Les expressions détournées par ignorance
Cette discussion me rappelle celle sur les approxiphones...
- Jacques-André-Albert
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Ici, je pourrais citer « la goutte d'eau qui a mis le feu aux poudres », l'étincelle qui aurait fait déborder le vase serait plus sujette à caution. ![[clin d'oeil] :wink:](./images/smilies/icon_wink.gif)
![[clin d'oeil] :wink:](./images/smilies/icon_wink.gif)
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)
Dans ce dernier cas, j'ai toujours pensé que c'était fait exprès. Cela dit, à force d'entendre une locution déformée, même volontairement d'abord, on risque de l'utiliser par inadvertance. Il en va ainsi de la formule "moins pire" qui était souvent employée par jeu au départ et qui est devenu très courante.
- Jacques-André-Albert
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
« Émoulu » est également de la famille de « meule », « rémouleur » et « émolument », à propos duquel le Robert DHLF explique : ... emprunt savant (fin XIIIe s., Jean de Meun) au latin classique emolumentum «somme payée au meunier pour moudre le grain» d'où «gain», dérivé de emolere (plus rare et attesté tardivement). Le verbe est formé de ex- intensif et de molere «moudre (le grain)»...
- Yeva Agetuya
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- Inscription : lun. 22 juin 2015, 1:43
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Ces deux dernières expressions, Yeva Agetuya et Perkele, sont très drôles.
« Passer du coq au vin » (au lieu de « passer du coq à l'âne ») peut être dit par mégarde ou non.
« Nous n'avons pas brodé les torchons ensemble » (pour « Nous n'avons pas gardé les cochons ensemble ») est admirable et détourne volontairement et talentueusement l'expression d'origine, ainsi que vous l'expliquez, Perkele.
« Passer du coq au vin » (au lieu de « passer du coq à l'âne ») peut être dit par mégarde ou non.
« Nous n'avons pas brodé les torchons ensemble » (pour « Nous n'avons pas gardé les cochons ensemble ») est admirable et détourne volontairement et talentueusement l'expression d'origine, ainsi que vous l'expliquez, Perkele.
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
C'est la version urbaine, voire de bonne famille, de l'expression.André (G., R.) a écrit :« Nous n'avons pas brodé les torchons ensemble » (pour « Nous n'avons pas gardé les cochons ensemble ») est admirable et détourne volontairement et talentueusement l'expression d'origine, ainsi que vous l'expliquez, Perkele.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)
- Perkele
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- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Et plus féminine, aussi.Jacques-André-Albert a écrit :C'est la version urbaine, voire de bonne famille, de l'expression.André (G., R.) a écrit :« Nous n'avons pas brodé les torchons ensemble » (pour « Nous n'avons pas gardé les cochons ensemble ») est admirable et détourne volontairement et talentueusement l'expression d'origine, ainsi que vous l'expliquez, Perkele.
![[sourire] :)](./images/smilies/icon_smile.gif)
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Féminine au sens de délicat, raffiné, mais il me semble que la garde des cochons était traditionnellement confiée aux femmes, tout comme celle des vaches, les hommes s'occupant des chevaux, animaux nobles :D , et surtout vaquant aux travaux des champs, plus pénibles physiquement que la garde des troupeaux.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)