Quelque et quel(le) que
Quelque et quel(le) que
Bonjour.
L'erreur qui consiste à écrire quelque soit pour quel(le) que soit a déjà été relevée, mais non, me semble-t-il malgré mes recherches, le consensuel "pour quelque raison que ce soit", par exemple, qui me gêne toujours, que ce soit paraissant alors redondant, un peu comme si on disait "quelque que soit la raison".
Pourquoi est-il inusité de scinder le groupe quel(le) que soit de façon à pouvoir dire simplement "pour quelle raison que ce soit" ?
L'erreur qui consiste à écrire quelque soit pour quel(le) que soit a déjà été relevée, mais non, me semble-t-il malgré mes recherches, le consensuel "pour quelque raison que ce soit", par exemple, qui me gêne toujours, que ce soit paraissant alors redondant, un peu comme si on disait "quelque que soit la raison".
Pourquoi est-il inusité de scinder le groupe quel(le) que soit de façon à pouvoir dire simplement "pour quelle raison que ce soit" ?
- Yeva Agetuya
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On ne connaît « quel », « quels », « quelle » et « quelles » que comme adjectifs interrogatifs ou exclamatifs lorsqu'ils sont suivis de noms. Je ne vois guère comment « pour quelle raison » pourrait être utilisé autrement que pour poser une question (Même sa valeur exclamative semble très invraisemblable, on attendrait alors « et » : Et pour quelle raison !) Or en imaginant « pour quelle raison que ce soit », vous n'avez, Teissier, certainement pas une question à l'esprit, car alors « que ce soit » serait en contradiction avec la forme interrogative. Je suis donc de votre avis, Yeva Agetuya.
Je ressens aussi l'expression « pour quelque raison que ce soit » comme un peu redondante, mais je m'en accommode : l'usage est là.
Je ressens aussi l'expression « pour quelque raison que ce soit » comme un peu redondante, mais je m'en accommode : l'usage est là.
Je me suis un peu précipité, oubliant notamment une des acceptions de quelque. En fait les deux existent et sont pertinents, et il n'est pas nécessaire d'aller chercher bien loin pour trouver des exemples : même le petit Robert en donne un de chaque, dont "au moyen de quelle discipline que ce soit" (Valéry). Au locuteur ou rédacteur de choisir, car il y a toujours des nuances. Il faut que je pense à consulter un DICTIONNAIRE avant de soulever une question !
Dernière modification par Teissier le lun. 19 oct. 2015, 18:59, modifié 1 fois.
- Yeva Agetuya
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Vous oubliez que les interrogatifs sont aussi des relatifs : Je ne sais pour quelle raison il est venu.André (G., R.) a écrit :On ne connaît « quel », « quels », « quelle » et « quelles » que comme adjectifs interrogatifs ou exclamatifs lorsqu'ils sont suivis de noms. Je ne vois guère comment « pour quelle raison » pourrait être utilisé autrement que pour poser une question.
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Je ne puis vous suivre.Yeva Agetuya a écrit :Vous oubliez que les interrogatifs sont aussi des relatifs : Je ne sais pour quelle raison il est venu.
Presque tous les mots interrogatifs employés au style direct peuvent être utilisés au style indirect pour introduire une subordonnée :
« Pourquoi n'as-tu pas pris ton vélo ? » (style direct) me demanda ma mère.
Ma mère me demanda pourquoi je n'avais pas pris mon vélo (style indirect).
On parle alors de proposition subordonnée interrogative indirecte introduite par l'adverbe interrogatif pourquoi, et non de proposition subordonnée relative. Dans « Je ne sais pour quelle raison il est venu », « pour quelle raison » vaut pourquoi : la subordonnée, me semble-t-il, n'est pas introduite par « quelle », adjectif interrogatif dont la fonction est bien de qualifier « raison », mais par la locution adverbiale interrogative « pour quelle raison ».
- Yeva Agetuya
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Ma mère ne savait pas pourquoi je n'avais pas pris mon vélo.
Il n'y a pas d'interrogation là-dedans.
Il n'y a pas d'interrogation là-dedans.
Dernière modification par Yeva Agetuya le lun. 19 oct. 2015, 20:46, modifié 1 fois.
- Yeva Agetuya
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Un pronom relatif se distingue de l'adjectif interrogatif, entre autres, par le fait qu'il a, très logiquement, un antécédent (La personne à laquelle j'ai parlé n'a fait que m'écouter). L'adjectif relatif est devenu très rare d'emploi (J'aimerais que tu me rendes visite, auquel cas je te conduirais à Paris).Yeva Agetuya a écrit :Vous êtes donc d'accord sur le fait que nos interrogatifs sont aussi des relatifs.
- Yeva Agetuya
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Et comme ça, ça vous va ?André (G., R.) a écrit :Je peine décidément à vous suivre. Cette phrase rapporte bien l'interrogation de ma mère sur les raisons que j'ai eues de ne pas prendre mon vélo.Yeva Agetuya a écrit :Ma mère ne savait pas pourquoi je n'avais pas pris mon vélo.
Il n'y a pas d'interrogation là-dedans.
Ma mère se fichait de savoir pourquoi je n'avais pas pris mon vélo.
Je trouve votre ton un peu abrupt Yeva Agetuya, nous avons créé ce forum avec l'idée de permettre à chacun de s'exprimer sans crainte de moquerie ou d'agressivité. C'est pourquoi la courtoisie est de mise. Ne voyez donc aucune animosité dans mon intervention ; un simple rappel.
Perkele (modératrice)
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