Perles d'inculture 4

André (G., R.)

Merci, Jacques et Islwyn. J'ai pensé au zeugma à cause du contenu abstrait de valeurs de liberté et du sens plus concret de faire défiler. Mais il eût fallu que l'un et l'autre fussent sur le même plan. Personnification, indéniablement.

Jacques · Message par **Jacques** » lun. 19 janv. 2015, 22:39

Je me réjouis, en tout cas, de savoir que nous avons, en la personne d'Ilswyn, quelqu'un qui est instruit en rhétorique et peut nous aider pour trouver les noms des figures de style.

Message par **Claude** » mar. 20 janv. 2015, 8:05

Islwyn, votre présence est indispensable, ne nous faites pas faux bond !

Jacques · Message par **Jacques** » mer. 21 janv. 2015, 7:46

Martin est l'épicier du quartier. Un soir, son fils Ben rentre chez lui totalement paniqué. Ses vêtements et ses chaussures sont couverts de boue. Le garçon file aussitôt sous la douche et se terre, mutique, dans sa chambre.
Les moutons de Panurge se précipitent encore dans la brèche ouverte de la bêtise : nous avions déjà dénoncé cette impropriété, alors que le mal n'était qu'occasionnel, mais depuis l'habitude a pris racine. Désormais, l'adjectif muet est rayé du vocabulaire et remplacé par ce terme inapproprié, réservé au domaine médical, et qui n'est même pas dans mon Petit Robert.
C'est toujours le même effet de snobisme : l'utilisation d'un mot à l'allure savante, choisi pour son effet, sans se préoccuper de son sens véritable.
D'après les définitions : qualifie l'état de celui qui est muet, soit par choix soit par une pathologie. Donc un mutisme permanent, alors qu'ici c'est simplement un silence occasionnel.

Islwyn · Message par **Islwyn** » ven. 23 janv. 2015, 16:38

« Le saviez-vous ? Le site de la Philharmonie de Paris regorge de ressources numériques musicales et réserve aux usagers des bibliothèques municipales d'avantages de ressources en ligne. Et c'est gratuit ! » (Paris.fr)

Jacques · Message par **Jacques** » ven. 23 janv. 2015, 16:58

D'avantages ? Comment peut-on ignorer les règles à ce point ?
Dans le même ordre d'idées, mais à un échelon très inférieur, nous revenons de chez des marchandes de meubles qui affichent un peu partout sur les objets vendus : Des prix de rêves. Des prix qui nous embarquent vers le pays des songes ?

Jacques · Message par **Jacques** » dim. 25 janv. 2015, 7:34

Lu sur la Toile :
Michel Cymes, docteur et présentateur de l'émission "Le magazine de la santé", a vivement réagi à la polémique...
Ce laisser aller dans le vocabulaire m'agace depuis longtemps. Docteur n'est ni un état, ni un métier, ni une fonction. C'est un grade universitaire.
Quand on est malade, on ne va pas voir un docteur mais un médecin.
« Personne qui est promue dans une université au grade le plus élevé. Docteur en droit. Docteur ès lettres, ès sciences. Docteur en théologie, en droit canon. Elle est docteur en pharmacie » (Académie française).

André (G., R.) · Message par **André (G., R.)** » dim. 25 janv. 2015, 8:59

Irons-nous bientôt voir le certifié qui enseigne le français à nos enfants ? Et le maître pour une affaire d'héritage ou pour qu'il nous défende devant un tribunal ? Tiens, ma boîte à lettres est pleine, la bachelière est passée sans que je la voie...

Jacques · Message par **Jacques** » dim. 25 janv. 2015, 9:26

Vous avez oublié que nous devons parfois, aussi, consulter un licencié.

abgech · Message par **abgech** » dim. 25 janv. 2015, 14:31

Jacques a écrit :Vous avez oublié que nous devons parfois, aussi, consulter un licencié.

Mais s'il est licencié, peut-être ne pourra-t-il pas s'occuper de nous, trop occupé à chercher un nouvel emploi.

Il faut me pardonner : je pense que l'on peut s'autoriser à batifoler un dimanche.

Jacques · Message par **Jacques** » dim. 25 janv. 2015, 14:45

abgech a écrit :
Jacques a écrit :Vous avez oublié que nous devons parfois, aussi, consulter un licencié.
Mais s'il est licencié, peut-être ne pourra-t-il pas s'occuper de nous, trop occupé à chercher un nouvel emploi.

Il faut me pardonner : je pense que l'on peut s'autoriser à batifoler un dimanche.

Ne vous excusez pas, l'humour fait partie de nos échanges. On ne peut pas toujours rester sérieux, cela finit par devenir insupportable.

Islwyn · Message par **Islwyn** » dim. 25 janv. 2015, 16:10

Attention ! Les licenciés ont toujours été débauchés !
:D

Jacques · Message par **Jacques** » mer. 28 janv. 2015, 7:53

Trouvé sur la Toile : .............les longues files de jeunes filles qui attendaient, à la sortie des lycées, pour tourner des scènes pornos.
Ce terme, scènes pornos, est repris plusieurs fois dans l'article. J'aimerais qu'on me dise si je me trompe ; ce que j'ai appris, c'est qu'on ne peut pas accorder une abréviation par apocope. Si le mot est coupé avant la fin, le tronçon qui reste est invariable.

André (G., R.) · Message par **André (G., R.)** » mer. 28 janv. 2015, 8:38

C'est aussi ce que j'ai appris.
Je m'interroge sur l'éventualité que s'imposent un jour de tels accords. On voit de plus en plus sympas et je me demande si un autre adjectif de cette sorte, qui m'échappe maintenant, n'est pas déjà accepté avec la seule marque -s, mixte en quelque sorte, du pluriel. Or cette pratique, outre son incorrection quand il s'agit d'un adjectif, peut aussi être considérée comme sexiste ! Je crois que les noms formés par apocope (photo, métro, auto, clim...), pour lesquels la marque -s du pluriel semble évidente, influencent cette évolution condamnable.

Jacques · Message par **Jacques** » mer. 28 janv. 2015, 8:55

Je crois qu'on peut encore distinguer deux catégories d'apocopes, celles qui sont occasionnelles et obéissent à la règle d'invariabilité, et les autres qui sont devenues des mots à part entière comme ceux de votre liste, auxquels on peut ajouter radio, cinéma, vélo, moto... Ces dernières ayant acquis la faculté d'accord. Mais bien des gens ne font pas la différence et accordent tout, y compris les adjectifs comme vous le soulignez. Ce n'est pas pardonnable pour ceux qui font le métier d'écrire.