En effet, je verrais bien défenseure à côté de professeure, auteure et quelques autres.Jacques a écrit :La seconde proposition est celle que préférera André.
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- Jacques
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Cela viendra bien un jour, dans l'évolution naturelle du langage. Il paraît difficile d'envisager les choses autrement.
Pour auteure cependant, je ne suis pas d'accord car les noms en -teur font leur féminin en -trice : directeur/directrice ;
moniteur /monitrice ; précepteur/préceptrice donc auteur/autrice et amateur/amatrice, et pas auteure et amateure comme le préconise l'Office québécois de la langue française.
Pour auteure cependant, je ne suis pas d'accord car les noms en -teur font leur féminin en -trice : directeur/directrice ;
moniteur /monitrice ; précepteur/préceptrice donc auteur/autrice et amateur/amatrice, et pas auteure et amateure comme le préconise l'Office québécois de la langue française.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Je me demande bien où l'Office est allé chercher cette idée de renoncer à amatrice. Pour auteure, c'est moins simple : le féminin autrice n'a jamais été beaucoup employé et a disparu depuis longtemps. À l'inverse on entend tous les jours une auteur/e.Jacques a écrit :, et pas auteure et amateure comme le préconise l'Office québécois de la langue française.
Puis-je vous demander, Claude, à quelles autres exceptions vous faites allusion ?
- Jacques
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Remarquons bien qu'il y a quand même menteur/menteuse et non mentrice. Mais menteur n'est pas, en principe, un nom de métier ou de fonction, quoique... à bien y réfléchir, certains en font quasiment profession.
Pour répondre à André : l'Office québécois, selon ce que j'ai lu, souhaiterait faciliter l'apprentissage du français aux étrangers non francophones en établissant une règle simplifiée : tous les noms en -eur, et donc du même coup en -teur se féminisent en
-eure. Je ne sais pas jusqu'où cela va ; faut-il dire une instituteure, une directeure, une agriculteure ? Ils s'enferrent
eux-mêmes dans l'absurdité du principe.
Et ils ont l'outrecuidance de se féliciter, sur leur site Internet, de constater que de plus en plus de francophones européens tendent à adopter leur système.
Amatrice a d'ailleurs déjà été utilisé par Jean-Jacques Rousseau et saint François. Pourquoi ne pas le remettre en service ? Il sonne bien et est conforme à la grammaire.
N.B. : je viens de corriger une faute sur les noms en -eur (et en -eure).
Pour répondre à André : l'Office québécois, selon ce que j'ai lu, souhaiterait faciliter l'apprentissage du français aux étrangers non francophones en établissant une règle simplifiée : tous les noms en -eur, et donc du même coup en -teur se féminisent en
-eure. Je ne sais pas jusqu'où cela va ; faut-il dire une instituteure, une directeure, une agriculteure ? Ils s'enferrent
eux-mêmes dans l'absurdité du principe.
Et ils ont l'outrecuidance de se féliciter, sur leur site Internet, de constater que de plus en plus de francophones européens tendent à adopter leur système.
Amatrice a d'ailleurs déjà été utilisé par Jean-Jacques Rousseau et saint François. Pourquoi ne pas le remettre en service ? Il sonne bien et est conforme à la grammaire.
N.B. : je viens de corriger une faute sur les noms en -eur (et en -eure).
Dernière modification par Jacques le lun. 30 juin 2014, 9:29, modifié 3 fois.
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Et puis menteur a probablement été adjectif avant de devenir aussi substantif.
Il y a quinze à vingt ans, j'ai pris conscience dans les cours de récréation qu'il serait quasiment impossible d'échapper à professeure. Quelques années plus tard j'ai constaté qu'auteur suivait cette évolution, je n'ai pas imaginé alors l'hypothèse de son féminin autrice, c'est sur Français notre belle langue que je l'ai découverte. Conflit classique entre l'usage (il a certes parfois bon dos) et la rigueur.
Il y a quinze à vingt ans, j'ai pris conscience dans les cours de récréation qu'il serait quasiment impossible d'échapper à professeure. Quelques années plus tard j'ai constaté qu'auteur suivait cette évolution, je n'ai pas imaginé alors l'hypothèse de son féminin autrice, c'est sur Français notre belle langue que je l'ai découverte. Conflit classique entre l'usage (il a certes parfois bon dos) et la rigueur.
- Jacques
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Je ne sais plus ce que nous disions au lycée, certainement pas la professeure, mais peut-être la prof, ce qui tend à s'en approcher. Professeure n'est pas un cas dramatique, et, comme je disais ci-dessus, s'imposera probablement dans un avenir plus ou moins proche comme étant inclus dans les formes régulières.
Je pense que nos réticences sont probablement dues à une habitude, et surtout à des principes qui nous étaient enseignés dans les années 1950 et suivantes. À l'époque il y avait des vérités absolues qui ne se discutaient pas. Ce n'est pas maintenant que je vais pouvoir changer, mais je m'efforce de comprendre et d'accepter le raisonnement.
Je pense que nos réticences sont probablement dues à une habitude, et surtout à des principes qui nous étaient enseignés dans les années 1950 et suivantes. À l'époque il y avait des vérités absolues qui ne se discutaient pas. Ce n'est pas maintenant que je vais pouvoir changer, mais je m'efforce de comprendre et d'accepter le raisonnement.
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- Claude
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Voilà de sages paroles pour commencer la semaine.Jacques a écrit :[...] Je pense que nos réticences sont probablement dues à une habitude, et surtout à des principes qui nous étaient enseignés dans les années 1950 et suivantes. À l'époque il y avait des vérités absolues qui ne se discutaient pas. Ce n'est pas maintenant que je vais pouvoir changer, mais je m'efforce de comprendre et d'accepter le raisonnement.
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- Jacques
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Lu sur la page Internet d'un quotidien connu :
A la question : « La ***** change-t-elle votre opinion ? », la majorité des 170 répondants se disent...
Répondant :
1° Celui qui subit un examen, qui soutient une thèse. La prédilection du répondant [pour une certaine opinion] ne s'y fit sentir [dans la thèse] que par la force des raisons qui la justifiaient, MAIRAN, Éloges, Polignac.
2° Celui qui répond la messe.
3° Celui qui se rend caution pour quelqu'un.
(Littré)
A la question : « La ***** change-t-elle votre opinion ? », la majorité des 170 répondants se disent...
Répondant :
1° Celui qui subit un examen, qui soutient une thèse. La prédilection du répondant [pour une certaine opinion] ne s'y fit sentir [dans la thèse] que par la force des raisons qui la justifiaient, MAIRAN, Éloges, Polignac.
2° Celui qui répond la messe.
3° Celui qui se rend caution pour quelqu'un.
(Littré)
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