Gilles de RAIS ?Islwyn a écrit : À moins qu'il ne s'agisse d'une autre graphie d'un mot qui me rappelle un certain Gilles.
Devinette
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IL est un peu étonnant que la page dont vous donnez le lien utilise l'orthographe "las". Certes, c'est celle des premières éditions, comme par exemple ici :André (G., R.) a écrit :Sous votre lien, Yeva Agetuya, un début de solution.
J'en ai donc confirmation : le las que j'ai trouvé dans la fable de La Fontaine Les deux pigeons est totalement tombé en désuétude et n'a jamais été beaucoup employé avec cette graphie :
Il y vole, il est pris : ce blé couvrait d'un las / Les menteurs et traîtres appas. / Le las était usé ; si bien que, de son aile, / De ses pieds, de son bec, l'oiseau le rompt enfin ; /
Il s'agit d'une autre forme de lacs, qui a donné lacet en français moderne et est apparenté à enlacer, entrelacs, entrelacer...
Le las de la fable serait une ficelle servant de piège, de collet.
https://books.google.fr/books?id=w-ZfAA ... &q&f=false
mais alors il fallait aussi reprendre voiage, voiageur, feüillage, nôtre malheureux, bled, fiscelle, etc.
Dès le XIXe siècle, de nombreuses éditions écrivaient "lacs" :
https://books.google.fr/books?id=vMBMAA ... &q&f=false
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J'ai proposé cette devinette parce que j'enregistre en ce moment une anthologie de Jean ORIZET, Les cent plus beaux poèmes de la langue française, publiée en 2004, dans laquelle est utilisée l'orthographe moderne, avec las écrit ainsi, pour ses deux occurrences dans la fable Les deux pigeons.Leclerc92 a écrit :Il est un peu étonnant que la page dont vous donnez le lien utilise l'orthographe "las". Certes, c'est celle des premières éditions, comme par exemple ici :
https://books.google.fr/books?id=w-ZfAA ... &q&f=false
mais alors il fallait aussi reprendre voiage, voiageur, feüillage, nôtre malheureux, bled, fiscelle, etc.
Dès le XIXe siècle, de nombreuses éditions écrivaient "lacs" :
https://books.google.fr/books?id=vMBMAA ... &q&f=false
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Ce qui est curieux, c'est que dans la même édition de 1688 citée plus haut, une autre fable, page 155, Le Trésor & les deux Hommes, écrit conformément à l'orthographe de l'époque lacs :
Le lacs était tout prêt, il n'y manquait qu'un homme.
Celuy-ci se l'attache, et se pend bien & beau.
Je crois donc que si La Fontaine a écrit dans son autre fable "las", c'est pour satisfaire la rime visuelle :
Il y vole, il est pris : ce blé couvrait d'un las
Les menteurs et traîtres appas.
Il a bien sûr été obligé de s'y tenir pour les deux occurrences voisines.
À noter que si la rime graphique est satisfaite, je ne suis pas sûr qu'elle soit aussi bonne à l'oreille. Si le "c" de "lacs" est bien indiqué comme muet par les dictionnaires de l'époque, je ne sais pas si le "s" l'était aussi à l'époque de La Fontaine (il est muet à l'époque de Littré).
Le lacs était tout prêt, il n'y manquait qu'un homme.
Celuy-ci se l'attache, et se pend bien & beau.
Je crois donc que si La Fontaine a écrit dans son autre fable "las", c'est pour satisfaire la rime visuelle :
Il y vole, il est pris : ce blé couvrait d'un las
Les menteurs et traîtres appas.
Il a bien sûr été obligé de s'y tenir pour les deux occurrences voisines.
À noter que si la rime graphique est satisfaite, je ne suis pas sûr qu'elle soit aussi bonne à l'oreille. Si le "c" de "lacs" est bien indiqué comme muet par les dictionnaires de l'époque, je ne sais pas si le "s" l'était aussi à l'époque de La Fontaine (il est muet à l'époque de Littré).
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Je tends à croire qu'il l'était dès l'époque de La Fontaine, puisqu'il s'agissait précisément, semble-t-il, de lacs sous une autre forme graphique.Leclerc92 a écrit : Si le "c" de "lacs" est bien indiqué comme muet par les dictionnaires de l'époque, je ne sais pas si le "s" l'était aussi à l'époque de La Fontaine (il est muet à l'époque de Littré).
Que la rime ait joué un rôle dans le choix de cette dernière ne m'étonnerait pas non plus.
La prononciation indiquée dans le dictionnaire de Féraud (1787) me laisse dans le doute :
http://artflsrv02.uchicago.edu/cgi-bin/ ... pedhw=lacs
Il indique "Lâs", alors que pour "bas", il écrit bien "Bâ".
J'ai l'impression que le "s" se prononce.
http://artflsrv02.uchicago.edu/cgi-bin/ ... pedhw=lacs
Il indique "Lâs", alors que pour "bas", il écrit bien "Bâ".
J'ai l'impression que le "s" se prononce.
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Il nous est dit effectivement que lacs est prononcé « Lâs ». Mais je me demande si ce S ne veut pas rendre compte, non pas de la prononciation du S, mais de celle, très faible (« on ne prononce presque point le c ») du C ! Quant à la graphie las de ce même mot, nous ne pouvons sans doute que nous perdre en conjectures sur sa prononciation commune au XVIIIe siècle, mais non sur celle attendue dans la fable, où la rime avec appas ne laisse normalement pas le choix.
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POLISSON
Un mot français est plus ou moins synonyme de polisson. Il est apparenté à un nom que j'entendais et utilisais souvent étant enfant, mais que le Larousse de 2016 ne connaît pas, tandis qu'on le trouve dans le Robert en six volumes, où, qualifié de vieux, il fait l'objet d'une citation (Eugénie Grandet de BALZAC). Quel est ce nom, en rapport avec la nourriture, qui ne figure pas dans le Petit Larousse, où un homonyme est toutefois attesté ?
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