André (G., R.) a écrit :Un journaliste dont j'ai déjà parlé, généralement respectueux de la langue française, écrit dans un livre dont je terminerai bientôt l'enregistrement :
Il est surtout un président social-libéral faisant de la compétitivité des entreprises la pierre d'achoppement du redressement, de la réduction des déficits...
Il donne manifestement à pierre d'achoppement un sens positif.
Il se trompe évidemment et exprime le contraire de ce qu'il veut dire. L'Académie écrit : « Pierre d'achoppement, obstacle, difficulté qui peut faire échouer une entreprise. »
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
Nous sommes bien d'accord. C'est à ranger dans la liste des expressions qui sont prises à l'envers, comme tirer son épingle du jeu qui signifie se retirer d'une affaire mal engagée avant qu'elle ne périclite, et qu'on entend toujours dans le sens erroné de se retirer avec un joli profit. Et d'autres.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Pardon, c'est le silence qui est d'or. La parole n'est que d'argent. Et croyez-moi, l'argent c'est quelque chose que je connais pour avoir fait carrière dans la finance.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
À propos d'or, il y a une faute dans la phrase suivante : « Les faux bijoux sont d'or fin ».
On est juste autorisé à dire qu'on connaît la réponse, sans plus.
Merci de votre attention .
À propos d'or (bis) : on disait au XVIe siècle « tu as le bec d'or » où « bec » signifie à peu près « langage » (comme chez Villon, « il n'est bon bec que de Paris »).