Vous avez raison, d'autant plus qu'ils ne choquent pas et qu'ils sont agréables à prononcer.André (G., R.) a écrit : [...] Je ne vois pas quels inconvénients auraient « couvreuse » et « menuisière ».
Féminisations, encore !
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
- Claude
- Messages : 9173
- Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
Une réponse ici.
Puisque légion (invariable) est synonyme de nombreux, l'expression est toujours au pluriel.
Puisque légion (invariable) est synonyme de nombreux, l'expression est toujours au pluriel.
Avatar : petit Gaulois agité (dixit Perkele)
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Merci. Sous votre lien, je ne vois toutefois pas totalement exclue ou interdite l'hypothèse d'un sujet singulier, quand bien même n'y sont fournis que des exemples de sujets au pluriel : en pareil cas, nous explique-t-on, légion doit rester au singulier.
Dans « être légion », « légion » signifie « en grand nombre », « nombreux », vous le dites. Le journaliste que je cite plus haut aurait probablement dû écrire Les exemples (ou : Les cas) de mixité professionnelle ne sont pas encore légion. Mais je ne suis pas certain d'avoir d'argument fort pour défendre ma position et blâmer, autre exemple, Dans ce magasin la clientèle n'est pas légion.
Dans « être légion », « légion » signifie « en grand nombre », « nombreux », vous le dites. Le journaliste que je cite plus haut aurait probablement dû écrire Les exemples (ou : Les cas) de mixité professionnelle ne sont pas encore légion. Mais je ne suis pas certain d'avoir d'argument fort pour défendre ma position et blâmer, autre exemple, Dans ce magasin la clientèle n'est pas légion.
Ce qui est sûr, c'est que l'usage de "n'est pas légion" est quasiment inexistant dans la littérature, d'après les relevés de Google Livres. C'est mauvais signe !
Je ne relève au fond que deux exemples d'emploi pertinents :
a) Mais aucun réseau n'existe. Et pour cause : on n'est pas légion à s'investir dans la sociologie du théâtre.
b) mais enfin, abstraction faite des institutrices, le nombre des diplômées chez nous n'est pas légion et ne le deviendra pas sans doute de sitôt.
Le deuxième me paraît bien maladroit ; le premier pourrait facilement passer en donnant à "on" son sens fréquent de "nous".
Dans les deux cas néanmoins, on retrouve comme dans votre dernier exemple avec "clientèle", un usage de pluriel déguisé en singulier ! Cela semble nécessaire pour qu'on se risque à ce genre de phrase.
Tel n'est évidemment pas le cas de la "mixité" dans la première phrase incriminée qui paraît irrémédiablement fautive.
Je ne relève au fond que deux exemples d'emploi pertinents :
a) Mais aucun réseau n'existe. Et pour cause : on n'est pas légion à s'investir dans la sociologie du théâtre.
b) mais enfin, abstraction faite des institutrices, le nombre des diplômées chez nous n'est pas légion et ne le deviendra pas sans doute de sitôt.
Le deuxième me paraît bien maladroit ; le premier pourrait facilement passer en donnant à "on" son sens fréquent de "nous".
Dans les deux cas néanmoins, on retrouve comme dans votre dernier exemple avec "clientèle", un usage de pluriel déguisé en singulier ! Cela semble nécessaire pour qu'on se risque à ce genre de phrase.
Tel n'est évidemment pas le cas de la "mixité" dans la première phrase incriminée qui paraît irrémédiablement fautive.
- Claude
- Messages : 9173
- Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
Avec clientèle nous sommes dans le cas du nom collectif singulier.Leclerc92 a écrit :[...] Dans les deux cas néanmoins, on retrouve comme dans votre dernier exemple avec "clientèle", un usage de pluriel déguisé en singulier ! Cela semble nécessaire pour qu'on se risque à ce genre de phrase. [...]
Avatar : petit Gaulois agité (dixit Perkele)
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
« Collectif singulier », c'est bien cela, Claude.
Tout ce que vous dites, Leclerc92, correspond à ce que je ressens. L'argument que je cherche pourrait s'exprimer ainsi : légion signifiant en grand nombre dans l'expression « être légion », son sujet ne peut guère se trouver qu'au pluriel, on ne l'admet au singulier que si son sens collectif est clair.
Tout ce que vous dites, Leclerc92, correspond à ce que je ressens. L'argument que je cherche pourrait s'exprimer ainsi : légion signifiant en grand nombre dans l'expression « être légion », son sujet ne peut guère se trouver qu'au pluriel, on ne l'admet au singulier que si son sens collectif est clair.
- Yeva Agetuya
- Messages : 2538
- Inscription : lun. 22 juin 2015, 1:43
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Dans mon journal Brigitte BARDOT est nommée « la défenseuse des animaux ». Je vois que le Larousse de 2016 propose aussi bien défenseure que défenseuse comme féminins de défenseur. Mon correcteur d'orthographe accepte aussi ces deux féminisations. Or défenseur vient du latin defensor, de même que professeur a pour étymon professor : je m'étonne donc de ce « défenseuse ».
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Il est vrai qu'en pleine époque de féminisation de la société (et ce n'est pas un mal), il est difficile, sans créer des barbarismes, de féminiser un vocabulaire hérité d'une société essentiellement masculine.
Doctoresse, attesté au sens de femme médecin à partir de 1855, a pourtant fait sa place dans la langue. Il faudrait susciter l'usage de professoresse et défensoresse, mais la tendance actuelle est aux mots courts et au parler rapide.
Doctoresse, attesté au sens de femme médecin à partir de 1855, a pourtant fait sa place dans la langue. Il faudrait susciter l'usage de professoresse et défensoresse, mais la tendance actuelle est aux mots courts et au parler rapide.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)
Aucun des deux n'est formé classiquement. Il y a des opposants systématiques au "e" de "défenseure" ou "professeure" ; ils font progresser la cause de la solution de repli "défenseuse".
Je crois qu'il est inutile de s'interroger sur le latin. "Defensor" en latin est masculin ; le féminin est "defenstrix" ou "defensatrix" ; je vois mal une défenstrice s'installer, mais nous avons déjà eu "défensatrice". Voudrions-nous encore d'un mot si ronflant, d'autant qu'on a déjà aussi une "défenderesse" ? J'en doute. Alors, que le meilleur gagne entre défenseuse et défenseure. Ou bien qu'on donne à "défenseur" un statut épicène, "la défenseur" comme on dit assez facilement "la professeur".
Je crois qu'il est inutile de s'interroger sur le latin. "Defensor" en latin est masculin ; le féminin est "defenstrix" ou "defensatrix" ; je vois mal une défenstrice s'installer, mais nous avons déjà eu "défensatrice". Voudrions-nous encore d'un mot si ronflant, d'autant qu'on a déjà aussi une "défenderesse" ? J'en doute. Alors, que le meilleur gagne entre défenseuse et défenseure. Ou bien qu'on donne à "défenseur" un statut épicène, "la défenseur" comme on dit assez facilement "la professeur".
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
« Défenseur » était traditionnellement épicène (au masculin). Si l'on dit et écrit « la défenseur » ou « la professeur », on ôte à ces noms leur caractère d'épicènes.
Je suis souvent intervenu sur FNBL pour dire que, presque tout le monde disant depuis longtemps « la prof », je considérais comme inévitable la création de « la professeure » (et que je gardais un souvenir amusé d'un élève parlant de sa professeuse, un mot aussi inacceptable pour moi que défenseuse).
Je suis souvent intervenu sur FNBL pour dire que, presque tout le monde disant depuis longtemps « la prof », je considérais comme inévitable la création de « la professeure » (et que je gardais un souvenir amusé d'un élève parlant de sa professeuse, un mot aussi inacceptable pour moi que défenseuse).
Ça dépend de la définition qu'on donne à épicène. La deuxième définition de l'Académie est :André (G., R.) a écrit : Si l'on dit et écrit « la défenseur » ou « la professeur », on ôte à ces noms leur caractère d'épicènes.
On dit bien un ou une élève.Qui peut être utilisé à l'un ou l'autre genre sans variation de forme. « Élève » est un nom épicène
Comme on pourrait dire un ou une défenseur.