Perles d'inculture 4

[Jacques]

Je suis aussi très surpris d'apprendre qu'une crèche puisse être de tradition judéo-chrétienne. Elle est chrétienne, sans plus.

[Claude]

Je suis aussi très surpris d'apprendre qu'une crèche puisse être de tradition judéo-chrétienne. Elle est chrétienne, sans plus.

Cela ne fait aucun doute.

On n'est pas obligé de tout lire.

[André (G., R.)]

J'aime bien, sous votre lien, Claude, le lama qui remplace le bœuf dans la crèche andine !

[Claude]

Eh oui ! Chacun fait avec ce qu'il a.

[André (G., R.)]

J'ai déjà eu l'occasion de regretter ce travers de certains des locuteurs du français. Je lis ce matin dans mon journal, à propos de l'attentat récent de Nantes :
« Souffrance plus extrême pendant les fêtes »

[Claude]

C'est vrai, il ne peut pas y avoir plus qu'extrême.

[Jacques]

Lu sur Internet :
Des milliers de personnes commémorent les 10 ans du tsunami.
Faute persistante, récidivante. Comment ignorer, quand on fait le métier d'écrire, que commémorer c'est rappeler le souvenir de (cum memoriam, avec mémoire de) et que ce n'est pas un synonyme de célébrer ? Qu'on commémore le tsunami, et qu'on célèbre son dixième anniversaire ?
Cette erreur grossière a pourtant été largement dénoncée, mais il y a des ânes qui sont sourds.

[André (G., R.)]

Une raison pour laquelle cette énorme ânerie subsiste pourrait résider dans la gêne que provoque éventuellement, employé en la circonstance, le verbe célébrer, peut-être davantage associé à la joie et à la solennité qu'à la tristesse et au recueillement.

[Claude]

Peut-être savait-il qu'on ne commémore pas un tsunami qui est une chose ; il a donc jugé, à tort, de commémorer les dix ans au lieu de commémorer la catastrophe.

[Jacques]

C'est vrai Claude, c'est l'évènement qu'on commémore, et un tsunami n'est pas un évènement mais un fait, une chose.
Peut-être pourrait-on accepter une sorte d'ellipse ? Je me le demande. Il vaudrait toutefois mieux de parler de « cérémonie en mémoire du tsunami ».

[Jacques]

Informations télévisées

– Un médecin réquisitionné : « De toute façon, nous ne pouvons pas laisser les patients en déshérence pendant une si longue période ».
DÉSHÉRENCE DROIT. Défaut d'héritiers naturels, par suite duquel une succession revient à l'État ; situation établie par ce défaut. Un bien tombé en déshérence. Droit de déshérence.
– M. D., présentatrice des informations sur la 2
a) ne nous épargne pas la « commémoration du quarantième anniversaire de la catastrophe minière » ;
b) déclare : Francis Merva*, merci préfet de Haute-Savoie d’avoir répondu à nos questions.

Je suis en outre choqué par la façon cavalière qu’ont ces gens de médias de faire fi des titres et formules de politesse dus à un dignitaire de la République. C’est un manque de respect des plus vulgaire ; on m’a inculqué d’autres manières. Monsieur le préfet s’imposait.

* nom inventé, j’ai oublié le vrai. Si quelqu’un se rappelle…

[Claude]

[...] * nom inventé, j’ai oublié le vrai. Si quelqu’un se rappelle…

Georges-François Leclerc si Wikipédia est à jour.

[Jacques]

Non, ce n'était pas cela. Kiwimedia est en retard, ou je me trompe de département.

[Jacques-André-Albert]

Je suis en outre choqué par la façon cavalière qu’ont ces gens de médias de faire fi des titres et formules de politesse dus à un dignitaire de la République. C’est un manque de respect des plus vulgaire ; on m’a inculqué d’autres manières. Monsieur le préfet s’imposait

Le manque de respect s'observe à tous les degrés de l'échelle sociale : une caissière de magasin, l'autre jour, parlant de moi mais s'adressant à son collègue, disait « il me dit que... ». On m'a appris à dire « monsieur » ou « madame » en parlant à un tiers devant la personne concernée.

[Claude]

Non, ce n'était pas cela. Kiwimedia est en retard, ou je me trompe de département.

Éric Jalon, préfet de Savoie, en direct d'Albertville, les pieds dans la neige.