Devinette
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
ARRÊTE TON CHAR !
Nous connaissons cette expression. Or on peut la noter d'une autre manière, que je viens de découvrir.
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
On trouve ceci dans le TLFI, à l'article « charrier » :
I de même orig. que charroyer* (charroyer − il charroie), peut-être sous l'influence de verbes comme proyer (précare) − prie (précat) qui ont entraîné charroyer − charrie puis charrier − charrie (Nyrop t. 3, § 196-20). Il soit directement issu de I à partir de l'idée de « mener en voiture » comparable au sens pris par l'expr. « mener en bateau » (Esn.), soit, d'apr. P. Guiraud ds Cah. Lexicol. t. 16, 1970, p. 68 et 69, issu de charrer « jaser, plaisanter » attesté ds les parlers de Normandie (v. FEW t. 13, 2epart., p. 362a) et de même orig. que le prov. charra (v. charabia et charade) par croisement avec charrier au sens de « tourmenter » attesté en m. fr. (G. Chastellain ds K. Heslemann, Der Wortschatz von G. Chastellain..., Leipzig, 1937, p. 92) et encore vivant au Canada au sens de « pourchasser »
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)
Je l'ignorais. Pourtant, c'est même dans le Larousse en ligne :André (G., R.) a écrit :Quelqu'un savait-il que l'on peut écrire aussi « Arrête ton charre » ? C'est ce que je viens de trouver dans le livre de Jean D'ORMESSON, de l'Académie française, Le bonheur à San Miniato. Ce charre-là est directement apparenté à charrier, dans les sens se moquer de ou exagérer.
http://www.larousse.fr/dictionnaires/fr ... arre/14812
et le Wiktionnaire :
https://fr.wiktionary.org/wiki/charre
et bien sûr, char ou charre a son entrée dans le TLF
http://www.cnrtl.fr/definition/charre
mais pas dans le dictionnaire de l'Académie. Jean d'Ormesson n'y était peut-être pas encore quand ils ont fait le C !
Il est vrai que je n'avais jamais vraiment entendu l'expression que sous la forme la plus récente "Arrête ton char, Ben-Hur", qui se prête moins à l'écriture originale que reprend Jean d'Ormesson.
Merci, André, d'avoir partagé cette découverte.
- Perkele
- Messages : 12915
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Mais, je l'ai toujours écrite de la sorte.André (G., R.) a écrit :Quelqu'un savait-il que l'on peut écrire aussi « Arrête ton charre » ? C'est ce que je viens de trouver dans le livre de Jean D'ORMESSON, de l'Académie française, Le bonheur à San Miniato. Ce charre-là est directement apparenté à charrier, dans les sens se moquer de ou exagérer.
![[choqué] :shock:](./images/smilies/icon_eek.gif)
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
- Perkele
- Messages : 12915
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
En réfléchissant bien, je ne crois pas avoir eu l'occasion de l'écrire. Mais vous savez, avec l'accent du midi, on ne peut pas faire ce genre d'erreur.Claude a écrit :Même en écrivant à Ben Hur ?Perkele a écrit :Mais, je l'ai toujours écrite de la sorte. [...]
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Perkele
- Messages : 12915
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Figurez-vous que mon tonton nous avait ramené une tatie de Paname, du temps où à Paname il y avait des autochtones qui jactaient le patois local. J'ai toujours su qu'un charre était un mensonge.André (G., R.) a écrit ::D
À connaître ce charre depuis longtemps, vous faites sans doute partie, Perkele, d'une minorité, admirable. J'ai également souvent entendu et dit « Arrête ton char, Ben Hur » et je savais bien que « Ben Hur » y était un ajout humoristique. De là à imaginer que « char » pût s'écrire autrement...
C'est comme "que dalle" = il n'y a que la dalle par terre = rien
ou "que t'chi" et non pas queutch.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Ce n'est pas ce que dit « Bob » :Perkele a écrit :C'est comme "que dalle" = il n'y a que la dalle par terre = rien
Que dalle vient de thaler (monnaie all. qui ne valait déjà plus rien sous Louis XI, d'où que thale = rien (GIR) / Dail, 1829 en argot, p.-ê. de daye dan daye (1644), refrain de chanson → Tralala, lanlaire, etc. (GR) / Orig. obsc. ; un rattachement à dalle (FEW t. 15, 2, p. 50b) s'explique difficilement du point de vue sémantique (TLFi) / Dalle signifie monnaie en argot ancien ; ne comprendre que dalle, c'est ne pas comprendre grand'chose, d'où le sens de rien (Dech1918) / la dalle étant le symbole plaisant de l'objet invisible, comme la tringle de l'objet introuvable (Dauzat1918) / Argot parisien courant d'avant-guerre (Dauzat1918voc) / 1884 ; dail, 1829 en argot (GR) / 1829 je n'entrave que le dail (d'apr. ESN.); 1884 que dal (ibid.) (TLFi) / 1829 (que le dail) (gb) /
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
- Yeva Agetuya
- Messages : 2538
- Inscription : lun. 22 juin 2015, 1:43