SHIMMY
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SHIMMY
Le Robert DHLF est ouvert par hasard devant moi à la page 1938, où je lis :
SHIMMY n.m. est un emprunt (1920) à l'anglo-américain shimmy (ou shimmey), altération du français chemise*, attesté en ce sens en 1839. Le mot prend une autre valeur en 1918, à la suite d'un emploi particulier qu'en fit une danseuse dans un cabaret de jazz, qui aurait dit : I'm just shaking my shimmy «je ne fais que secouer ma chemise» ; le mot se répandit et en vint à désigner (1919) une danse, voisine du foxtrot, qui s'exécutait avec un tremblement des épaules.
Shimmy passe en français avec ce sens, cette danse ayant été en vogue dans les années 1920-1930 en France. Le mot reprend ensuite à l'anglais, par analogie, le sens de «tremblement ou flottement des roues et du train avant (d'une automobile)» (1925). L'emploi figuré pour «tremblement», relevé chez Claudel, est rare.
Mon père parlait de « shimmy » quand il y avait du jeu dans une mécanique, je me demandais d'où il tenait ce mot, que je n'entendais guère que dans sa bouche, et comment je l'aurais écrit si j'avais dû l'écrire.
SHIMMY n.m. est un emprunt (1920) à l'anglo-américain shimmy (ou shimmey), altération du français chemise*, attesté en ce sens en 1839. Le mot prend une autre valeur en 1918, à la suite d'un emploi particulier qu'en fit une danseuse dans un cabaret de jazz, qui aurait dit : I'm just shaking my shimmy «je ne fais que secouer ma chemise» ; le mot se répandit et en vint à désigner (1919) une danse, voisine du foxtrot, qui s'exécutait avec un tremblement des épaules.
Shimmy passe en français avec ce sens, cette danse ayant été en vogue dans les années 1920-1930 en France. Le mot reprend ensuite à l'anglais, par analogie, le sens de «tremblement ou flottement des roues et du train avant (d'une automobile)» (1925). L'emploi figuré pour «tremblement», relevé chez Claudel, est rare.
Mon père parlait de « shimmy » quand il y avait du jeu dans une mécanique, je me demandais d'où il tenait ce mot, que je n'entendais guère que dans sa bouche, et comment je l'aurais écrit si j'avais dû l'écrire.
- Yeva Agetuya
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En tout cas je n'ai personnellement rien trouvé sur la Toile qui montrerait un lien entre « chimi » ou « shimmy » et « la partie d'un véhicule la plus proche du sol ». Il n'empêche que la colonne de direction est à ce niveau dans sa partie la plus basse.
Et j'aime le rapport étymologique, auquel je n'aurais jamais pensé, entre « chemise » et « shimmy ».
Et j'aime le rapport étymologique, auquel je n'aurais jamais pensé, entre « chemise » et « shimmy ».
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Quant aux dénominations ch'ti/chti ou ch'timi/chtimi, elles ont été inventées durant la Première Guerre mondiale par des Poilus qui n’étaient pas de la région pour désigner leurs camarades originaires du Nord ou du Pas-de-Calais. C'est un mot onomatopéique créé à cause de la récurrence du phonème /ʃ/ (ch-) et de la séquence phonétique /ʃti/ (chti) en picard. Par exemple, les chtis auront pour habitude de prononcer tabatière (/tabatjεʀ/) par tabat-ch-ière (/tabatʃjεʀ/), le son ch (/ʃ/) faisant systématiquement son apparition entre le t et le ie dans les mots de la langue française (par exemple, pour tiens, tiers, héritiers, entier, etc..). Ch'ti en picard signifie, selon le contexte, « celui » ou « ceux »1. Exemple : « Ch'ti qui est nin contint i'a qu'à v'nir eum vir » (Celui qui n'est pas content n'a qu'à venir me voir) ou « ch'est ch'ti qui féjot toudis à s'mote » (c'est celui qui en faisait toujours à sa tête). On retrouve aussi cette récurrence dans le dialogue du type « Ch’est ti qui a fait cha? — Non, ch’est mi » (C’est toi qui as fait ça ? — Non, c’est moi).Islwyn a écrit :Et puis : chtimi.
Cet extrait d'un article de Wikipédia semble convaincant. Mais « prononcer tabatière (/tabatjεʀ/) par tabat-ch-ière (/tabatʃjεʀ/) » y est probablement mis pour « remplacer tabatière (/tabatjεʀ/) par tabat-ch-ière (/tabatʃjεʀ/) ». Par ailleurs une partie du département du Nord parlait historiquement flamand et non chtimi.
- Perkele
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Ah ah ! Tout comme la Frégate de pépé ! :DAndré (G., R.) a écrit :Mais bien sûr ! C'est aussi à propos de la direction d'une voiture roulant assez vite que mon père parlait de shimmy !Leclerc92 a écrit :Mon père employait couramment ce mot lorsqu'il conduisait sa Versailles au-dessus d'une certaine vitesse qui faisait que le volant (entre autres) tremblait.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.