Sachant qu'un magasin fut un entrepôt avant d'être une boutique.Claude a écrit :Bon sang mais c'est bien sûr !
En magasin pourrait être remplacé par en stock.
Au ou en ?
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je crois bien qu'en effet nous avions évoqué le cas. Je n'affirmerai rien, mais mon idée est que magasin est un terme impropre d'origine populaire quand il est employé pour boutique.
Le 8e dictionnaire de l'Académie considérait qu'il ne pouvait s'appliquer qu'à un commerce de grande envergure :
Établissement de commerce plus ou moins considérable, où l'on vend certaines marchandises, soit en gros, soit en détail.
Je dois avouer que je tique sur le « plus ou moins considérable » que je trouve maladroit : une chose est considérable ou non ; une autre formule eût été plus judicieuse, par exemple établissement commercial de détail et demi-gros et d'une certaine envergure.
Bien qu'une fois encore l'Académie s'aligne sur l'erreur populaire en acceptant dans la 9e édition le glissement de sens, mon avis est que notre charcutier et notre boulanger attitrés tiennent des boutiques et non des magasins. En revanche, boutique ne peut pas s'appliquer à des commerces comme les Monoprix et supérettes de deux à quatre cents mètres carrés (environ, ne pas prendre ces chiffres à la lettre), intermédiaires entre le petit commerce de quartier et la grande surface.
J'ai lu quelque part que magasin, désignant à l'origine un entrepôt, a pris un développement de sens quand on s'est mis à vendre sur place les marchandises qui y étaient stockées.
Le 8e dictionnaire de l'Académie considérait qu'il ne pouvait s'appliquer qu'à un commerce de grande envergure :
Établissement de commerce plus ou moins considérable, où l'on vend certaines marchandises, soit en gros, soit en détail.
Je dois avouer que je tique sur le « plus ou moins considérable » que je trouve maladroit : une chose est considérable ou non ; une autre formule eût été plus judicieuse, par exemple établissement commercial de détail et demi-gros et d'une certaine envergure.
Bien qu'une fois encore l'Académie s'aligne sur l'erreur populaire en acceptant dans la 9e édition le glissement de sens, mon avis est que notre charcutier et notre boulanger attitrés tiennent des boutiques et non des magasins. En revanche, boutique ne peut pas s'appliquer à des commerces comme les Monoprix et supérettes de deux à quatre cents mètres carrés (environ, ne pas prendre ces chiffres à la lettre), intermédiaires entre le petit commerce de quartier et la grande surface.
J'ai lu quelque part que magasin, désignant à l'origine un entrepôt, a pris un développement de sens quand on s'est mis à vendre sur place les marchandises qui y étaient stockées.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Il peut parfois y avoir des méprises de type plus ou moins populaire, mais là franchement la ficelle est grosse et je ne vois pas ce qui peut entretenir cette impropriété qui touche au barbarisme.Claude a écrit :Ces qualificatifs me rappellent conséquent qui va bientôt supplanter important.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Pour revenir au magasin, et pour corroborer le sens de lieu de stockage, je vous rappelle le magasin des armes à feu et le magasin de décors ou de costumes du théâtre.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)
- Islwyn
- Messages : 1492
- Inscription : sam. 16 févr. 2013, 12:09
- Localisation : Royaume-Uni (décédé le 9 mars 2018)
Et les magasins de la Bibliothèque nationale de France. Ce fut en fait la première fois que je fis connaissance de cet emploi, que je reçus l'effrayant message : « perdu en magasin », et que je me rendis compte qu'un volume mal remis dans une grande bibliothèque était un volume perdu pour toujours, à moins d'une chance extraordinaire ou, comme il se produisit, le déménagement de la bibliothèque. Quel ne fut mon ahurissement, ayant commandé un volume d'articles déjà consulté, de me voir notifier que ce volume m'avait été communiqué vingt ans auparavant et QUE JE L'AVAIS TOUJOURS.
Quantum mutatus ab illo