CHAUFFEUSE

[Jacques-André-Albert]

Personnellement, je ne suis nullement gêné par « madame le professeur » ou « madame le ministre », et « la maire de Paris » m'agace prodigieusement.

[André (G., R.)]

On s'en est bien tiré pendant des lustres avec "la prof".

C'est vrai !
:D

[André (G., R.)]

Personnellement, je ne suis nullement gêné par « madame le professeur » ou « madame le ministre », et « la maire de Paris » m'agace prodigieusement.

« Professeur » était strictement épicène jusqu'à un passé récent ; il tend à ne plus désigner par écrit que les enseignants masculins, mais beaucoup de leurs collègues féminines continuent de l'employer, voire à le revendiquer, pour elles-mêmes. « Ministre » connaît, un peu plus tardivement, je crois, une évolution comparable, toutefois sa terminaison -e exclut une modification du mot. Une raison de l'agacement procuré par « la maire » tient éventuellement au fait que « le maire » n'est pas forcément considéré comme épicène, féminisé qu'il fut et est parfois en « mairesse ». Mais cette raison n'est peut-être pas la vôtre, JAA.

[Perkele]

Personnellement, je ne suis nullement gêné par « madame le professeur » ou « madame le ministre », et « la maire de Paris » m'agace prodigieusement.

Pareillement.

Je trouve qu'il vaut mieux que les gens s'habituent à rencontrer une femme lorsqu'ils doivent se trouver devant un juge ou un maire plutôt que de changer le genre de ces mots.

Et puisque les initiateurs de cette pagaille invoquent l'égalité, elle n'existe plus quand un homme ne peut pas être un mère.

[André (G., R.)]

Ne pas être gêné par « madame le professeur » n'apporte malheureusement aucune aide à ceux qui rencontrent « la prof » tous les jours, quand ce n'est pas, comme je l'ai dit plus haut, « la professeuse ». Qu'on l'approuve ou non, « le professeur » est devenu totalement impossible dans la bouche de l'immense majorité des élèves et des étudiants parlant d'une femme.

[Yeva Agetuya]

Il existe un féminin en -esse qui est bien plus correct que ce -eure barbare :

Une abbesse, une mairesse, une ministresse, une provisoresse, une profesorresse, etc

[Claude]

Pourquoi pas ? Même vieillis nous avons bien vengeresse, doctoresse*, pécheresse...
* exemple le plus flagrant pour éviter docteure.

[Jacques-André-Albert]

... auxquels il faut ajouter doctoresse, injustement classé dans le vocabulaire populaire et rétrograde.

J'ai été doublé par Claude, mais je maintiens mon intervention, mon ressenti pouvant être partagé avec d'autres.

[Claude]

[...] J'ai été doublé par Claude, [...]

Je m'entraîne tous les matins avec trois tours de mon village d'irréductibles Gaulois en courant.

[Perkele]

[...] J'ai été doublé par Claude, [...]

Je m'entraîne tous les matins avec trois tours de mon village d'irréductibles Gaulois en courant.

Et de beaux exploits de gymnastique, je peux en témoigner !

[André (G., R.)]

Les occasions de débattre de ce sujet ont été nombreuses sur FNBL. Nous avons signalé plus d'une fois que « docteur » ne désigne pas, originellement en tout cas, une profession, mais un titre universitaire. N'oublions pas les docteurs en philosophie, en droit, en sciences politiques... « Doctoresse » mis pour « femme médecin » augmenterait la confusion, c'est sans doute une des raisons de sa rapide obsolescence.
« Professoresse » est intéressant et suit le modèle de « pécheresse », mais je crains qu'il soit trop tard pour lui et qu'il fasse sourire certains enseignants et beaucoup d'élèves.

[Perkele]

Je crois qu'on s'habitue à tout (hélas pour ce qu'on tente de nous imposer actuellement).

"Professoressa" et "doctoressa" est ce qui est utilisé depuis fort longtemps en Italie.

[Jacques-André-Albert]

Les occasions de débattre de ce sujet ont été nombreuses sur FNBL. Nous avons signalé plus d'une fois que « docteur » ne désigne pas, originellement en tout cas, une profession, mais un titre universitaire. N'oublions pas les docteurs en philosophie, en droit, en sciences politiques... « Doctoresse » mis pour « femme médecin » augmenterait la confusion, c'est sans doute une des raisons de sa rapide obsolescence.

Pourtant, sans aucune ambiguïté, doctoresse a toujours désigné une femme exerçant la profession de médecin. Je crois plutôt que son obsolescence, comme vous dites, est liée au recul de « docteur » face à « médecin » à partir des années cinquante.
Malgré tout, je ne sais pas si, au vu de cette courbe, on peut parler d'obsolescence. Cet usage a toujours été populaire, c'est pourquoi il est minoritaire dans la production écrite.

[Leclerc92]

"Doctoresse" a toujours souffert d'un discrédit par rapport à "docteur". Quand j'étais jeune, la doctoresse, c'était souvent juste celle qui faisait la piqûre dans les dispensaires.

[Claude]

Le féminin doctoresse est correct, mais seulement pour les diplômées en médecine. Il est peu employé en France, peut-être parce que le suffixe -esse paraît ironique ou péjoratif; aussi parce que les femmes ne semblent pas toujours désireuses de féminiser leurs titres scientifiques`` (HANSE 1949). ,,Outre le fait que les femmes médecins ne sont pas encore aussi nombreuses que leurs confrères du sexe fort, il semble que certaines d'entre elles répugnent à employer le terme doctoresse. Leurs cartes de visite portent la mention Madame le Docteur Untel et les en-tête de leurs ordonnances des indications du type Docteur Isabelle Untel, où seule la forme du prénom est chargée de renseigner sur le sexe de l'individu``

Le débat reste ouvert pour Camille, Claude et Dominique.