Aux armes, citoyens!
-
- Messages : 4
- Inscription : jeu. 07 janv. 2016, 18:58
Aux armes, citoyens!
Bonjour à tous,
C'est par hasard que j'ai découvert ce forum il y a quelques semaines. Dès lors, le site me fournit de très belles lectures. Quelle trouvaille!
Bien que je ne vous connaisse pas personellement, je vous avoue que j'ai peur. La raison en est d'ordre linguistique. En lisant chaque jour Le Monde, vénérable quotidien, je remarque de plus en plus à quel point les emprunts à l'anglais se multiplient en français, même dans une publication de si haut rang. Constat qui n'a rien de nouveau, je le sais. Cette multiplication est pourtant devenue un véritable raz de marée: food-truck, flyer, debriefing, staff, prime-time, top, brainstorming, pour n'en citer que quelques-uns. (J'ai même vu "swipez" au lieu de "glissez," verbe natif qui unit son et sens de façon si harmonieuse...)
Certains mots sont de longue date, c'est sûr, alors que d'autres sont nouvellement entrés dans l'usage populaire. Quoi qu'il en soit, tout cela m'amène à la question suivante: le français n'a-t-il plus la force de faire face au monde moderne, de créer ses propres néologismes, néologismes qui s'accorderaient mieux avec le génie de la langue? Les Français vont-ils retrouver la fierté linguistique que certains d'entre eux semblent avoir un peu oubliée? Votre belle langue, langue que j'étudie et que je chéris depuis plus de 35 ans, va-t-il tenir le coup, face aux pressions médiatiques qu'exerce surtout la publicité américaine?
Certes, les langues évoluent. C'est normal. Ce que je me demande, avec un brin d'urgence, c'est si l'évolution doit equivaloir à l'appauvrissement, voire à l'auto-déstruction.
Qu'en pensez-vous, chers locuteurs natifs?
Dans l'espoir de ne pas avoir trop contribué à l'appauvrissement de ma deuxième langue tant chérie...
JP
C'est par hasard que j'ai découvert ce forum il y a quelques semaines. Dès lors, le site me fournit de très belles lectures. Quelle trouvaille!
Bien que je ne vous connaisse pas personellement, je vous avoue que j'ai peur. La raison en est d'ordre linguistique. En lisant chaque jour Le Monde, vénérable quotidien, je remarque de plus en plus à quel point les emprunts à l'anglais se multiplient en français, même dans une publication de si haut rang. Constat qui n'a rien de nouveau, je le sais. Cette multiplication est pourtant devenue un véritable raz de marée: food-truck, flyer, debriefing, staff, prime-time, top, brainstorming, pour n'en citer que quelques-uns. (J'ai même vu "swipez" au lieu de "glissez," verbe natif qui unit son et sens de façon si harmonieuse...)
Certains mots sont de longue date, c'est sûr, alors que d'autres sont nouvellement entrés dans l'usage populaire. Quoi qu'il en soit, tout cela m'amène à la question suivante: le français n'a-t-il plus la force de faire face au monde moderne, de créer ses propres néologismes, néologismes qui s'accorderaient mieux avec le génie de la langue? Les Français vont-ils retrouver la fierté linguistique que certains d'entre eux semblent avoir un peu oubliée? Votre belle langue, langue que j'étudie et que je chéris depuis plus de 35 ans, va-t-il tenir le coup, face aux pressions médiatiques qu'exerce surtout la publicité américaine?
Certes, les langues évoluent. C'est normal. Ce que je me demande, avec un brin d'urgence, c'est si l'évolution doit equivaloir à l'appauvrissement, voire à l'auto-déstruction.
Qu'en pensez-vous, chers locuteurs natifs?
Dans l'espoir de ne pas avoir trop contribué à l'appauvrissement de ma deuxième langue tant chérie...
JP
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Bienvenue à vous.
Vous pourriez bien ne trouver ici que des amoureux du français partageant votre inquiétude quant au fléau que vous constatez et que nous ne sommes pas seuls à dénoncer, comme vous le savez sans doute. Mais je crains qu'aucun d'entre nous ne soit en mesure de proposer de remédiation à l'échelle de la francophonie. Je suis cependant persuadé que l'action individuelle, dans la vie quotidienne, peut obtenir des résultats si elle est obstinée, réaliste et intelligente.
Puis-je vous féliciter pour la qualité de votre français et vous demander votre langue maternelle ?
Vous pourriez bien ne trouver ici que des amoureux du français partageant votre inquiétude quant au fléau que vous constatez et que nous ne sommes pas seuls à dénoncer, comme vous le savez sans doute. Mais je crains qu'aucun d'entre nous ne soit en mesure de proposer de remédiation à l'échelle de la francophonie. Je suis cependant persuadé que l'action individuelle, dans la vie quotidienne, peut obtenir des résultats si elle est obstinée, réaliste et intelligente.
Puis-je vous féliciter pour la qualité de votre français et vous demander votre langue maternelle ?
-
- Messages : 4
- Inscription : jeu. 07 janv. 2016, 18:58
Bonsoir André,
Merci de votre aimable réponse.
Quant à la deuxième question que vous m'avez posée, ma langue maternelle est celle de la force occupante, c'est-à-dire l'anglais, ou plus précisément, l'anglais style nord-americain. Quant à la première question, ce que je pourrais vous dire, c'est que ni la lecture ni la compréhension orale du français ne me posent beaucoup de problèmes. C'est au niveau de l'expression écrite que j'ai parfois des hésitations, car il s'agit là de créer, de formuler, au lieu de recevoir plus ou moins passivement.
Chers membres du Forum, je vous prie donc de bien vouloir excuser les fautes de grammaire et de vocabulaire que je vais sûrement commettre en participant au Forum. Celles-ci sont loin d'étre voulues.
Alors, bien qu'étant américain, je déplore l'influence toujours croissante, et souvent néfaste, qu'exercent l'anglais et les forces culturelles y allieés (?) non seulement sur le français, mais aussi sur l'ensemble des langues européennes. Si l'exemple du français me paraît particulièrement grave, c'est peut-être parce que la langue de Racine m'est particulièrement chère.
Je dois pourtant dire que la complicité des médias français, y compris un journal de référence comme Le Monde, me deçoit profondément. La complicité de la classe politique, bien qu'agaçante, me laisse moins choqué.
Hélas, je deviens prolixe. C'est la faute de votre langue si séduisante, qui mérite une défense acharnée.
:D
Merci de votre aimable réponse.
Quant à la deuxième question que vous m'avez posée, ma langue maternelle est celle de la force occupante, c'est-à-dire l'anglais, ou plus précisément, l'anglais style nord-americain. Quant à la première question, ce que je pourrais vous dire, c'est que ni la lecture ni la compréhension orale du français ne me posent beaucoup de problèmes. C'est au niveau de l'expression écrite que j'ai parfois des hésitations, car il s'agit là de créer, de formuler, au lieu de recevoir plus ou moins passivement.
Chers membres du Forum, je vous prie donc de bien vouloir excuser les fautes de grammaire et de vocabulaire que je vais sûrement commettre en participant au Forum. Celles-ci sont loin d'étre voulues.
Alors, bien qu'étant américain, je déplore l'influence toujours croissante, et souvent néfaste, qu'exercent l'anglais et les forces culturelles y allieés (?) non seulement sur le français, mais aussi sur l'ensemble des langues européennes. Si l'exemple du français me paraît particulièrement grave, c'est peut-être parce que la langue de Racine m'est particulièrement chère.
Je dois pourtant dire que la complicité des médias français, y compris un journal de référence comme Le Monde, me deçoit profondément. La complicité de la classe politique, bien qu'agaçante, me laisse moins choqué.
Hélas, je deviens prolixe. C'est la faute de votre langue si séduisante, qui mérite une défense acharnée.
![[embarrassé] :oops:](./images/smilies/icon_redface.gif)
:D
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Le paradoxe de votre position a de quoi interpeller tout francophone qui réfléchit. Or vous êtes loin d'être le seul anglophone, vous le verrez aussi sur ce forum, à constater amèrement l'inféodation linguistique croissante de nos élites. Par ailleurs, si l'on me permet d'évoquer mes proches, on comprendra qu'à vous lire j'aie à l'esprit le cas de ma bru américaine, professeure de français en Caroline du Nord et défenseure des langues menacées de disparition (catégorie dans laquelle elle ne range pas [encore ?] notre belle langue !)
Enseignez-vous vous-même ?
Quelques remarques concernant « bru », « professeure » et « défenseure ».
Enfant je n'entendais jamais « belle-fille », mais j'ai constaté adolescent que « bru » ne se disait guère dans les milieux cultivés. Or son étymologie latine le rend parfaitement acceptable. Il a pour moi les avantages de la brièveté (caractéristique que l'on évoque pour expliquer le succès de certains mots anglais) et de la parenté avec l'allemand « Braut », fiancée, mariée (et, d'ailleurs, aussi avec l'anglais « bride », de même sens que le mot allemand !)
Si vous tapez « professeure » ci-dessus, à gauche de Rechercher, plusieurs fils de ce forum vous montreront que je suis à peu près seul ici à défendre la féminisation en -eure de quelques épicènes traditionnels en -eur, dont « défenseur » fait également partie !
Enseignez-vous vous-même ?
Quelques remarques concernant « bru », « professeure » et « défenseure ».
Enfant je n'entendais jamais « belle-fille », mais j'ai constaté adolescent que « bru » ne se disait guère dans les milieux cultivés. Or son étymologie latine le rend parfaitement acceptable. Il a pour moi les avantages de la brièveté (caractéristique que l'on évoque pour expliquer le succès de certains mots anglais) et de la parenté avec l'allemand « Braut », fiancée, mariée (et, d'ailleurs, aussi avec l'anglais « bride », de même sens que le mot allemand !)
Si vous tapez « professeure » ci-dessus, à gauche de Rechercher, plusieurs fils de ce forum vous montreront que je suis à peu près seul ici à défendre la féminisation en -eure de quelques épicènes traditionnels en -eur, dont « défenseur » fait également partie !
Bonjour et bienvenue sur ce forum,BibliothécaireSuper a écrit :je déplore l'influence toujours croissante, et souvent néfaste, qu'exercent l'anglais et les forces culturelles y allieés (?) non seulement sur le français, mais aussi sur l'ensemble des langues européennes.
J'admire sans réserve la qualité de votre expression écrite.
Je me permets juste une remarque sur ce "y alliées" (dont je rétablis l'accent aigu à la bonne place) puisque vous nous y invitez par votre point d'interrogation. Je déplore que cette syntaxe du "y", si commode et légère, qui était encore possible en français classique, ne le soit plus aujourd'hui sans affectation en français moderne de France, en dehors de quelques expressions figées ou de la langue juridique plus conservatrice.
Il faudra donc ou bien faire l'ellipse :
a- l'anglais et les forces culturelles alliées
voire
b- l'anglais et ses forces culturelles alliées
ou bien développer :
c- l'anglais et les forces culturelles alliées à lui
d- l'anglais et les forces culturelles qui lui sont alliées.
Je n'aime pas trop les possibilités b et c et j'opterais donc pour a ou d.
- Ernest de la Coquecigrue
- Messages : 135
- Inscription : mer. 30 oct. 2013, 11:57
Bonjour et bienvenue à vous, BibliothécaireSuper.
Comme G. R. André et Leclerc92, je suis très impressionné par la qualité de votre expression — qui dépasse certainement celle de nombre de nos concitoyens dont le français est la langue maternelle. J'ai toujours une grande admiration pour celles et ceux qui, comme vous, parviennent à maîtriser de la sorte une langue étrangère.
Bon séjour sur ce forum. :D
Comme G. R. André et Leclerc92, je suis très impressionné par la qualité de votre expression — qui dépasse certainement celle de nombre de nos concitoyens dont le français est la langue maternelle. J'ai toujours une grande admiration pour celles et ceux qui, comme vous, parviennent à maîtriser de la sorte une langue étrangère.
Bon séjour sur ce forum. :D
- Perkele
- Messages : 12915
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Nous avons pourtant conservé "y afférent(es)"...Leclerc92 a écrit :Bonjour et bienvenue sur ce forum,BibliothécaireSuper a écrit :je déplore l'influence toujours croissante, et souvent néfaste, qu'exercent l'anglais et les forces culturelles y allieés (?) non seulement sur le français, mais aussi sur l'ensemble des langues européennes.
J'admire sans réserve la qualité de votre expression écrite.
Je me permets juste une remarque sur ce "y alliées" (dont je rétablis l'accent aigu à la bonne place) puisque vous nous y invitez par votre point d'interrogation. Je déplore que cette syntaxe du "y", si commode et légère, qui était encore possible en français classique, ne le soit plus aujourd'hui sans affectation en français moderne de France, en dehors de quelques expressions figées ou de la langue juridique plus conservatrice.
Il faudra donc ou bien faire l'ellipse :
a- l'anglais et les forces culturelles alliées
voire
b- l'anglais et ses forces culturelles alliées
ou bien développer :
c- l'anglais et les forces culturelles alliées à lui
d- l'anglais et les forces culturelles qui lui sont alliées.
Je n'aime pas trop les possibilités b et c et j'opterais donc pour a ou d.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Perkele
- Messages : 12915
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Je me plais à employer "bru", que je considère comme l'heureux pendant de "gendre" et je n'ai toujours pas trouvé d'où venait ce "beau" qui sert à qualifier les alliés d'une famille.André (G., R.) a écrit : Enfant je n'entendais jamais « belle-fille », mais j'ai constaté adolescent que « bru » ne se disait guère dans les milieux cultivés. Or son étymologie latine le rend parfaitement acceptable. Il a pour moi les avantages de la brièveté (caractéristique que l'on évoque pour expliquer le succès de certains mots anglais) et de la parenté avec l'allemand « Braut », fiancée, mariée (et, d'ailleurs, aussi avec l'anglais « bride », de même sens que le mot allemand !)
Nombreux sont ceux qui lui trouvent une connotation péjorative au même titre que "marâtre".
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
Oui, précisément, elle fait partie des expressions figées que je mentionnais plus haut.Perkele a écrit :Nous avons pourtant conservé "y afférent(es)"...
Outre les relations parfois difficiles entre famille et belle-famille qui colorent ces mots de façon péjorative (songeons aussi au beau-frère, devenu le "beauf"), il y a dans "bru" (comme dans "dru" et "cru") une rudesse sonore, un côté abrupt et sec, qui font que le mot peut ne pas plaire, quelle qu'en soit l'étymologie tout à fait honorable.Perkele a écrit :[...]André (G., R.) a écrit :Enfant je n'entendais jamais « belle-fille », mais j'ai constaté adolescent que « bru » ne se disait guère dans les milieux cultivés. [...]
Nombreux sont ceux qui lui trouvent une connotation péjorative au même titre que "marâtre".
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Je ne crois guère que la sonorité joue un grand rôle dans l'usure des mots. Il me semble surtout que nous avons une propension à rendre obsolescents ceux qui nous évoquent des réalités désagréables : j'en veux pour preuve les remplacements d'« infirme » et « invalide » par « handicapé », d'« aveugle » par non-voyant »... Vous le dites : « bru » a pu évoquer des relations difficiles avec les beaux-parents.
-
- Messages : 4
- Inscription : jeu. 07 janv. 2016, 18:58
Ah...je me suis quelquefois demandé s'il pourrait y avoir quelque nuance de sens séparant <<bru>> de <<belle>>. S'il est vrai que le premier terme est peut-être moins diplomatique, on peut reprocher à l'anglais de nos jours (comme l'a déjà suggéré Islwyn) sa forte tendance au politiquement correct qui, la plupart du temps, ne fait que rendre inacceptable la mention de certaines réalités incontournables de la vie sans rien faire pour les améliorer.
En ce qui concerne y + alliée, oui, effectivement, je cherchais vos commentaires, car j'avais le sentiment que la syntaxe que j'avais employée, bien que commode, n'était des plus modernes.
A propos des commentaires, ceux-ci seront toujours les bienvenus...parce que c'est en les accueillant que l'on va finir par apprendre quelque chose!
Et pour terminer...force m'est de constater que l'emploi que fait le français de ma langue maternelle est souvent un emploi fautif, tant au niveau de la syntaxe que du vocabulaire. Les usages fautifs, dans leur ensemble, donnent l'impression que l'on a affaire à une sorte de langage enfantin, puéril. Un langage de wannabees. (<<Wannabee>> = "want to be" = dans notre cas, des anglophones manqués.) Ce n'est pas du tout digne de la langue française. Ni de la culture française. (J'ai envie de crier cela sur tous les toits!)
JP
En ce qui concerne y + alliée, oui, effectivement, je cherchais vos commentaires, car j'avais le sentiment que la syntaxe que j'avais employée, bien que commode, n'était des plus modernes.
![[lève les yeux] :roll:](./images/smilies/icon_rolleyes.gif)
Et pour terminer...force m'est de constater que l'emploi que fait le français de ma langue maternelle est souvent un emploi fautif, tant au niveau de la syntaxe que du vocabulaire. Les usages fautifs, dans leur ensemble, donnent l'impression que l'on a affaire à une sorte de langage enfantin, puéril. Un langage de wannabees. (<<Wannabee>> = "want to be" = dans notre cas, des anglophones manqués.) Ce n'est pas du tout digne de la langue française. Ni de la culture française. (J'ai envie de crier cela sur tous les toits!)
JP
Je crois que si, du moins en cette occurrence. Relevons quelques témoignages sur la Toile :André (G., R.) a écrit :Je ne crois guère que la sonorité joue un grand rôle dans l'usure des mots.
Ces mots qui nous font faire Beurk
Moi, c’est le mot bru. Bru me fait faire Brrrrr…
Je n’aime pas le mot bru. C’est un mot qui, s’il avait une forme, ressemblerait à un ligament déchiré, à une crotte de nez, à un accident d’auto impliquant un camion rempli de poules, à du poil d’oreilles. Le mot bru est laid.
Le Robert (ma vieille version, sur le PC du bureau) : Bru : • XIIe; bas lat. brutis, du got. °bruths « jeune mariée », en parlant d’une belle-fille.
Déjà qu’une belle-mère, ce n’est pas toujours reposant, faut-il en plus qu’elle parle de l’épouse de son fils comme étant sa bru ? La vie est-elle si cruelle ?
Et en plus, c’est un mot infirme, bru. On a le feeling qu’il lui manque un « e », à la fin. Bru est un mot-moignon.
Top 50 des mots les plus moches de la langue française, ceux qu’il faudrait interdire
Bru! trop court!
Il y a trois siècles, Richelet n'était déjà pas tendre pour le mot "bru" dans son dictionnaire :Le théorème d'Espitallier
. Prenez le mot bru.
- Le mot bru ?
- Le mot bru. C'est un exemple. Ne me demandez pas pourquoi je trouve ce mot si disgracieux. Tremblement palatal terreur vieille caverne. Une infamie portée au cœur des belles-filles. Les brus devraient mettre fin à cette marque au fer rouge. Cela n'engage que moi.
En faisant ces recherches, j'ai appris que le nom du nouveau marié était parfois bruman (souvent orthographié brument, patronyme) dans les dialectes normands, notamment du côté du Havre. Je m'étais toujours demandé quel était le pendant de la bru, me voilà renseigné !Ce mot est peu-usité, on dit en sa place belle-fille. Cependant ce mot de bru trouve encore sa place dans les ouvrages comiques, satiriques et autres d'un style familier et de raillerie.