Perles d'inculture 1

[Jacques]

Maintenant on élargit le sens à douteux, pas clair, suspect, peu digne de confiance, donc je dirais oui.
Le Robert des expressions nous dit : « Pas net, pas franc ; douteux ou inquiétant. »
La référence au catholicisme reflète une idée selon laquelle (comme on nous l'enseignait à l'école religieuse), c'est la vraie religion, la seule qui donne la vérité.

[Jacques]

Communications à l'international limitées...
Je n'arrive pas à comprendre par quelle déformation d'esprit cette expression « à l'international » s'est implantée dans le vocabulaire. Elle est copiée sur la scie « au final », que nous avons critiquée ici, et dont nos oreilles sont rebattues à longueur de journée, tant les moutons de Panurge sont prompts à sauter sur n'importe quelle formule loufoque sans s'interroger sur sa conformité. Pourquoi ne pas simplement dire les communications internationales ?

[Claude]

De plus, d'après le TLF international employé comme substantif masculin signifie uniquement le partisan de l'Internationale, hymne révolutionnaire des travailleurs.

[Jacques]

L'Académie ne donne même pas cette interprétation et ne connaît que le nom féminin :
Subst. Avec une majuscule. L'Internationale, nom donné à l'Association internationale des travailleurs, fondée par Karl Marx en 1864, et aux divers mouvements révolutionnaires qui lui firent suite. Les Ire, IIe, IIIe, IVe Internationales. Par ext. « L'Internationale », titre du chant adopté par cette association et devenu l'hymne des partis socialistes et communistes.
Le Petit Robert fait de même et n'envisage pas de nom masculin.
Le Petit Larousse le cite en tant que « dans une entreprise, secteur chargé des échanges internationaux. » C'est donc du jargon d'entreprise, qui n'est pas le bienvenu dans le langage courant parce qu'il n'y correspond à rien. D'ailleurs je comprends qu'il s'agit d'une ellipse pour « le secteur international ».

[Claude]

Alors la faute dans l'expression n'en est que plus grave.

[Jacques]

Assurément. Mais c'est agaçant toutes ces fantaisies et ces tics de langage à la mode.

[Jacques]

Lu sur Internet :
Un défilé en hommage à la Première Guerre mondiale.
Depuis quand rend-on hommage à un fait de guerre ?

[Jacques-André-Albert]

Sans doute depuis que des gens parlent ou écrivent sans comprendre les mots qu'ils utilisent.

[Claude]

Ou selon ce qu'on veut exprimer ils ne savent pas écrire poilus ou commémoration.

[Jacques]

Il y a encore eu hier un journaliste pour annoncer qu'on commémorait la fête du 14 juillet.
J'ajoute : entendu tout à l'heure à la télévision, « la commémoration du centenaire de la guerre de 14 ».

[jarnicoton]

Ce jour sur France Info, des nouvelles de l'avion tombé hier en Ukraine.
Sachez qu'il est tombé à dix kilomètres d'avec la Russie, et qu'il n'est pas tombé intègre.

[Jacques]

On a de la peine à admettre que quelqu'un soit capable de commettre de telles bourdes.

[Jacques]

Site Internet d'Europe 1 : « Il y a les lunettes, bien sûr, mais pas que. F. H. et J. C. ont plus d'un point commun. »
Plus loin : « On ne parle que de ça : des lunettes "so J. C."
So J. C. ? j'ai mis un temps à comprendre qu'il s'agit probablement de l'anglais so (tellement) sans en être sûr.
Quel méli-mélo ! Quelle décadence !

[Claude]

Merci pour le lien et son article que j'ai facilement trouvés et appréciés.

[Claude]

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