Quinte
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Quinte
Ma femme ayant éternué tout à l'heure à plusieurs reprises, je lui ai demandé si elle savait d'où lui venait cette quinte d'éternuements. Mais j'ai préféré vérifier ensuite la correction de mon expression : j'ai découvert alors qu'il vaut mieux l'éviter, mais pas exactement pour la raison que j'imaginais. C'est, si l'on veut, une devinette.
- Jacques
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Je me demande s'il y a un rapport entre la quinte, série de cinq cartes, et la quinte, accès de toux. Mais je ne vois pas en quoi l'un ou l'autre pourrait être gênant.
Dernière modification par Jacques le sam. 20 déc. 2014, 11:39, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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- Jacques-André-Albert
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Vous avez, JAA, trouvé l'essentiel. Quinte fait référence au rythme auquel apparaissent les accès de toux. Le Robert en six volumes explique :
2° (1644, G. PATIN : « M. de Baillon a fort parlé, en ses Épidémies, d'une certaine toux à laquelle sont sujets les petits enfants, que les Parisiens appellent une quinte, quod quinta quaque hora fere videatur recurrere », c'est-à-dire « parce qu'elle paraît revenir à peu près toutes les cinq heures »). Se dit aujourd'hui de tout accès de toux, et spécialement de l'accès de toux caractéristique de la coqueluche. [...]
Personne, à ma connaissance, n'a observé que les éternuements apparaîtraient toutes les cinq heures !
2° (1644, G. PATIN : « M. de Baillon a fort parlé, en ses Épidémies, d'une certaine toux à laquelle sont sujets les petits enfants, que les Parisiens appellent une quinte, quod quinta quaque hora fere videatur recurrere », c'est-à-dire « parce qu'elle paraît revenir à peu près toutes les cinq heures »). Se dit aujourd'hui de tout accès de toux, et spécialement de l'accès de toux caractéristique de la coqueluche. [...]
Personne, à ma connaissance, n'a observé que les éternuements apparaîtraient toutes les cinq heures !
- Islwyn
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En anglais on distinguait à l'époque de Shakespeare, et d'ailleurs jusqu'à la médecine nouvelle, divers degrés de fièvre selon la persistance des symptômes :
quotidian, tertian, quartan, quintan.
La médecine de Galen étant pratiquée partout en Europe, on peut supposer que ces mêmes termes paraissent mutatis mutandis dans toutes les langues européennes.
quotidian, tertian, quartan, quintan.
La médecine de Galen étant pratiquée partout en Europe, on peut supposer que ces mêmes termes paraissent mutatis mutandis dans toutes les langues européennes.
Quantum mutatus ab illo
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En effet : l'analogie me paraît indéniable.Islwyn a écrit :En anglais on distinguait à l'époque de Shakespeare, et d'ailleurs jusqu'à la médecine nouvelle, divers degrés de fièvre selon la persistance des symptômes :
quotidian, tertian, quartan, quintan.
La médecine de Galen étant pratiquée partout en Europe, on peut supposer que ces mêmes termes paraissent mutatis mutandis dans toutes les langues européennes.
- Jacques-André-Albert
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Oui, on lit à plusieurs reprises dans la littérature de la renaissance (de mémoire : Rabelais et la farce de maître Pathelin) les mots « fièvre quartaine ». C'est ce qui m'a orienté vers l'hypothèse que j'ai formulée.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)
- Islwyn
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À preuve, les paroles confuses de l'hôtesse Quickly dans Henri V de Shakespeare (trad. de Victor Hugo) :
« Si jamais vous sortîtes de femmes, sortez vite près de sir John. Ah ! pauvre cher cœur ! Il est tellement secoué par la fièvre tierce quotidienne que c’est lamentable à voir. Chers hommes, venez près de lui.» (Acte I, scène 3)
« Si jamais vous sortîtes de femmes, sortez vite près de sir John. Ah ! pauvre cher cœur ! Il est tellement secoué par la fièvre tierce quotidienne que c’est lamentable à voir. Chers hommes, venez près de lui.» (Acte I, scène 3)
Quantum mutatus ab illo
En cherchant un peu j'avais bien lu cette "histoire" de quinte également mais je n'avais pas fait de rapprochement immédiat avec ce que vous appeliez une devinette...
Cher homonyme, pour en revenir à votre épouse donc, j’avoue ne jamais avoir entendu parler d'une "quinte" d'éternuements...
Par contre, à force de fréquenter les sites et/ou livres à connotation médicale j'ai toujours lu "éternuements en salves" voire "salves d'éternuements"
Cher homonyme, pour en revenir à votre épouse donc, j’avoue ne jamais avoir entendu parler d'une "quinte" d'éternuements...
Par contre, à force de fréquenter les sites et/ou livres à connotation médicale j'ai toujours lu "éternuements en salves" voire "salves d'éternuements"
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