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Perles d'inculture 2
- Claude
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J'ai réussi à la faire lire par un "apnéiste" de ma connaissance. ![[rigole] :lol:](./images/smilies/icon_lol.gif)
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Dernière modification par Claude le dim. 03 août 2014, 8:34, modifié 1 fois.
Avatar : petit Gaulois agité (dixit Perkele)
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Que de belles différences entre ces deux phrases !Jacques a écrit :« Après avoir auditionné plusieurs policiers et perquisitionné pendant de nombreuses heures, la piste interne serait
privilégiée. »
« Après l'audition de plusieurs policiers et de nombreuses heures de perquisition, les enquêteurs envisagent en priorité une piste interne. »
« Auditionner », me semble-t-il, peut souvent être favorablement remplacé aussi, et tout simplement, par « interroger ».
Vous le dites, Jacques, d'une autre manière. Si l'on tient à la principale originelle et aux verbes des subordonnées, on doit utiliser « après que » :
Après que les enquêteurs ont interrogé plusieurs policiers et perquisitionné de nombreuses heures, la piste interne serait privilégiée.
L'erreur consistant à ne pas fournir le sujet de l'infinitive et à donner malencontreusement cette fonction au verbe principal (Sans « après que » c'est la piste interne qui « auditionne » !), porte un nom que j'ai malheureusement oublié. Des écrivains en sont familiers et revendiquent le droit à cette sorte de licence poétique. Le sujet a déjà été traité sur Français notre belle langue, je ne sais plus où.
- Jacques
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Je ne doute pas que nous en ayons déjà discuté et, me semble-t-il, assez récemment. Il se trouve donc des auteurs pour revendiquer le droit à ce genre de syntaxe. Je la trouve plutôt biscornue, mais en poésie certaines licences doivent pouvoir la justifier. Seulement la rhétorique poétique ne peut guère s'appliquer à la rédaction d'un texte en prose.
J'aimerais bien aussi savoir quel nom porte cette construction.
J'aimerais bien aussi savoir quel nom porte cette construction.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Claude
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Le terme judiciaire est entendre ; il s'applique aussi bien au coupable qu'au témoin et qu'à toute personne concernée de près ou de loin par l'affaire.André (G., R.) a écrit :[...] « Auditionner », me semble-t-il, peut souvent être favorablement remplacé aussi, et tout simplement, par « interroger ».[...]
Dans un procès-verbal d'audition, la signature est toujours précédée de la mention « La personne entendue ».
Avatar : petit Gaulois agité (dixit Perkele)
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Le journaliste gagne peut-être dix euros mois supplémentaires par raccourci de cette sorte !Jacques a écrit :Entendu à la radio : « Certains vignerons produisent 400 hectolitres hectare. »
Quel rendement ! Je veux parler de celui des vignes concernées ! 40 000 litres de vin (environ 53 000 bouteilles) en provenance d'une parcelle carrée théorique de 100 mètres de côté. La densité du vin est proche, je crois, de celle de l'eau : un hectare donne par conséquent environ 40 tonnes de vin, il produit peut-être donc 50 tonnes de raisin ! Si les rangs ont 100 mètres de longueur, ils sont distants d'1,50 mètre l'un de l'autre, chacun d'eux produit 6000 litres (8000 bouteilles) de vin.
Pour avoir une idée des ordres de grandeur de rendement de la vigne :
http://www.dico-du-vin.com/r/rendement- ... niculture/
soit donc entre 15 et 90 hl/ha, en aucun cas 400
http://www.dico-du-vin.com/r/rendement- ... niculture/
soit donc entre 15 et 90 hl/ha, en aucun cas 400
- Jacques
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Je reviens à ceci que j’écris plus haut :
« Après avoir auditionné plusieurs policiers et perquisitionné pendant de nombreuses heures, la piste interne serait
privilégiée. »
Telle que la phrase est rédigée, c'est la piste interne qui a perquisitionné. »
André nous a dit :
L'erreur consistant à ne pas fournir le sujet de l'infinitive et à donner malencontreusement cette fonction au verbe principal (Sans « après que » c'est la piste interne qui « auditionne » !), porte un nom que j'ai malheureusement oublié. Des écrivains en sont familiers et revendiquent le droit à cette sorte de licence poétique.
J’avais une réminiscence vague de quelque chose qui y ressemblait. Ce matin je m’en suis souvenu. La fable de La Fontaine Le vieillard et les trois jeunes hommes.
ICI
C’est la syntaxe de la fin qui retient mon attention :
Et pleurés du Vieillard, il grava sur leur marbre
Ce que je viens de raconter.
Ce n’est pas un cas identique, mais il est similaire. En prose, en littérature courante, je ne pense pas qu’on pourrait se permettre cette licence syntaxique qui rappelle l’autre.
« Après avoir auditionné plusieurs policiers et perquisitionné pendant de nombreuses heures, la piste interne serait
privilégiée. »
Telle que la phrase est rédigée, c'est la piste interne qui a perquisitionné. »
André nous a dit :
L'erreur consistant à ne pas fournir le sujet de l'infinitive et à donner malencontreusement cette fonction au verbe principal (Sans « après que » c'est la piste interne qui « auditionne » !), porte un nom que j'ai malheureusement oublié. Des écrivains en sont familiers et revendiquent le droit à cette sorte de licence poétique.
J’avais une réminiscence vague de quelque chose qui y ressemblait. Ce matin je m’en suis souvenu. La fable de La Fontaine Le vieillard et les trois jeunes hommes.
ICI
C’est la syntaxe de la fin qui retient mon attention :
Et pleurés du Vieillard, il grava sur leur marbre
Ce que je viens de raconter.
Ce n’est pas un cas identique, mais il est similaire. En prose, en littérature courante, je ne pense pas qu’on pourrait se permettre cette licence syntaxique qui rappelle l’autre.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).