J'ignorais cette diversité en analyse logique. À l'école primaire nous apprenions que les propositions subordonnées étaient soit relatives (introduites par un pronom relatif) soit conjonctives (introduites par une conjonction de subordination).
Par ailleurs n'oublions pas les propositions indépendantes, les plus simples à analyser.
On l'a déjà dit : les enseignants, en particulier de primaire, sont obligés de simplifier. Concernant la nature des subordonnées, il est bon de connaître, en dehors des relatives et des conjonctives, les infinitives et les interrogatives. Les infinitives peuvent être amenées par des prépositions (à, de, pour...), elles ne sont donc ni relatives ni conjonctives ; même chose pour les interrogatives qu'introduisent, par exemple, des adverbes interrogatifs, comme pourquoi, quand...
Les fonctions sont moins difficiles à repérer qu'il y paraît. Une relative, on l'a vu, est toujours complément de l'antécédent du pronom relatif. Une conjonctive peut être COD du verbe principal :
Je sais bienque tout le monde s'en moque. La subordonnée, en bleu, répond, si l'on veut, à la question Que sais-tu bien ?
L'interrogative est également COD :
Ta sœur se demandepourquoi tu ne lui écris pas. (Se demande quoi ?)
La difficulté peut venir de certains adverbes comme quand et où, qui amènent soit des subordonnées compléments circonstanciels, soit des subordonnées interrogatives :
Circonstancielles (en bleu): Quand il se douche, il prend son temps. (Quand prend-il son temps ?) Làoù ma mère habite, on n'a pas besoin de parapluie. (Où n'a-t-on pas besoin de parapluie ?)
Interrogatives (en bleu) : Nul ne saitquand il se douche. (Nul ne sait quoi ?) Tous les jours on me demandeoù ma mère habite. (Que te demande-t-on tous les jours ?)
La subordonnée infinitive peut remplir différentes fonctions, mais j'ai voulu ci-dessus seulement être un peu plus précis que les enseignants d'école primaire, en tout cas ceux de mon époque !
Vous avez très bien fait et vos explications sont très claires.
Je comprends aisément qu'à l'école primaire un élève moyen aurait de quoi être dégoûté de l'analyse logique si elle était enseignée sous toutes ses formes.