Les pléonasmes

[André (G., R.)]

l'étymon latin exstinguere

Plutôt extinguere, je crois.

Le Gaffiot, à extinguo, renvoie à exstinguo.

Ah, pardon.

[Perkele]

« Mettre la télé » (sous-entendu : en marche), qu'il m'arrive de dire, est sans doute ressenti comme familier, tandis que le verbe arrêter, là aussi, pour exprimer l'inverse, me paraît acceptable.

Une personne âgée de mes connaissances, née à la toute fin du XIXème siècle, disait « prendre de la lumière » lorsqu’il s'agissait de l'allumer.

Vous me faites penser qu'une de mes grand-mères, née à la même époque, demandait qu'on "donne de la lumière".

[André (G., R.)]

Comme « prendre de la lumière » et « donner de la lumière » vont bien ensemble !

[Perkele]

Comme « prendre de la lumière » et « donner de la lumière » vont bien ensemble !

Des expressions datant sans doute de l'époque des bougies et des lampes à pétrole.

[Klausinski]

« Donner de la lumière » est relevé par l'Académie, le Robert, le TLF comme synonyme d'éclairer, d'allumer. L'expression n'est pas accompagnée d'aucune mention (pas de « vieilli » ou de « soutenu »), alors que je ne souviens pas l'avoir jamais entendue. En tout cas, cela a du charme.

[Leclerc92]

Je comprends « donner de la lumière » assez bien dans le sens d'éclairer, et pas seulement avec des moyens d'éclairage artificiels, mais par exemple comme dans cette phrase relevée sur la Toile : « Mehr Licht ! : dernières paroles de l’écrivain allemand Goethe demandant qu’on ouvrît une fenêtre pour donner plus de lumière. »
On utilisait aussi naturellement l'expression pour approcher les chandelles ou les lampes à huile ou à pétrole d'un endroit à éclairer.

[André (G., R.)]

J'ai failli évoquer ce sens plus large de donner de la lumière.
En ce qui concerne GOETHE, on a deux incertitudes : on n'est pas certain qu'il ait dit Mehr Licht ! (Plus de lumière !) avant de mourir et, s'il l'a dit, on hésite entre les sens propre (Ouvrez la fenêtre !) et figuré (Combattez l'obscurantisme !). On n'exclut pas qu'il ait dit Mehr nicht ! (Pas plus ! Cela suffit !)

[André (G., R.)]

Étant un peu paresseux ce matin, je ne cherche pas à voir si ce pléonasme fort répandu a déjà été signalé ici. J'ai entendu à la radio « Nous sommes capables de pouvoir converser ».

[André (G., R.)]

N'ayant toujours guère envie de parcourir les vingt-deux pages de ce fil, je cite immédiatement ce titre de mon quotidien :
Le football de Johan Cruyff restera éternel.

[André (G., R.)]

Toujours ma paresse !
Dans un hebdomadaire je relève cette phrase comportant un pléonasme... (que je n'évite pas toujours moi-même !) :
Malgré ce confortable matelas*, la directrice a tout de même eu besoin de coachs et de consultants...
* financier

[André (G., R.)]

Immédiatement ci-dessus, je souhaitais marquer l'inutilité de « tout de même » après « malgré ».
Que pensez-vous de « La mer gagne chaque année un peu plus de terrain » et de l'expression « expérimenter autre chose », que j'ai entendus hier à la télé ?

[Yeva Agetuya]

Je ne ressens pas de pléonasmes.

Mais le verbe "grignoter" conviendrai mieux pour la mer.

Et on peut bien essayer autre chose après avoir essayé quelque chose.

[André (G., R.)]

Pourtant, la phrase ne perdrait rien, me semble-t-il, si on lui retirait « plus » : La mer gagne chaque année un peu de terrain. « Gagner » et « plus » n'expriment-ils pas la même idée ?
Pour « expérimenter autre chose », je n'ai pas été assez précis : j'ai entendu l'expression dans un contexte où rien n'indiquait que quelque chose avait déjà été expérimenté... Et je ne parierais pas une somme énorme sur la valeur pléonastique de l'expression ! Je me pose toutefois la question.

[Jacques-André-Albert]

Pourtant, la phrase ne perdrait rien, me semble-t-il, si on lui retirait « plus » : La mer gagne chaque année un peu de terrain. « Gagner » et « plus » n'expriment-ils pas la même idée ?

Je ne pense pas. Si elle gagne un peu chaque année, on peut supposer que le terrain gagné est sensiblement le même chaque année. « Un peu plus chaque année » laisse penser que le phénomène s'accroît d'année en année.

[André (G., R.)]

Je ne pense pas. Si elle gagne un peu chaque année, on peut supposer que le terrain gagné est sensiblement le même chaque année. « Un peu plus chaque année » laisse penser que le phénomène s'accroît d'année en année.

Tout dépend, en effet, du terrain conquis annuellement. Mais y a-t-il véritablement des régions où la mer aurait progressé par exemple de dix mètres en 2010, de vingt en 2011, de trente en 2012, de quarante en 2013, etc. ? Dans l'émission dont je parle il s'agissait, je crois, de la baie d'Audierne.