateur annonce qu’une équipe de trois sera envoyée dans un restaurant de haut de gamme, pour passer deux jours sous les ordres de Christelle B, la cheffe pâtissière.
Arrivés sur place, les trois candidats sont accueillis par la dame, qui se présente en disant : « Je suis Christelle, le chef pâtissier. »
Je me demande en fait si l'attribution d'un titre masculin ne serait pas, pour une femme, une sorte de promotion sociale, la preuve qu'elle est mise à égalité avec les hommes, surtout dans des domaines longtemps réservés exclusivement à ceux-ci.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Re: Féminisations, encore !
J'ai eu plusieurs fois l'occasion d'expliquer ici pourquoi je suis favorable à l'officialisation de professeure, auteure et de quelques autres noms comparables, peu nombreux. L'affaire du chef pâtissier est différente, on n'a pas à créer quelque mot que ce soit : nous savons que pâtissier devient pâtissière au féminin, tandis que chef vaut pour les femmes comme pour les hommes. Au sein de l'armée un adjudant-chef a pour collègue une adjudante-chef. Je ne comprends pas pourquoi on ne parle pas de pâtissière-chef (ou pâtissière chef ou chef pâtissière).Jacques a écrit :passer deux jours sous les ordres de Christelle B, la cheffe pâtissière.
Arrivés sur place, les trois candidats sont accueillis par la dame, qui se présente en disant : « Je suis Christelle, le chef pâtissier. »
- Jacques
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Je ne comprends pas non plus, mais cette dame doit avoir ses raisons pour préférer se donner un titre masculin alors que la féminisation est possible sans maltraiter la grammaire.
C'est pourquoi j'avance l'hypothèse que je donne dans l'énoncé. On peut aussi supposer qu'il se crée un paradoxe avec un titre masculin (chef) lié à un féminin. Il y a moyen de concilier les deux en parlant de pâtissière en chef.
C'est pourquoi j'avance l'hypothèse que je donne dans l'énoncé. On peut aussi supposer qu'il se crée un paradoxe avec un titre masculin (chef) lié à un féminin. Il y a moyen de concilier les deux en parlant de pâtissière en chef.
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- Islwyn
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J'ai plutôt l'impression qu'il s'agit d'un chef de cuisine se spécialisant dans la pâtisserie, non d'une pâtissière chef de rang.Jacques a écrit : On peut aussi supposer qu'il se crée un paradoxe avec un titre masculin (chef) lié à un féminin. Il y a moyen de concilier les deux en parlant de pâtissière en chef.
Quantum mutatus ab illo
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Il ne me semble pas, je comprends chef pâtissier ou chef pâtissière comme pâtissier ou pâtissière ayant le rang de chef et non comme chef cuisinier spécialisé en pâtisserie. D'ailleurs il me paraît indispensable qu'un chef cuisinier cuisine pour mériter son titre, en particulier les plats principaux des repas.Islwyn a écrit :J'ai plutôt l'impression qu'il s'agit d'un chef de cuisine se spécialisant dans la pâtisserie, non d'une pâtissière chef de rang.Jacques a écrit : On peut aussi supposer qu'il se crée un paradoxe avec un titre masculin (chef) lié à un féminin. Il y a moyen de concilier les deux en parlant de pâtissière en chef.
- Jacques
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Le terme chef, en restauration, est une abréviation de chef de cuisine ; pour moi, chef pâtissier peut se comparer avec chef comptable, un comptable qui remplit la fonction de chef parce qu'il dirige le service de comptabilité.
Chef pâtissier c'est alors un pâtissier qui dirige le secteur de la pâtisserie.
Chef pâtissier c'est alors un pâtissier qui dirige le secteur de la pâtisserie.
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- Jacques-André-Albert
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En France, dans les entreprises, on parle couramment et familièrement de la cheffe de service.
Quand j'étais enfant, chez les louveteaux, nous avions des cheftaines. :D
Quand j'étais enfant, chez les louveteaux, nous avions des cheftaines. :D
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)
Dans un contexte professionnel, certes. Mais, dans mon cercle familial, c'est un mot que nous employons couramment, avec une connotation familière et affectueuse, pour désigner celle qui a l'autorité (c'est souvent mon épouse !) : " Que dit la cheftaine ? "Jacques a écrit :Mais je crois qu'on ferait bien rire la galerie en parlant d'une cheftaine pâtissière, voire d'une cheftaine comptable.