adverbes interrogatif

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Perkele
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Message par Perkele »

Jacques-André-Albert a écrit :« Quand t'as fait tes courses ? » je ne l'emploierais pas.
Par contre, il manque « quand est-ce que t'as fait tes courses ? »
Moi non plus :D

Mais la question posée était "comment faire autrement qu'avec l'inversion ou est-ce que ?"
Dernière modification par Perkele le sam. 07 nov. 2015, 19:19, modifié 1 fois.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

C'est vrai, j'ai une mémoire de lièvre :lol: j'avais perdu la question de vue.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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Yeva Agetuya
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Message par Yeva Agetuya »

J'allais écrire ailleurs un : Nul n'a-t-il écrit une uchronie sur .... ?

Cela me semble correct mais sonne bizarrement.

"Nul ne sait-il" Aucun résultat :

https://www.google.fr/webhp?sourceid=ch ... sait-il%22
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Merci pour cette « uchronie » (LITTÉR. Reconstruction fictive de l'histoire, relatant les faits tels qu'ils auraient pu se produire [Larousse]), qui enrichit mon vocabulaire (mais que refuse mon correcteur d'orthographe).
« Nul » est essentiellement un adjectif. Dans « nul n'est prophète en son pays », il est pronom indéfini, mais le français moderne a presque totalement oublié cette nature grammaticale, au profit de « personne ». « Personne ne sait-il... ? » se dit parfaitement. Donc je ne vois pas pourquoi « Nul ne sait-il... ? » et « Nul n'a-t-il écrit... » ne seraient pas tout aussi corrects. C'est sans doute la rareté de « nul » comme pronom qui provoque l'éventuel étonnement.
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Leclerc92
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Message par Leclerc92 »

André (G., R.) a écrit : « Personne ne sait-il... ? » se dit parfaitement.
J'étais tenté d'acquiescer mais là non plus, je n'en trouve aucun exemple dans la littérature.
Est-ce qu'on répugnerait à utiliser le pronom neutre "il" pour renvoyer à "personne" ?
En principe, non. L'Académie donne l'exemple : "Personne ne peut-il me dire ce qu'il est devenu ?"
Il reste que ces tours sont finalement peu courants, surtout en dehors de certains verbes, et c'est peut-être leur rareté qui nous les fait trouver parfois suspects.
Je trouve un tour semblable avec "nul" et "pouvoir" :
L'indivision forcée offre les plus graves inconvénients ; aussi nul ne peut-il être contraint à y demeurer.
Comme selon la parole de Jesus-Christ en Saint Mathieu , nul ne peut adiouster une coudée, à sa taille & à la grandeur de son corps, ainsi nul ne peut—il adiouster à la grandeur de son ame, qui est sa perfection.
J'observe qu'aucun des deux exemples n'est interrogatif.
Alors quid du nul n'a-t-il ?
Il semble qu'on n'en trouve pas d'exemple dans la littérature imprimée, et pour ce qui est des usages sur Internet, ils sont rares et limités à l'interrogation avec pourquoi (Lorsque j'ai appelé, pourquoi nul n'a-t-il répondu?) ou a des tours positifs (Il l'accompagne fréquemment, aussi nul n'a-t-il été surpris de sa présence). Sans qu'on puisse conclure que la tournure interrogative pure serait non correcte, il me semble prudent de l'éviter puisqu'elle ne paraît pas naturelle.
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Vous m'étonnez !
Je viens d'ailleurs de naviguer sur de nombreux sites concernant le pronom de reprise formelle dans l'interrogative et je n'ai vu nulle part de restriction à son emploi pour la reprise de « personne ».
Mais avant de publier je crois constater que vous avez modifié le contenu de votre intervention. Si l'Académie accepte « Personne ne peut-il me dire ce qu'il est devenu ? », l'affaire est réglée !
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