Un ou une?
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Un ou une?
Bonsoir à tout le monde.
Est-ce qu'on dit salle un ou salle une? ligue un ou ligue une? et pourquoi?
Merci.
Est-ce qu'on dit salle un ou salle une? ligue un ou ligue une? et pourquoi?
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La vie est un mystère perçu par la mort.
- Jacques-André-Albert
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- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Bonsoir,
on dit salle un et ligue un, parce qu'il s'agit du nombre et non de l'article indéfini. D'ailleurs la suite montre bien qu'il s'agit de nombres : salle deux, salle trois, etc.
on dit salle un et ligue un, parce qu'il s'agit du nombre et non de l'article indéfini. D'ailleurs la suite montre bien qu'il s'agit de nombres : salle deux, salle trois, etc.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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- Perkele
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- Localisation : Deuxième à droite après le feu
J'ajouterais que les adjectifs numéraux ordinaux* (ceux qui indiquent un rang et non pas une quantité) sont invariables.
- Autoroute A un
- Chambre quatre-vingt
- Page trente et un
* Cette règle ne concerne pas les termes : premier, deuxième, etc.
- Autoroute A un
- Chambre quatre-vingt
- Page trente et un
* Cette règle ne concerne pas les termes : premier, deuxième, etc.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
J'y pensais, mais je voulais faire une réponse brève et simple. On peut même dire, si on veut s'exprimer correctement, salle qui porte le numéro un. En effet, la tournure « salle numéro un » est de la même forme que celles que nous dénonçons souvent ici, comme « l'avantage client ».Jacques a écrit :JAA, je me permets d'ajouter quelque chose qui éclaire un peu plus le sujet : salle un, c'est salle numéro un.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Ah, l'avantage client est un des clous de ce charabia moderne, avec station essence, test ADN, coffret bois et tutti quanti.
Je lis sur une boîte de conserves : haricots cueillis et rangés main. Et sur une bouteille : Jus orange. Nous pataugeons dans un style télégraphique assaisonné de syntaxe petit-nègre.
Je lis sur une boîte de conserves : haricots cueillis et rangés main. Et sur une bouteille : Jus orange. Nous pataugeons dans un style télégraphique assaisonné de syntaxe petit-nègre.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
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- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Vous estimez donc que c'est un emploi fautif ? j'avoue n'y avoir jamais pensé.Jacques-André-Albert a écrit :La « salle numéro un » est une des prémisses de cette tendance : numéro est un substantif.
Pourtant l'Académie donne cet exemple : En apposition. L'ennemi public numéro un.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Je n'estimais pas cet emploi fautif jusqu'à présent, mais je remarque que la syntaxe est la même dans les deux cas : c'est une apposition qui juxtapose deux substantifs en sous-entendant une articulation entre les deux.
Dans un cas, nous avons « la salle [qui porte le numéro] un »,
et dans l'autre « l'avantage [réservé au] client ».
Dans un cas, nous avons « la salle [qui porte le numéro] un »,
et dans l'autre « l'avantage [réservé au] client ».
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Syntaxe identique dans les deux cas : c'est aussi ce que je pense.
Et nous butons sur une difficulté. Vous avez dénoncé récemment, Jacques, usage tablettes, qui me gêne autant que vous. Je me suis permis d'intervenir à votre suite pour dire que l'on ne peut malheureusement exclure que ce genre de tournure se répande, du fait qu'on la comprend facilement. Avec l'ennemi public numéro un, un livre ouvert page trente... n'avons-nous pas des témoignages de l'ancienneté de ce procédé syntaxique et de son acceptation dans notre langue ?
Je le répète toutefois : haricots cueillis main, usage tablettes, avantage client... me déplaisent beaucoup.
Et nous butons sur une difficulté. Vous avez dénoncé récemment, Jacques, usage tablettes, qui me gêne autant que vous. Je me suis permis d'intervenir à votre suite pour dire que l'on ne peut malheureusement exclure que ce genre de tournure se répande, du fait qu'on la comprend facilement. Avec l'ennemi public numéro un, un livre ouvert page trente... n'avons-nous pas des témoignages de l'ancienneté de ce procédé syntaxique et de son acceptation dans notre langue ?
Je le répète toutefois : haricots cueillis main, usage tablettes, avantage client... me déplaisent beaucoup.
- Perkele
- Messages : 12915
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Nous avons perdu l'habitude d'adjectiver les noms pour raccourcir les messages, comme le font encore d'autres langues.
Nous disons facilement la "chapelle Sixtine" alors que nous devrions dire la "chapelle rénovée par le pape Sixte IV" ; il existe à Carpentras la "bibliothèque Inguimbertine" alors que nous devrions dire "la chapelle nommée en hommage à l'évêque Inguimbert.
Si nous les avions nommées récemment, nous dirions la chapelle Sixte IV et la bibliothèque Inguimbert.
Nous disons facilement la "chapelle Sixtine" alors que nous devrions dire la "chapelle rénovée par le pape Sixte IV" ; il existe à Carpentras la "bibliothèque Inguimbertine" alors que nous devrions dire "la chapelle nommée en hommage à l'évêque Inguimbert.
Si nous les avions nommées récemment, nous dirions la chapelle Sixte IV et la bibliothèque Inguimbert.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
- Jacques
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- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
C'est seulement dans la 9e édition du dictionnaire de l'Académie qu'apparaît l'usage en apposition dénoncé en premier par JAA (l'ennemi public numéro un). Il y a donc une évolution récente. Dans les huit premières il était donné avec un article.
Je ne peux pas l'expliquer, mais je sens que numéro tant n'a pas l'incongruité choquante d'usage tablettes, de pièce moteur ou de séance photos. La syntaxe n'est d'ailleurs pas la même, dans ces trois exemples on escamote la préposition de. C'est peut-être la clef.
Je ne peux pas l'expliquer, mais je sens que numéro tant n'a pas l'incongruité choquante d'usage tablettes, de pièce moteur ou de séance photos. La syntaxe n'est d'ailleurs pas la même, dans ces trois exemples on escamote la préposition de. C'est peut-être la clef.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Attention à ne pas isoler une certaine partie de son contexte :DJacques a écrit :C'est seulement dans la 9e édition du dictionnaire de l'Académie qu'apparaît l'usage en apposition dénoncé en premier par JAA (l'ennemi public numéro un).
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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