Hors de question
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
C'est pourquoi je pose la question, n'étant qu'un dilettante curieux aux connaissances fort lacunaires.
Cette expression n'est pas grammaticalement fautive, mais elle ne dit pas ce qu'elle est censée dire : ce n'est pas la vie qui peine à être vécue.
"La vie vaut la peine de la vivre" ressemblerait pour le coup à une anacoluthe. Mieux (?) : "La vie vaut la peine qu'on éprouve à la vivre".
"La vie mérite d'être vécue" ou "vaut d'être vécue" est moins lourd mais ne contient pas l'idée de "bilan" entre le pénible et le gratifiant.
Ne peut-on considérer que valoir la peine (de) est une locution verbale indivisible, comme avoir l'air, par exemple, et qui alors pourrait être employée au même titre que mériter ou valoir, avec en plus la nuance que j'évoquais ?
Cette expression n'est pas grammaticalement fautive, mais elle ne dit pas ce qu'elle est censée dire : ce n'est pas la vie qui peine à être vécue.
"La vie vaut la peine de la vivre" ressemblerait pour le coup à une anacoluthe. Mieux (?) : "La vie vaut la peine qu'on éprouve à la vivre".
"La vie mérite d'être vécue" ou "vaut d'être vécue" est moins lourd mais ne contient pas l'idée de "bilan" entre le pénible et le gratifiant.
Ne peut-on considérer que valoir la peine (de) est une locution verbale indivisible, comme avoir l'air, par exemple, et qui alors pourrait être employée au même titre que mériter ou valoir, avec en plus la nuance que j'évoquais ?
- Perkele
- Messages : 12918
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
L'expression "valoir la peine" ne dit pas qu'il est pénible d'accomplir ce qui est le cas d'"avoir grand peine" ou "avoir toutes les peines du monde".
Nous sommes plutôt en présence d'un équivalent de "valoir le coup".
La vie, on ne regrette pas de l'avoir vécue.
Nous sommes plutôt en présence d'un équivalent de "valoir le coup".
La vie, on ne regrette pas de l'avoir vécue.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Or l'anacoluthe est une anomalie grammaticale !Teissier a écrit :Cette expression n'est pas grammaticalement fautive
Quelques exemples :
Le nez de Cléopâtre, s'il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé. (Blaise PASCAL)
Moi, mes souliers ont beaucoup voyagé. (Félix LECLERC)
Exilé sur le sol au milieu des huées / Ses ailes de géant l'empêchent de marcher. (Charles BAUDELAIRE)
Si l'on examine ces trois phrases, on constate l'impossibilité où l'on est de donner les fonctions grammaticales de « Le nez » pour la première, « Moi » pour la deuxième et « Exilé » pour la troisième. Et il est fort malaisé de faire en sorte qu'elles ne comportent plus d'anacoluthe, c'est-à-dire d'ajouter les éléments manquants qui redonneront une fonction à ces mots, ce que je tente malgré tout, maladroitement :
Le nez de Cléopâtre, s'il eût été plus court, aurait eu pour conséquence que toute la face de la terre aurait changé.
Moi qui les porte, je peux vous dire que mes souliers ont beaucoup voyagé.
Exilé sur le sol au milieu des huées, le poète incompris ressemble à un albatros : ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
Question aux "anciens"
J'aimerais répondre, mais la discussion se ramifie de sorte que le(s) sujet(s) traité(s) ne correspond(ent) plus à celui qui apparaît dans la liste des fils, ce qui peut gêner les recherches ultérieures. Comment fait-on dans ce cas, qui doit se présenter souvent ?