Ming, minions, mignons
- Jacques
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Pour moi aucune différence ; je prononce nyouf et nyor', pareil pour biniou et pognon, manière et magnitude, toujours avec la consonne N et jamais avec le son de parking, camping et tous les mots anglais en -ing. Cela vient peut-être de notre région d'enfance. J'ai grandi à Paris, et j'ai par mimétisme reproduit la phonétique de mon milieu.André (G., R.) a écrit :Cela vaut-il aussi pour gnouf et Niort, que je viens de proposer ?Jacques a écrit :La réponse de JAA sur la position de la langue m'éclaire, mais je ne pratique pas la prononciation avec le fond de cette langue relevé ; ... Donc pour moi, mignon et minions = phonétique rigoureusement pareille avec le bout de la langue.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
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J'ai aussi grandi en région parisienne, ceci explique peut-être cela. Mais il faudrait faire une enquête pour savoir comment se répartissent les deux prononciations en France. L'Atlas linguistique de la France de Gilliéron et Edmont note peut-être ces deux prononciations, mais il faudrait pouvoir le consulter.Jacques a écrit :Pour moi aucune différence ; je prononce nyouf et nyor', pareil pour biniou et pognon, manière et magnitude, toujours avec la consonne N et jamais avec le son de parking, camping et tous les mots anglais en -ing. Cela vient peut-être de notre région d'enfance. J'ai grandi à Paris, et j'ai par mimétisme reproduit la phonétique de mon milieu.
À propos des mots anglais en -ing, j'avais suggéré un jour sur un forum de les franciser en -igne, prononciation que je trouve proche du -ing anglais, et avec l'avantage d'une graphie plus française.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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Gnangnan et niant vous éclaireraient-ils davantage, Claude ?
Je crois, Jacques, que je me suis mal expliqué : pour gnouf et Niort je n'ai pas imaginé que l'on pût prononcer le [ŋ] de camping. Il s'agit de savoir si l'on fait la différence entre le [ɲ] (de digne, gnangnan) et le [nj] (de Niamey, nions...)
Je crois, Jacques, que je me suis mal expliqué : pour gnouf et Niort je n'ai pas imaginé que l'on pût prononcer le [ŋ] de camping. Il s'agit de savoir si l'on fait la différence entre le [ɲ] (de digne, gnangnan) et le [nj] (de Niamey, nions...)
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Je ne peux vraiment pas être d'accord, les trois sons [nj], [ɲ] et [ŋ] étant pour moi très différents. De surcroît, on peut se demander ce que deviendraient les mots en -ing d'autres origines, chinoise par exemple (Ming).Jacques-André-Albert a écrit :À propos des mots anglais en -ing, j'avais suggéré un jour sur un forum de les franciser en -igne, prononciation que je trouve proche du -ing anglais, et avec l'avantage d'une graphie plus française.
- Jacques
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Je ne connais pas l'alphabet phonétique et ne peux pas distinguer la différence que vous faites. Je me fie à ce que nous a expliqué JAA sur la position de la langue, et celle qui fait appel à l'arrière de cet organe est anglaise.André (G., R.) a écrit :Gnangnan et niant vous éclaireraient-ils davantage, Claude ?
Je crois, Jacques, que je me suis mal expliqué : pour gnouf et Niort je n'ai pas imaginé que l'on pût prononcer le [ŋ] de camping. Il s'agit de savoir si l'on fait la différence entre le [ɲ] (de digne, gnangnan) et le [nj] (de Niamey, nions...)
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- Jacques-André-Albert
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Oui, mais êtes-vous sûr de toujours prononcer [ŋ] ce son étranger au français ?André (G., R.) a écrit :Je ne peux vraiment pas être d'accord, les trois sons [nj], [ɲ] et [ŋ] étant pour moi très différents. De surcroît, on peut se demander ce que deviendraient les mots en -ing d'autres origines, chinoise par exemple (Ming).Jacques-André-Albert a écrit :À propos des mots anglais en -ing, j'avais suggéré un jour sur un forum de les franciser en -igne, prononciation que je trouve proche du -ing anglais, et avec l'avantage d'une graphie plus française.
Personnellement, ayant pourtant fait de l'anglais après le bac, je francise les mots intégrés au vocabulaire de notre langue. Si on veut être puriste et prononcer les mots à l'anglaise, soit. Mais si on se laisse aller à la prononciation à la française, le [ŋ] demande un effort, que l'on peut éviter avec une désinence familière (vigne, signe, enseigne...) très proche du son anglais.
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Rien de bien sorcier : il propose trois signes pour les trois sons consonantiques, que je note en rouge, contenus dans gnouf, niais et Ming. Ce sont, dans le même ordre [ ɲ ], [ nj ] et [ ŋ ].Jacques a écrit : Je ne connais pas l'alphabet phonétique et ne peux pas distinguer la différence que vous faites.
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Il se trouve qu'il est très fréquent aussi en allemand ! D'autre part il me semble bien qu'il n'est plus considéré comme étranger au français par les linguistes. Et nous ne devons pas oublier non plus de très anciennes onomatopées comme bing et dring.Jacques-André-Albert a écrit :Oui, mais êtes-vous sûr de toujours prononcer [ŋ] ce son étranger au français ?
- Jacques
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Soit, mais ce que je voulais dire, c'est que j'ignore quels sons représentent ces trois signes. Pour moi gnouf et niais se prononcent nyouf, nyè.André (G., R.) a écrit :Rien de bien sorcier : il propose trois signes pour les trois sons consonantiques, que je note en rouge, contenus dans gnouf, niais et Ming. Ce sont, dans le même ordre [ ɲ ], [ nj ] et [ ŋ ].Jacques a écrit : Je ne connais pas l'alphabet phonétique et ne peux pas distinguer la différence que vous faites.
Dernière modification par Jacques le mar. 20 janv. 2015, 17:18, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Claude
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- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
Effectivement, avec cet exemple je sens bien le i de niant contrairement à gnan et mon articulation est légèrement différente.André (G., R.) a écrit :Gnangnan et niant vous éclaireraient-ils davantage, Claude ?[...]
C'est très subtil tout cela ; avant je ne me posais pas la question. André, vous me torturez l'esprit.
Avatar : petit Gaulois agité (dixit Perkele)
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Lançant ce sujet ce matin, je n'imaginais aucunement me transformer en bourreau en cours de journée !Claude a écrit : André, vous me torturez l'esprit.
Je ne peux qu'être d'accord avec vous, Islwyn.
Il m'arrive, Jacques, de prononcer le I de niant un peu détaché de ANT, mais aussi de dire le mot en une seule syllabe.
- Jacques-André-Albert
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Je m'inscris en faux : dring est attesté pour la première fois en 1852, et bing en 1865. On ne peut pas parler de présence très ancienne, sinon comment qualifier les introductions dans la langue aux dix-huitième, quizième, douzième siècle ?André (G., R.) a écrit :Et nous ne devons pas oublier non plus de très anciennes onomatopées comme bing et dring.
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(Montaigne - Essais, I, 24)
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